Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:
GUERRE DES DOSETTES: En mal de rentabilité, Ethical Coffee Company (ECC) va abandonner les dosettes Nespresso compatibles. L'entreprise valdo-fribourgeoise, avec laquelle Nestlé mène une guerre depuis voici neuf ans, annonce préparer un format de la "prochaine génération". "Le format Nespresso est mort, il est dépassé, vieux de 40 ans, tout le monde perd de l'argent", explique à l'ats Jean-Paul Gaillard, fondateur et directeur général d'ECC. Réagissant à une information du Temps, l'entrepreneur précise qu'il ne va pas arrêter pour autant totalement la production.
ELECTROTECHNIQUE: Fort du récent feu vert de la Commission européenne, ABB a finalisé la reprise de Bernecker + Rainer Industrie-Elektronik (B&R). Le spécialiste autrichien de l'automatisation formera une nouvelle unité globale au sein de la division Automation industrielle du géant zurichois de l'électrotechnique. La transaction, annoncée début avril et dont le montant n'est toujours pas dévoilé, a été financée via les liquidités d'ABB, écrit le groupe sis à Zurich. Les analystes avaient de leur côté estimé qu'ABB devrait mettre sur la table jusqu'à 2 milliards de francs suisses.
MORALE DE PAIEMENT: Les entreprises à travers le monde ont accumulé des réserves de trésorerie record à fin 2016, mais les retards de paiements restent élevés. Et les défaillances de grandes sociétés sont en hausse, selon une étude de l'assureur crédit Euler Hermes. "L'économie mondiale doit encore faire face à divers obstacles, malgré un dynamisme retrouvé", indique Euler Hermes dans un communiqué. Fin 2016, les entreprises détenaient 7000 milliards de dollars (6678 milliards de francs suisses), un "niveau record". Depuis 2008, ces réserves ont doublé et représentent près de 10% du produit intérieur brut (PIB) mondial.
PHARMA: Les 24 entreprises membres d'Interpharma ont investi 98 milliards de francs suisses dans le monde pour la recherche et le développement (R&D) l'an dernier. En Suisse, cette somme s'est montée à 7 milliards, soit près du double des revenus engrangés dans le pays. Actelion, Novartis, Roche, Gilead, Merck et Vifor ont à elles seules consacré l'an dernier 6,82 milliards à la R&D, soit 37,4% de leurs dépenses mondiales en la matière, indique Interpharma dans son rapport "Le marché du médicament en Suisse 2017". Cette somme était encore inférieure à 500 millions en 2014.
HÔTELLERIE: Les hôtels helvétiques ont accueilli davantage de visiteurs en mai par rapport au même mois de l'année précédente. Les 4016 établissements ouverts ont enregistré un peu plus de 2,78 millions de nuitées, soit une hausse de 4,5% sur un an. Les Suisses ont généré environ 1,13 million de nuits passées à l'hôtel, contre 1,11 une année auparavant (+2,3%), selon les chiffres provisoires publiés par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les hôtes étrangers ont, eux, totalisé 1,65 million de nuitées, contre 1,55 million en mai 2016 (+6%).
CONJONCTURE: Les prix à la consommation en Suisse ont reculé de 0,1% en juin par rapport au mois précédent. Il s'agit du premier recul après cinq mois de hausse consécutifs. En rythme annuel, le renchérissement s'est chiffré à 0,2%. L'indice des prix à la consommation s'est établi à 100,9 points en mai (décembre 2015=100), indique l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué. Cette baisse de juin par rapport à mai est notamment due à la baisse des prix des fruits à noyau (-21,8%).
MARCHÉ DU TRAVAIL: Le marché suisse de l'emploi est demeuré stable au 2e trimestre 2017 en rythme annuel. Au regard des trois mois précédents, qui avaient révélé une nette reprise, le nombre de postes à pourvoir publiés a fléchi de 6%, conséquence d'effets saisonniers. Le nombre d'offres d'emploi s'est stabilisé, signe d'une reprise durable après le choc du franc, commente Adecco, dans le cadre de la publication de son indice Adecco Swiss Job Market Index relevé par l'Université de Zurich. En variation annuelle, toutes les régions à l'exception de la Suisse centrale et de la Suisse du Nord-Ouest ont présenté une hausse.
