Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

INVESTISSEMENTS: Les entreprises domiciliées en Suisse et au Liechtenstein ont rapatrié 34 milliards de francs suisses en termes nets de leurs filiales à l'étranger en 2020, après 54 milliards en 2019, relève la Banque nationale suisse (BNS). Ces désinvestissements sont essentiellement le fait de sociétés financières et de holdings, qui ont rapatrié 53 milliards de francs suisses suite à des ventes de participations. Les désinvestissements ont surtout concerné des filiales dans des pays où sont implantés des holdings, comme le Luxembourg, l'Irlande, les Pays-Bas et Chypre, mais également les centres financiers offshore d'Amérique centrale.

CRYPTODEVISES: Le marché des cryptodevises aura tenu en haleine les investisseurs en 2021 jusque sur la dernière ligne droite, entre envolées stratosphériques et chutes vertigineuses. Au début de l'année, la capitalisation boursière de l'ensemble des monnaies virtuelles recensées par le portail spécialisé Coinmarketcap se situait en deçà de 1000 milliards de dollars. Actuellement, elle avoisine 2300 milliards, après avoir frôlé les 3000 milliards à son apogée en novembre. A titre de comparaison, elle se montait à 200 milliards début 2020.

TOURISME: Le développeur de projets immobiliers et exploitant d'hôtels Orascom DH pourrait se recentrer davantage sur les pays développés et un peu moins sur les marchés émergents, a suggéré son directeur général Omar El Hamamsy, dans une interview accordée au journal L'Agefi. La Suisse a toujours été un pays stratégique pour Orascom, a-t-il rappelé. "Je veux mettre de l'ordre dans notre portefeuille, faire moins de choses mais mieux", a également déclaré le directeur, évoquant la possibilité de réduire l'offre de destinations qui ne sont pas essentielles à long terme pour générer des liquidités. Dans ce cadre, le portefeuille comprend encore 50 millions de mètres carrés de terrains à Andermatt, qu'il importe de mettre en valeur en priorité. Dès lors, Orascom ne prévoit pas de se concentrer sur les acquisitions.

PHARMA: Le groupe pharmaceutique Roche a obtenu la désignation CE pour l'utilisation de ses dispositifs Cobas 6800/8800 pour les tests salivaires destinés à détecter le Sars-Cov-2, y compris le nouveau variant Omicron. "Une des principales stratégies pour réduire la transmission de la Covid-19 est d'arrêter la propagation silencieuse de la maladie à un stade précoce", a déclaré Cindy Perettie, responsable des laboratoires moléculaires de la division Roche Diagnostics.

BANQUES: La Banque cantonale de Genève (BCGE) va regrouper une cinquantaine de collaborateurs au sein d'une nouvelle division Juridique et conformité. Cette entité, qui verra le jour le 1er janvier, sera dirigée par Philippe Marti, dont la nomination devra être encore validée par le régulateur financier Finma. La division regroupera les actuelles unités Juridique, Conformité, Conformité fiscale et Contentieux, précise la BCGE, qui affirme reconnaître par cette décision l'importance stratégique des domaines de contrôle et de protection de la banque.

ASSURANCES: Le conseil d'administration de Baloise Holding se féminise. Alors que les administrateurs Andreas Beerli et Thomas Pleines, en fonction depuis respectivement onze et dix ans, renonceront à solliciter un nouveau mandat lors de la prochaine assemblée générale ordinaire du 29 avril prochain, l'organe de surveillance a désigné deux femmes pour leur succéder. Il proposera aux actionnaires du groupe bâlois de bancassurance d'élire Claudia Dill et Maya Bundt. Pour autant que les deux nouvelles administratrices soient élues, le conseil d'administration de Baloise Holding, société chapeautant l'ensemble des activités de Baloise Group, comptera alors quatre femmes sur un total de dix membres. Fortes de leur expertise dans l'assurance et les processus de changement numérique, Mmes Dill et Bundt viendront renforcer l'organe de surveillance.

CONJONCTURE: La Banque fédérale d'Allemagne abaisse sa prévision de croissance pour 2022, face aux pénuries persistantes qui plombent l'industrie du pays et à la virulente vague de Covid-19 qui touche la première économie européenne. La Bundesbank anticipe désormais une hausse de 4,2% du PIB l'an prochain, contre 5,2% dans ses dernières estimations en juin. Pour l'année en cours, elle table sur une croissance de 2,5%, contre 3,7% précédemment. Ces prévisions se rapprochent de celles du ministère de l'économie, qui prévoit, selon ses dernières projections d'octobre, une hausse de 4,1% en 2022.

