OUAGADOUGOU - Emmanuel Macron a proposé à la jeunesse africaine une relation renouvelée, passant par la construction de liens renforcés entre l'Afrique et l'Europe, et pour laquelle la France pourrait selon lui jouer un rôle d'intermédiaire.

Le président français a ainsi évoqué la possibilité pour la France de coordonner les aides multilatérales, européennes et sa propre aide au développement "pour être plus efficace".

Les projets pourraient être davantage conçus avec les étudiants, les entreprises et les ONG locales, a-t-il dit lors d'un discours à l'université de Ouagadougou.

"Je veux être à vos côtés celui qui aidera l’Europe à saisir cette chance" d'une relation renforcée, a-t-il ajouté.

Il a dit devant les étudiants son désir de tourner plusieurs pages historiques, celles de la colonisation - "un passé qui doit passer" marqué de "crimes incontestables" - et d'une conception française de l'Afrique de l'Ouest comme un pré carré.

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PARIS - Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit aujourd'hui, sous la présidence de l'Italie, pour évoquer la question de la traite des êtres humains en Libye.

Emmanuel Macron a qualifié mercredi dernier de "crimes contre l'humanité" les exactions commises contre des migrants en Libye pour lesquelles la France avait appelé à une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu.

"Cette réunion permettra à la communauté internationale de montrer son unité face à ces pratiques abjectes et d'envisager de nouvelles mesures pour lutter contre le trafic et la traite des migrants en Libye", a déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay, Agnès Romatet-Espagne, lors d'une conférence de presse.

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OUAGADOUGOU - Dix ans après l'adoption d'une stratégie commune, Européens et Africains se retrouvent mercredi à Abidjan pour ouvrir une nouvelle page de leur partenariat lors d'un sommet en partie éclipsé par la question de la traite des migrants en Libye.

L'Union européenne et l'Union africaine souhaitaient éviter un nouveau "sommet des migrations" et se concentrer sur la jeunesse, mais la diffusion mi-novembre d'un documentaire de la chaîne de télévision CNN sur des faits d'esclavage non loin de la capitale Tripoli a bousculé l'ordre du jour.

A la demande de plusieurs pays membres, le sujet, qui a soulevé une vague d'émotion internationale, a été ajouté la semaine dernière au programme de la rencontre à laquelle doivent participer plus de 80 chefs d'Etat et de gouvernement.

Le président français Emmanuel Macron, en tournée en Afrique, a annoncé mardi à Ouagadougou qu'il proposerait à ses homologues européens une initiative pour évacuer "les populations en danger" en Libye.

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BEYROUTH/GENEVE - La délégation du gouvernement syrien attendue à Genève où reprennent des négociations de paix sous l'égide des Nations unies arrivera mercredi, rapporte l'agence de presse officielle syrienne Sana.

Son départ a été retardé d'une journée, le gouvernement de Damas se disant ulcéré par la décision de l'opposition, réunie la semaine dernière en Arabie saoudite, de continuer à réclamer le départ immédiat du président Bachar al Assad du pouvoir.

Lors de cette nouvelle session de discussions, la huitième depuis le début d'un processus qui n'a mené jusqu'à présent à aucune avancée, l'Onu proposera pour la première fois aux belligérants des discussions directes, a annoncé mardi Staffan de Mistura.

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RANGOUN - Au deuxième jour de sa visite en Birmanie, le pape François a rencontré Aung San Suu Kyi et a lancé un appel au respect des droits de l'homme et à la réconciliation entre toutes les communautés du pays.

S'il n'a pas prononcé le nom de la minorité musulmane des Rohingyas, il a cependant invité les dirigeants birmans à respecter "tous les groupes ethniques et leur identité".

Dans une allocution lors de sa rencontre avec la dirigeante birmane, prix Nobel de la paix 1991, le pape a déploré des conflits et des violences "qui durent depuis bien trop longtemps et ont provoqué de profondes divisions".

"Les différences religieuses ne doivent pas être une source de division et de méfiance mais plutôt une force", a-t-il dit, plaidant pour "l'unité, le pardon et la tolérance".

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BERLIN - Le Parti social-démocrate (SPD) allemand a demandé à Angela Merkel de sanctionner son ministre de l'Agriculture, qui a voté lundi en faveur du renouvellement pour cinq ans de l'autorisation du glyphosate par l'Union européenne alors qu'il était supposé s'abstenir.

Réagissant à la polémique, la chancelière a "regretté" ce vote de Christian Schmidt qui n'a "pas respecté les instructions données par le gouvernement fédéral".

