BRUXELLES - L'Union européenne et l'Ukraine ont signé aujourd'hui le volet politique de leur accord d'association, un texte dont l'ambition est de sceller l'ancrage européen d'un pays dont la confrontation avec la Russie a des relents de Guerre froide.

"Nous voulons faire partie de la famille européenne et c'est une première étape pour que l'Ukraine parvienne à son but ultime, une adhésion pleine et entière", a déclaré le Premier ministre ukrainien par intérim, Arseni Iatseniouk, même si pour de nombreux dirigeants européens une adhésion, même à moyen terme, n'est pas encore d'actualité.

Arseni Iatseniouk a mis à profit la tribune qui lui était offerte devant les dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles pour mettre en garde l'Union sur le danger que constitue selon lui la politique étrangère du président russe Valdimir Poutine.

"Dieu seul sait quelle est la destination finale, est-ce l'Ukraine? Est-ce l'Union européenne?", a-t-il dit, accusant Moscou de remettre en cause les frontières issues de la Seconde Guerre mondiale et de vouloir imposer un nouvel ordre "post-Guerre froide".

L'Union européenne a pour sa part imposé des sanctions à douze personnalités russes et ukrainiennes accusées d'avoir joué un rôle dans la prise de contrôle de la Crimée par la Russie.

Parmi elles figurent le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine et deux conseillers du président Vladimir Poutine, Vladislav Sourkov et Sergueï Glaziev.

Leurs avoirs dans l'UE sont gelés et elles sont interdites d'entrée dans les Etats membres de l'Union.

La France a annoncé la suspension de sa coopération militaire avec la Russie et s'est déclarée prête à participer à une éventuelle intensification de la mission de l'Otan dans les pays baltes pour rassurer ces pays face à Moscou. L'annonce a été faite par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lors d'une brève tournée à Tallinn, Vilnius et Varsovie.

Malgré ces sanctions, qui pourraient se traduire par une augmentation des coûts d'emprunt et des rendements des obligations russes, selon le ministre des Finances, Anton Silouanov, le président Vladimir Poutine a signé aujourd'hui les lois parachevant le processus d'intégration de la région ukrainienne de Crimée à la Fédération russe.

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ISTANBUL - Le président turc Abdullah Gül a une nouvelle fois pris publiquement aujourd'hui ses distances avec Recep Tayyip Erdogan, jugeant inacceptable que son Premier ministre ait ordonné un blocage complet du réseau social Twitter en s'appuyant sur des décisions de justice.

Mercredi déjà, le chef de l'Etat, en visite au Danemark, s'était démarqué d'Erdogan, issu comme lui de l'AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir depuis onze ans, en rejetant la thèse selon laquelle la vaste affaire de corruption qui ébranle le gouvernement depuis décembre était le fruit d'un complot ourdi à l'étranger.

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KRAK DES CHEVALIERS, Syrie - Un officier de l'armée syrienne a déclaré aujourd'hui que les forces fidèles au président Bachar al Assad s'étaient emparées de toute la partie occidentale de la province d'Homs, un nouveau signe de l'avancée des troupes gouvernementales.

La prise de cette zone est stratégique dans la mesure où elle coupe de fait des voies d'approvisionnement des rebelles en provenance du Liban et où elle permet de sécuriser la route entre Damas, la capitale, et la côte méditerranéenne.

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PERTH, Australie/KUALA LUMPUR - Les recherches aériennes menées dans l'océan Indien pour tenter de retrouver des débris susceptibles d'appartenir au Boeing 777 de la Malaysia Airlines n'ont pour le moment rien donné et il n'est pas impossible que les objets repérés sur des images satellite prises il y a cinq jours aient coulé, a déclaré aujourd'hui le vice-Premier ministre australien.

Les deux objets repérés sur les images satellite, dont le plus grand mesure 25 mètres de long et l'autre cinq mètres, sont considérés comme les enquêteurs comme la piste la plus crédible à ce jour pour retrouver la trace du vol MH370 qui a disparu peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin, le 8 mars, avec 239 personnes à son bord.

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LILLE/PARIS - La Redoute a annoncé aujourd'hui son intention de saisir le tribunal de commerce des difficultés financières de la société de vente par correspondance, les modalités du plan social ayant été rejetées par une majorité des syndicats de l'enseigne.

La direction de l'ex-filiale de Kering avait donné jusqu'à 14h00 aux organisations syndicales pour signer ce plan, déjà paraphé par la CFE-CGC, minoritaire. Elle avait précisé qu'un rejet de l'accord entraînerait la fin du processus de cession engagé avec Kering et qu'elle s'en remettrait alors au tribunal de commerce.

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PARIS - L'enjeu financier est redevenu le principal point d'achoppement dans les négociations entre partenaires sociaux sur l'assurance chômage, qui ont repris ce matin au siège du Medef pour une ultime séance plénière.

L'Unedic, organisme gestionnaire de l'assurance chômage, prévoit un déficit de 4,3 milliards d'euros en 2014 après quatre milliards en 2013 et une dette de 22,1 milliards fin 2014 et 37,2 milliards fin 2017 si rien n'est fait.

Même la CFDT et la CFE-CGC, centrales syndicales pourtant les plus enclines à jouer le jeu du dialogue, se déclaraient vendredi matin très pessimistes sur l'issue de la réunion.

"Le Medef ne parle que d'équilibre financier de l'Unedic en refusant de contribuer lui-même à cet équilibre. On ne parle pas sérieusement des demandeurs d'emploi", a dit la négociatrice de la CFDT, Véronique Descacq.

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PARIS - "Coup d'Etat verbal", "lutte berlusconienne", "manière de malfrat" : le gouvernement a sorti aujourd'hui l'artillerie lourde contre Nicolas Sarkozy, qui a comparé les écoutes judiciaires dont il a fait l'objet aux pratiques de la Stasi.

L'ancien président a publié dans le Figaro une tribune où il dénonce une "violence inédite" et une "absence de scrupules sans précédent" de la part de l'exécutif, semant le trouble dans la classe politique à l'avant-veille des élections municipales.

Mais c'est surtout la comparaison qu'il établit entre ces écoutes, qui ont poussé la justice à ouvrir une information judiciaire pour "trafic d'influence" afin de déterminer s'il a tenté de peser sur le cours de la justice, et les méthodes de la police politique de l'ex-RDA qui a fait bondir les socialistes.

Après le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le président François Hollande, qui ont jugé "insupportable" de faire le lien entre une dictature et un Etat démocratique, plusieurs ministres et responsables socialistes ont encore haussé le ton aujourd'hui.

"C'est du Berlusconi à quoi nous assistons, c'est-à-dire de la grande gueule contre les institutions", a par exemple déclaré Michel Sapin sur i>Télé. "Jeter l'opprobre contre une décision de justice, c'est une manière de malfrat, ce n'est pas une manière d'ancien président de la République."

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NYON, Suisse - Le Paris Saint-Germain aura pour adversaire Chelsea en quarts de finale de la Ligue des champions dont le tenant du titre, le Bayern Munich, sera opposé à Manchester United.

Selon le tirage au sort effectué aujourd'hui à Nyon, en Suisse, au siège de l'UEFA, le match aller de PSG-Chelsea aura lieu à Paris et le retour à Londres, ce qui sera théoriquement un avantage pour le club anglais.

Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du PSG, a jugé que le tirage au sort avait donné un résultat "difficile".

Les deux autres matches opposeront Barcelone à l'Atlético Madrid dans un duel 100% espagnol et le Real Madrid au Borussia Dortmund dans une revanche de la demi-finale remportée par le club allemand la saison dernière.