CIMENT: Les cimentiers actifs en Suisse ont livré moins de ciment entre début avril et fin juin. Les livraisons au second trimestre ont diminué de 4,7%, par rapport à la même période de l'an passé. Sur le premier semestre, les livraisons ont atteint au total 2,041 millions de tonnes, indique l'association faîtière du secteur cemsuisse. Cela représente 3,9% de moins que le niveau de juin 2016.
ASSURANCES: Un changement se profile à la tête de Zurich Insurance. Le conseil d'administration de l'assureur zurichois proposera l'élection de Michel Liès à la présidence lors de l'assemblée générale du 4 avril 2018. L'ancien patron de Swiss Re devrait succéder à Tom de Swaan. Né en 1954 au Luxembourg, Michel Liès a dirigé le réassureur zurichois Swiss Re entre 2012 et 2016, année de sa retraite, indique Zurich Insurance. Titulaire d'un master en mathématiques de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), M. Liès est entré au service de Swiss Re en 1978 et dispose de plus de quarante ans d'expérience dans le secteur.
CHIMIE: Comme attendu après avoir reçu toutes les autorisations nécessaires, Lonza a finalisé l'acquisition du spécialiste américain des gélules et enveloppes pour médicaments Capsugel. Le groupe de spécialités chimiques bâlois a au final déboursé 5,5 milliards de dollars en espèces à cet effet. Le montant de la transaction inclut le refinancement de la dette de Capsugel à hauteur de près de 2 milliards de dollars (1,91 milliard de francs suisses au cours actuel), rappelle Lonza dans un communiqué. Le groupe rhénan a repris la société américaine à la société d'investissement KKR, également établie outre-Atlantique.
IMMOBILIER: La société immobilière Swiss Finance & Property Investment (SFPI) a finalisé son augmentation de capital avec succès. Au total 99,8% des titres émis ont trouvé preneurs via l'exercice des droits de souscription. Le montant total de la hausse de capital atteint 62,7 millions de francs suisses. Les 1072 titres émis, qui n'ont pas encore été achetés, seront placés librement sur le marché, a précisé le groupe dans un communiqué. Le premier jour de négoce pour les nouveaux titres a été fixé au 7 juillet. Après l'augmentation de capital, le nombre d'actions nominatives, d'une valeur nominale de 12,60 francs suisses chacune, passe à 2'729'551.
MARCHÉS: L'environnement est actuellement favorable aux introductions en Bourse - Initial Public Offering (IPO). Leur nombre n'a jamais été aussi élevé depuis 2007. L'opération reste cependant une étape importante pour les entreprises et requiert une planification minutieuse. L'attractivité du marché vient de la politique monétaire expansive des banques centrales, de la reprise conjoncturelle, d'une hausse des bénéfices des entreprises et d'une valorisation élevée des actions, explique à l'ats Jens Haas, responsable de l'Investment Banking en Suisse de Credit Suisse.
PHARMACIE: Zur Rose a entamé de belle manière sa première séance à la Bourse suisse. Alors que le grossiste en médicaments et pharmacien en ligne thurgovien avait fixé le prix d'émission de son action à 140 francs suisses, celle-ci a ouvert à 151 francs suisses. Après un peu plus d'une demi-heure de négoce sur le marché helvétique, le titre poursuivait son ascension, se traitant alors à 152,40 francs suisses, non sans avoir entre-temps atteint un plus haut de 159 francs suisses. L'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) lâchait en parallèle 0,26% au regard de la clôture de la veille à quelque 10'154 points.
AUTOMOBILE: Volkswagen a décidé de rappeler 766'000 véhicules à travers le monde pour une mise à jour du logiciel de système de contrôle de freinage, a annoncé un porte-parole du groupe allemand. Les freins risquent de ne pas fonctionner correctement dans certaines conditions de conduite, a ajouté ce porte-parole.
AUTOMOBILE: Le groupe automobile américain Tesla a essuyé un nouveau revers. Sa berline Model S a échoué à passer haut la main des tests de sécurité d'un organisme indépendant. Cette information tombe au moment où Wall Street commence à s'interroger sur sa croissance. Selon l'Insurance Institute pour la sécurité autoroutière (IIHS), organisme financé par les assureurs, le Model S, un des deux modèles commercialisés par Tesla avec le SUV Model X, n'a pas totalement satisfait à des tests de sécurité consistant à évaluer la résistance d'un véhicule dans cinq situations dangereuses comme percuter un arbre ou un poteau.
ats/al