Cette polémique tombe au plus mal pour Angela Merkel après l'échec des discussions avec les libéraux et les Verts en vue de former une coalition gouvernementale et alors que ses relations avec la CSU sont déjà fragilisées par sa politique d'accueil des réfugiés. Le SPD n'a accepté la semaine dernière qu'à contrecoeur de revenir sur sa décision de passer la nouvelle législature dans l'opposition.

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PARIS - L'économie mondiale devrait enregistrer en 2018 sa croissance la plus forte depuis huit ans, prédit l'OCDE, qui s'inquiète cependant du risque de la voir plafonner à des niveaux toujours inférieurs aux années d'avant-crise si rien n'est fait en termes d'investissement et de désendettement pour la consolider.

Dans ses perspectives d'automne publiées aujourd'hui, l'Organisation de coopération et développement économiques table sur une croissance mondiale de 3,6% en 2017, soit 0,1 point au-dessus de ses précédentes estimations remontant à septembre et 0,3 point au-dessus de celles d'il y a un an.

Elle la voit progresser à 3,7% en 2018 (prévision inchangée) avant de revenir à 3,6% un an plus tard dans ses premières estimations pour 2019.

"La situation paraît vraiment bonne aujourd'hui. Mais si l'on ne voit pas d'activité robuste et de renouvellement du stock de capital dans le secteur privé, ce qui permettra de générer des salaires plus élevés, on ne réussira pas à maintenir le rythme de croissance actuel", a déclaré à Reuters Catherine Mann, responsable des études économiques de l'OCDE.

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PARIS - Une vingtaine de militants de Greenpeace France se sont introduits ce matin dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, en Ardèche, et une partie d'entre eux ont pu s'y maintenir près de deux heures et demie.

Selon un communiqué de l'organisation écologiste, ils entendaient "alerter sur l'extrême vulnérabilité des piscines d'entreposage de combustible usé". Certains de ces 22 militants ont escaladé un bâtiment accolé à un réacteur, d'autres ont laissé des empreintes de mains sur la bâtisse elle-même "pour démontrer son accessibilité", précise Greenpeace.

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PARIS - Le siège d'Areva à La Défense, près de Paris, a fait l'objet d'une perquisition liée à une affaire de rachat d'uranium à perte, baptisée en son temps "uraniumgate" par la presse nigérienne, a-t-on appris de sources concordantes.

Une porte-parole du groupe nucléaire public a confirmé la perquisition, révélée par M6, mais refusé d'apporter la moindre précision.

Selon une source familière du dossier, elle s'inscrit dans le cadre d'une enquête préliminaire sur les conditions dans lesquelles Areva a enregistré en 2011 18 millions d'euros de pertes en exerçant une option d'achat sur plusieurs milliers de tonnes d'uranium nigérien.

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PARIS - Les députés français ont adopté par 463 voix contre 74 le projet de loi de ratification des cinq ordonnances réformant le Code du travail, première grande réforme d'Emmanuel Macron.

Le Parlement avait habilité début août le gouvernement à prendre des ordonnances afin de réformer le droit du travail. Elles ont été signées en septembre par le chef de l'Etat et sont entrées progressivement en vigueur. Elles doivent maintenant être ratifiées par le Parlement sous peine de devenir caduques et le Sénat s'en emparera en janvier.

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PARIS - Le groupe "Les Constructifs" à l'Assemblée nationale, orphelin de Thierry Solère, qui a rejoint le groupe La République en marche, a choisi de s'appeler "UDI, Agir et indépendants".

Ce groupe, qui rassemble des centristes et des élus de droite Macron-compatibles, est composé de 34 députés et est co-présidé par l'ex-LR Franck Riester, qui a créé ce week-end le mouvement Agir, et Jean-Christophe Lagarde, qui préside l'UDI.

"Clairement, l'UDI reprend la main, ce qui est logique car ils sont les plus nombreux", a réagi Christian Jacob, le président du groupe Les Républicains (LR), affaibli par les départs après l'élection d'Emmanuel Macron.

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PARIS - Le tribunal administratif de Paris a annulé les trois arrêtés préfectoraux qui encadraient depuis l'été 2015 les loyers dans la capitale.

Il a jugé que l'encadrement des loyers "ne pouvait être mis en œuvre dans la seule commune de Paris" et qu'il aurait dû être appliqué dans les 412 communes d’Ile-de-France comprises dans la "zone d’urbanisation continue de l’agglomération parisienne".

Le tribunal administratif de Lille avait annulé le 17 octobre, pour le même motif, l’arrêté du préfet du Nord fixant les loyers de référence dans la commune de Lille. Le gouvernement avait alors dit vouloir faire appel.