PARIS - Nicolas Sarkozy, redevenu chef de l'opposition de droite deux ans et demi après sa défaite aux présidentielles, est confronté au défi du rassemblement face à des rivaux plus déterminés que jamais à lui contester sa prééminence de fait pour 2017.

Dix ans après son sacre à la tête de l'UMP (85,04%), où il était parvenu à neutraliser la concurrence pour forger une machine électorale au service de ses ambitions élyséennes, le scénario est tout autre pour l'ancien chef de l'Etat.

Elu samedi au premier tour avec 64,5% des voix, loin du plébiscite espéré, Nicolas Sarkozy va devoir composer avec les voix dissonantes du parti, particulièrement celle de son ancien ministre Bruno Le Maire qui a réussi une percée avec 29,18%, et oeuvrer à l'organisation d'une primaire "ouverte" qui le rebute.

"Il n'y a pas de chèque en blanc", a résumé dimanche sur France Info le député Benoist Apparu, soutien d'Alain Juppé.

Nicolas Sarkozy s'est engagé samedi, dans un message sur sa page Facebook, à "créer les conditions du plus large rassemblement" et à tourner le page de "deux années de querelles internes et de divisions", mais les avertissements de ses rivaux augurent mal de l'entreprise de pacification.

Ainsi Alain Juppé a-t-il estimé samedi soir qu'on ne pouvait faire avancer les choses "dans le conflit interne". ---

LYON - Marine Le Pen, réélue dimanche présidente du Front national avec 100% des suffrages, a ouvert la marche vers la présidentielle de 2017, en assurant que le FN serait au second tour.

Lors du 15e congrès du parti, la dirigeante du FN a renvoyé Nicolas Sarkozy et François Hollande dos à dos pour se présenter comme la seule alternative possible.

"Il ne fait plus de doute pour personne que nous serons au deuxième tour de la présidentielle de 2017!", a-t-elle lancé lors d'un discours à Lyon devant quelque 2.000 délégués qui scandaient "Marine présidente".

Selon un sondage Ifop publié début novembre, la présidente du FN émerge en tête des intentions de vote au premier tour de 2017 avec un score oscillant entre 27% et 32%. ---

ZURICH - Les électeurs suisses rejettent à une nette majorité les initiatives sur les réserves d'or de la Banque centrale suisse (BNS), sur une limitation de l'immigration et sur l'abolition des "forfaits fiscaux", au vu des résultats définitifs diffusés sur le site de la radiotélévision suisse.

L'initiative sur les réserves d'or est celle des trois qui a subi le rejet le plus massif, puisque selon l'estimation de la radiotélévision, 77,3% des électeurs ont voté "non" et 22,7% "oui", selon le résultat final

Cette initiative, qui avait été présentée par le Parti populaire suisse, un mouvement d'extrême droite, prévoyait que la Banque centrale devrait détenir au moins 20% de ses actifs en or (contre 8% à l'heure actuelle) et qu'elle ne pourrait jamais se séparer de ces réserves, déjà les septièmes au monde. ---

ISTANBUL - Le pape François estime que les islamistes commettent "un très grave péché contre Dieu" en Syrie et en Irak au troisième et dernier jour de son voyage en Turquie.

Lors d'un service religieux avec le Patriarche oecuménique Bartholomée, primat de l'Église orthodoxe de Constantinople, le Saint-Père a appelé au dialogue entre les religions et à la lutte contre la pauvreté pour mettre fin aux violences en Syrie et en Irak où l'Etat islamique (EI) a déclaré un "califat". ---

DAKAR - Une Canadienne d'origine haïtienne de 57 ans, Michaëlle Jean, a été désignée par consensus dimanche à Dakar, et pour quatre ans, secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

L'ancienne gouverneure générale du Canada (2005-2010) succède au Sénégalais Abdou Diouf, qui se retire après trois mandats de la tête de l'instance internationale qui compte 77 pays membres, dont 20 ont le statut d'observateur. ---

PARIS - Un membre des forces spéciales de l'armée de terre française est décédé hier au Burkina Faso dans un accident d'hélicoptère, annonce dimanche le ministère de la Défense.

L'adjudant Samir Bajja, âgé de 38 ans et natif de Nîmes (Gard), membre du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales de l'armée de terre, appartenait au Service des essences des armées, précise-t-il dans un communiqué. ---

LE CAIRE - Des manifestations ont eu lieu dimanche sur plusieurs campus universitaires d'Egypte pour protester contre la décision de justice d'abandonner les charges de complicité de meurtre visant l'ex-président Hosni Moubarak, qui était accusé d'avoir ordonné de tirer sur des manifestants lors de la révolution du début 2011.

Des centaines de protestataires se sont rassemblés à l'université du Caire, brandissant des portraits de l'ancien raïs derrière les barreaux et exigeant la "chute du régime", cri de ralliement des soulèvements du "printemps arabe" en 2011.

Les policiers s'étaient déployés aux portes de l'université pour empêcher les étudiants qui l'auraient voulu de quitter le campus pour aller manifester dans les rues. ---

KIEV - Les autorités ukrainiennes affirment qu'un convoi de 106 véhicules a pénétré sans autorisation dans l'est du pays en provenance de Russie. Kiev a accusé Moscou de se servir des livraisons d'aide humanitaire pour acheminer une nouvelle fois des armes et des munitions aux séparatistes ukrainiens. ---

CHISINAU - La Moldavie renouvelle son Parlement aujourd'hui, un scrutin qui montrera si les électeurs de cet ex-république soviétique souhaitent poursuivre sur la voie de l'intégration au sein de l'Union européenne.

Au vu des sondages, les 3,5 millions d'habitants de ce petit pays enclavé entre la Roumanie et l'Ukraine, sont divisés entre ceux qui veulent rester sur une trajectoire pro-européenne menée par la coalition de droite au pouvoir et ceux qui souhaitent rebrousser chemin et rejoindre la sphère économique russe.

Selon les derniers sondages, les trois parties pro-européens au pouvoir obtiendraient entre 38% et 43% des suffrages.

Les communistes, dans l'opposition, pourraient toutefois profiter des désaccords au sein de la coalition au pouvoir. Dirigés par Vladimir Voronine, un ancien président identifié par les anciennes générations à la stabilité passée de l'époque soviétique, ils sont crédités par les sondages de 24% des intentions de vote. ---

ST LOUIS - Darren Wilson, le policier blanc qui a abattu l'été dernier Michael Brown, un jeune noir de Ferguson, dans le Missouri, a démissionné de la police quelques jours après qu'un grand jury a décidé de ne pas l'inculper, a rapporté cette nuit l'agence Associated Press en citant un de ses avocats.

La mort de Michael Brown, qui avait 18 ans et n'était pas armé, avait provoqué de violentes émeutes à Ferguson, dans la banlieue de St Louis. De nouveaux incidents ont éclaté après la décision du grand jury.

Pour protester contre cette décision, une centaine de militants se sont rassemblés hier à Ferguson pour entamer une marche d'environ 195 kilomètres qui doit les mener jusqu'à la capitale de l'Etat, Jefferson City.