CONJONCTURE: Les ventes au détail ont poursuivi leur progression en novembre au Royaume-Uni. Les chiffres d'affaires des détaillants ont été soutenus par les achats du Black Friday et de Noël, pour lesquels les clients n'ont pas hésité à se rendre en magasin malgré l'apparition du nouveau variant. Les ventes en volume au détail ont augmenté de 1,4% en novembre, plus rapidement que les prévisions des économistes, et elles étaient 7,2% plus élevées que le niveau pré-pandémie de février 2020, selon l'Office national des statistiques (ONS). Les ventes non-alimentaires ont progressé de 2% - la hausse est même de 2,9% pour les magasins de vêtements. "Les commerçants ont relevé un commerce solide pour le Black Friday et à l'approche de Noël".

CONJONCTURE: La Banque d'Espagne a révisé en forte baisse ses prévisions de croissance pour 2021 et 2022. Celles-ci se présentent désormais bien en-deça de celles du gouvernement. Pour 2021, la banque centrale mise désormais sur une progression du PIB de 4,5%, contre 6,3% jusqu'alors. Et "en 2022, le PIB devrait accélérer sa croissance jusqu'à 5,4%, ce qui permettrait de retrouver le niveau d'avant-crise (sanitaire) d'ici au début 2023". L'institution tablait auparavant sur une croissance de 5,9%. Le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez escompte lui une croissance du PIB de 6,5% en 2021 et de 7% en 2022, une hypothèse jugée irréaliste par de nombreux économistes.

AUTOMOBILE: Les ventes de voitures neuves dans l'Union européenne (UE) au mois de novembre laissent craindre une année 2021 pire que la catastrophique 2020, selon les données publiées vendredi par les constructeurs. Le nouveau recul intervenu sur le mois sous revue a encore été alimentée par la pénurie mondiale des puces électroniques devenues omniprésente dans les véhicules. Les ventes ont reculé pour le cinquième mois consécutif à 713'346 unités (-20,5% sur un an), soit le pire score depuis 1993. Malgré la vigoureuse reprise économique sur le continent, sur les 11 premiers mois de l'année, les ventes ont stagné, affichant une légère baisse de -0,04% par rapport à la même période de 2020.

BANQUES: La banque américaine JPMorgan Chase a accepté de payer une amende de 125 millions de dollars (115,1 millions de francs suisses) au gendarme boursier américain, la SEC, qui l'accusait d'avoir autorisé ses salariés à utiliser des services de messagerie tiers pour contourner les lois sur la tenue des registres. JPMorgan a reconnu "qu'au moins entre janvier 2018 et novembre 2020, ses employés communiquaient fréquemment sur des sujets relatifs aux valeurs mobilières sur leurs appareils personnels en ayant recours aux textos, à WhatsApp et à leurs adresses mail privées."

BANQUES: HSBC a écopé d'une amende de 63,9 millions de livres pour des "contrôles déficients des transactions" dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d'argent, a annoncé le régulateur financier (FCA). Les processus automatisés de la banque britannique prévus à cet effet présentaient de "graves" et "inacceptables faiblesses". La banque "a utilisé des processus automatisés pour surveiller des centaines de millions de transactions par mois pour identifier d'éventuels crimes financiers" mais "trois éléments clés des systèmes de surveillance (...) présentaient de graves faiblesses" entre 2010 et 2018.

AUTOMOBILE: Crédit Agricole Consumer Finance, la filiale spécialisée en crédit à la consommation de Crédit Agricole S.A, et Stellantis ambitionnent de créer un "leader européen de la location longue durée automobile". "Dans le cadre de la fusion entre FCA [Fiat Chrysler Automobiles] et PSA, CA Consumer Finance et Stellantis sont entrés en négociation exclusive" et "projettent de faire évoluer ce partenariat en créant ensemble un leader paneuropéen de location longue durée (LLD)".

AUTOMOBILE: Rivian, constructeur américain de pick-up, SUV et camionnettes électriques qui vient de faire une entrée en trombe à Wall Street malgré des ventes encore très faibles, veut construire une deuxième usine aux Etats-Unis. L'investissement se monte à pas moins de 5 milliards de dollars (4,55 milliards de francs suisses). Le site, qui emploiera à terme plus de 7500 travailleurs dans l'Etat de Géorgie, "représente une étape clé dans notre progression vers une production de plus grande ampleur". Valorisé 96 milliards de dollars à la Bourse de New York, soit plus que les vénérables constructeurs General Motors ou Ford, Rivian n'a en effet débuté la fabrication de ses premiers pick-up destinés à la vente, baptisés R1T, qu'en septembre.

E-COMMERCE: La plateforme de vente en ligne Wish a été déboutée de son recours en référé contre le ministère de l'Economie et des Finances, qui avait demandé et obtenu son déréférencement des principaux moteurs de recherche, a indiqué vendredi le tribunal administratif de Paris. Le juge a rejeté les arguments de Wish, soulignant notamment que la plateforme, accusée de vendre des produits dangereux, n'avait pas démontré qu'elle avait respecté les injonctions de Bercy pour assurer une meilleure sécurité de ses produits.

awp