Berne (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

BANQUES: Raiffeisen, troisième groupe bancaire helvétique, a vu son bénéfice au premier semestre reculer de 7,1% sur un an pour s'inscrire à 367 millions de francs suisses. La faute à la volatilité des marchés, mais aussi aux importants investissements. Dans son coeur de métier toutefois, la croissance était au rendez-vous. La situation défavorable du marché s'est traduite par des pertes de rendements dans les opérations de négoce et l'évaluation des immobilisations financières, a indiqué le groupe coopératif st-gallois. Quant au Brexit, il a encore accentué l'érosion des taux d'intérêt.

TRAVAIL TEMPORAIRE: Malgré un deuxième trimestre en croissance, Adecco a terminé les six premiers mois de l'année sur une légère baisse. Le bénéfice net du numéro un mondial du travail temporaire a reculé de 1%, à 335 millions de francs suisses (362 millions de francs suisses). Le chiffre d'affaires s'est en revanche accru de 3% comparé au premier semestre de l'année dernière, à 11 milliards d'euros. A taux de change constant, la progression atteint 5%, a indiqué le groupe basé à Glattbrugg (ZH). Le résultat d'exploitation avant intérêts, impôts et amortissements EBITA s'est quant à lui étoffé de 3%, à 510 millions d'euros.

IMMOBILIER: L'indice UBS des bulles immobilières est légèrement descendu à 1,32 point au cours du deuxième trimestre 2016. Il reste toutefois dans la zone dite de "risque". Il s'agit du deuxième recul consécutif constaté par UBS. La baisse s'explique par la chute du prix réel des logements en propriété et par le ralentissement de la croissance hypothécaire, a indiqué la grande banque.

INDUSTRIE: Dätwyler poursuit sa politique d'expansion. Le groupe industriel uranais a racheté Ott, une société allemande spécialisée dans les solutions d'étanchéité. Le montant de la transaction n'a pas été divulgué. Ott emploie 200 personnes et a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 33 millions de francs suisses, a indiqué Dätwyler. L'entreprise produit notamment des moules par injection en thermoplastie et silicone. L'assemblée extraordinaire a par ailleurs approuvé l'augmentation de capital proposée.

GRANDE-BRETAGNE: Le groupe canadien Bombardier a remporté un contrat de près d'un milliard de livres (1,26 milliard de francs suisses) de fourniture de 660 wagons pour des lignes ferroviaires reliant Londres à l'est de l'Angleterre. Le fabricant thurgovien Stadler Rail en livrera quelque 380. Ces wagons seront fabriqués à Derby, dans le centre de l'Angleterre, et livrés entre janvier 2019 et septembre 2020, dans le cadre d'une commande totale de 1043 wagons par la société Abellio, a annoncé le ministère britannique des Transports dans un communiqué. Les quelque 380 wagons restants seront construits par l'entreprise Stadler Rail, sise à Bussnang (TG), a précisé le ministère à l'afp.

ENERGIE: Le numéro un allemand de l'énergie EON a publié une perte nette de 3 milliards d'euros (3,2 milliards de francs suisses) au premier semestre, plombé par des provisions et dépréciations de 3,8 milliards d'euros. "Des dépréciations sur les centrales électriques et réservoirs à gaz et des provisions à hauteur de 3,8 milliards d'euros chez Uniper ont conduit à une perte élevée de quelque 3 milliards d'euros chez EON", a indiqué le groupe, en passe de scinder ses activités traditionnelles à la peine et ses activités plus rentables dans les renouvelables et les réseaux.

BREXIT: Le nombre de postes à pourvoir dans la City à Londres a enregistré un fort recul de 12% sur le mois de juillet en raison du vote en faveur du Brexit, selon une étude de la société de conseil Morgan McKinley. L'impact a toutefois été moins fort que prévu. Cette baisse traduit le climat d'incertitude après la décision des Britanniques, le 23 juin lors d'un référendum, de quitter l'Union européenne (UE), poussant à la prudence les entreprises, en particulier dans le secteur de la finance prédominant dans le centre des affaires de Londres.

ENERGIE: Le géant russe du gaz Gazprom a annoncé avoir subi un recul de 5% de son bénéfice net au premier trimestre. Le bond de ses ventes vers l'Europe n'a pas suffi à compenser celui de ses coûts d'exploitation. Entre janvier et mars, le groupe public, qui couvre environ le tiers de la consommation de gaz en Europe, a dégagé un profit de 362 milliards de roubles (environ 5,4 milliards de francs suisses au taux actuel), un peu plus qu'attendu par les analystes interrogés par l'agence Interfax.

PORTUGAL: Le taux de chômage au Portugal est reparti à la baisse au deuxième trimestre, à 10,8% contre 12,4% au trimestre précédent. Une tendance qui concerne aussi les jeunes, a indiqué l'Institut national des statistiques (INE). Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans reste élevé, à 26,9%, mais il est nettement inférieur au chiffre de 31% relevé au premier trimestre de l'année.

CHINE: Une ville de Chine a indiqué qu'elle allait suspendre ses préparatifs pour l'implantation potentielle d'une usine franco-chinoise de traitement de combustibles nucléaires usés. Cette décision suit après des manifestations d'habitants inquiets. Après une mobilisation de plusieurs jours d'habitants en colère, la municipalité de Lianyungang (est de la Chine, à 480 km au nord de Shanghai) va "suspendre temporairement" sa participation au processus de sélection d'un lieu pour le futur site nucléaire, a-t-elle affirmé sur son compte officiel de microblogs.

ENERGIE: SunPower, le fabricant américain de panneaux solaires possédé majoritairement par le géant pétrolier français Total, va supprimer 15% de ses effectifs, soit environ 1200 postes. Il invoque notamment le report de plusieurs projets solaires et la concurrence de nouveaux acteurs du secteur. Les réductions d'emplois sont principalement liées à la fermeture de son usine d'assemblage de panneaux solaires aux Philippines, a indiqué la société à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels mardi soir.

BANQUE MONDIALE: La Banque mondiale souffre d'une "crise de leadership", affirme une lettre ouverte de l'association des personnels. Elle doit changer le mode de désignation de son président pour ne pas devenir "un anachronisme" sur la scène internationale. "Nous défendons les principes de bonne gouvernance, de transparence, de diversité, de concurrence internationale et de sélection basée sur le mérite. Malheureusement aucun de ces principes n'a été appliqué dans la nomination des précédents présidents de la Banque mondiale", indique ce courrier daté de mardi.

ats/fr