Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

CONJONCTURE: La croissance helvétique devrait compenser cette année le recul subi en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus, a estimé Economiesuisse. La faîtière se veut prudente pour 2022 mais optimiste quant à l'évolution du chômage. La rupture des négociations sur les bilatérales Suisse-UE pourrait cependant peser sur la conjoncture à long terme. L'organisation économique table sur une progression de 3,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2021, un pourcentage légèrement révisé en baisse par rapport aux estimations de fin 2020 (+3,7%). Pour l'année suivante, les spécialistes tablent sur une hausse de 2,8% seulement.

MARCHÉ DU TRAVAIL: En Suisse, les employeurs prévoient une forte croissance de l'emploi, voire même davantage au Tessin et dans le nord-ouest du pays, selon une étude de Manpower. Mais plus des trois quarts des patrons se plaignent d'une pénurie de travailleurs qualifiés. Les employeurs interrogés sont optimistes quant aux perspectives d'emploi pour juillet, août et septembre (+8%), précise l'étude trimestrielle du spécialiste de l'emploi temporaire. Dans le nord-ouest et au Tessin, les intentions d'embauche sont même plus fortes (+13%). Dans le canton italophone, les perspectives ont augmenté de 18 points de pourcentage par rapport au trimestre précédent. D'ailleurs, Manpower Suisse "connaît une forte croissance depuis le début de l'année"

TOURISME: L'hôtellerie suisse a enregistré une chute de 26,4% du nombre de nuitées sur la saison touristique d'hiver, soit 3,4 millions de moins sur un an. Si les villes ont encore été à la peine, le Tessin a largement tiré son épingle du jeu. De novembre 2020 à avril 2021, ce sont 9,4 millions de nuitées qui ont été recensées dans les établissements helvétiques, selon les résultats provisoires de l'Office fédéral de la statistique (OFS) publiés mardi. La demande étrangère a chuté de 70,1% avec seulement 1,9 million de nuitées. A l'inverse, la demande locale a progressé de 16,5%, totalisant 7,5 millions d'unités.

BANQUES: Les banques de détail helvétiques ont tiré leur épingle du jeu pendant la crise pandémique. Alors que le secteur dans son ensemble a vu ses recettes et ses gains se contracter, les établissements suisses conservent - et de loin - leur position aux avant-postes. La diminution des transactions internationales et des paiements par carte de crédit, ainsi que la baisse des volumes de crédit à la consommation, ont entraîné une contraction moyenne de 4% des revenus en glissement annuel en 2020, indique le cabinet d'audit PwC dans son "Retail Banking Monitor".

PHARMA: Roche a reçu le marquage CE pour son autotest nasal permettant de détecter rapidement chez soi à la maison la présence éventuelle de la Covid-19, grâce à l'utilisation d'un écouvillon nasal, indique le groupe rhénan dans un communiqué. Une première version de ce test, qui est déjà commercialisé dans certains pays européens, sera disponible pour les particuliers dans les pharmacies et autres surfaces de vente.

INFORMATIQUE: La Suisse semble être devenue une cible de choix des cybercriminels, alors qu'avec la crise pandémique et la généralisation du télétravail les risques sur internet ont pris l'ascenseur. La plupart des entreprises sont cependant conscientes des dangers et ont pris des mesures pour se protéger, estiment les experts interrogés par AWP. "Les sociétés qui représentent des perspectives de gain financier élevé, notamment par les secrets industriels qu'elles possèdent", sont celles qui sont le plus exposées à des cyberattaques, remarque le professeur Jean-Pierre Hubaux, responsable du laboratoire de recherche sur la sécurité des données à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL).

CONJONCTURE: "Les économies avancées vivent leurs meilleurs jours, les pays à faible revenu les pires": l'économie mondiale va enregistrer cette année sa plus forte croissance en 80 ans mais les pays pauvres, en manque de vaccins contre le Covid, continuent d'être à la traîne, déplore la Banque mondiale. L'institution de Washington a relevé de 1,5 point à 5,6% sa prévision de croissance mondiale 2021, tirée par un fort rebond de "quelques économies majeures" avancées dont les Etats-Unis.

CONJONCTURE: Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a reculé deux fois moins que prévu au premier trimestre, a annoncé l'Office européen des statistiques, tout en confirmant une récession technique sous l'effet des restrictions sanitaires. Le PIB des 19 pays ayant adopté la monnaie unique a baissé de 0,3% entre janvier et mars, par rapport au trimestre précédent, selon une deuxième estimation d'Eurostat. La première estimation publiée fin avril faisait état d'une chute de 0,6%.

CORONAVIRUS: Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a baissé légèrement moins qu'initialement estimé au premier trimestre, selon des chiffres révisés publiés mardi, qui témoignent néanmoins du fort impact économique de la recrudescence du coronavirus dans l'archipel. Le PIB de la troisième économie mondiale s'est ainsi replié de 1% sur la période janvier-mars par rapport au trimestre précédent, contre une estimation précédente publiée mi-mai de -1,3%.

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