BEYROUTH - L'opposition syrienne n'a pas encore décidé si elle entérinait ou non le plan américano-russe visant à obtenir une cessation des combats en Syrie à partir de samedi, a déclaré le chef des négociateurs de l'opposition, Mohamad Allouch. Selon Allouch, c'est le Haut Conseil pour les négociations (HCN) qui donnera la réponse définitive de l'opposition.

Mohamad Allouch dirige le département politique de l'organisation insurgée Djaïch al Islam, l'une des factions rebelles les plus importantes de Syrie.

De son côté, le président syrien Bachar al Assad a déclaré à son homologue russe Vladimir Poutine que le régime de Damas était prêt à contribuer à la mise en oeuvre d'une trêve. Poutine et Assad ont souligné lors d'une conversation téléphonique l'importance de la poursuite du combat "sans compromis" contre le groupe djihadiste Etat islamique, contre le Front al Nosra (branche syrienne d'Al Qaïda) et d'autres groupes qu'ils qualifient de terroristes.

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VIENNE - Malgré les critiques d'Athènes, l'Autriche a organisé aujourd'hui à Vienne une réunion sur la crise migratoire qui a rassemblé les pays de la "route des Balkans" empruntée par les migrants.

La Grèce, premier point d'entrée des migrants en Europe, et l'Allemagne, principale destination des demandeurs d'asile, n'étaient pas conviées à cette réunion.

Pour le gouvernement autrichien, il est absolument nécessaire de coordonner les mesures de contrôle et de restriction aux frontières en l'absence d'une politique européenne claire et cohérente.

"Le flot migratoire le long de la route de l'ouest des Balkans doit être substantiellement réduit", affirme un communiqué publié à l'issue de cette réunion qui a rassemblé les ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur de dix pays.

Ces pays (Autriche, Serbie, Macédoine, Slovénie, Albanie, Bosnie, Bulgarie, Croatie, Monténégro et Kosovo) sont convenus d'améliorer leur coopération et de ne pas accepter "les migrants qui n'ont pas besoin d'une protection internationale".

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ATHENES - La décision prise par des pays des Balkans et d'Europe centrale de limiter le flot de migrants transitant par la région provoque une "mini-crise humanitaire" en Grèce, a déclaré le ministre grec de l'Immigration, Yannis Mouzalas.

"Il est scandaleux (...) que cinq chefs de la police puissent invalider une décision des ministres de l'Union européenne en la matière", a-t-il dit à Reuters.

Les chefs de la police de l'Autriche, de la Slovénie, de la Croatie, de la Serbie et de la Macédoine se sont retrouvés la semaine dernière à Skopje, la capitale macédonienne, pour examiner les moyens de renforcer les contrôles aux frontières et limiter ainsi l'afflux de migrants, ce qui provoque un engorgement en Grèce, pays où arrivent les réfugiés par la mer.

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WASHINGTON - Donald Trump a remporté haut la main le caucus du Nevada organisé hier dans le cadre de la primaire républicaine en vue de l'élection présidentielle du 8 novembre, selon des résultats encore partiels diffusés par la chaîne CNN.

Il s'agit de la troisième d'affilée dans la compétition Etat par Etat en vue de l'investiture du Grand Old Party.

Les résultats portant sur près de 40% des bulletins dépouillés donnent au milliardaire populiste autour de 43,3% des suffrages, avec environ 20 points d'avance sur ses deux plus proches rivaux, le sénateur du Texas Ted Cruz et le sénateur Marco Rubio, au coude à coude avec respectivement 23,7% et 23,4%.

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PARIS - Plusieurs personnalités de gauche, parmi lesquelles Martine Aubry, signent un réquisitoire contre la politique menée par François Hollande et Manuel Valls qui risque selon elles d'entraîner un "affaiblissement durable de la France".

"Trop, c'est trop", peut-on lire dans cette tribune parue mercredi dans Le Monde et signée entre autres par l'écologiste Daniel Cohn-Bendit, le socialiste Benoît Hamon, l'économiste Daniel Cohen et la maire de Lille.

Depuis 2012, Martine Aubry a régulièrement fait entendre une voix dissonante au sein de la majorité mais elle ne s'était jamais livrée à une telle charge.

Dans ce texte, les signataires dressent un inventaire des "reculs" imputés au gouvernement, du pacte de responsabilité au projet de réforme du Code du travail en passant par le "désolant débat sur la déchéance de nationalité".

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PARIS - Jean-Yves Le Drian a ordonné une enquête pour "compromission du secret de la défense nationale" après la publication par Le Monde d'informations sur la présence en Libye de forces spéciales françaises pour contrer l'Etat islamique, a-t-on appris dans l'entourage du ministre de la Défense.

Cette procédure prévue par le Code pénal vise les sources du quotidien, précise Le Point, qui a révélé l'information.

La France procède en ce moment en Libye "à des frappes ponctuelles très ciblées, préparées par des actions discrètes, voire secrètes", écrit mercredi Le Monde, qui fait également état de la présence du service Action de la DGSE, la Direction générale de la sécurité extérieure.

"Face à la menace de l'organisation Etat islamique (EI), la ligne fixée par le président François Hollande repose, pour l'heure, sur des actions militaires non officielles", ajoute le quotidien, dont les informations n'ont pas été commentées par l'entourage de Jean-Yves Le Drian.

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PARIS - L'administration fiscale française réclame 1,6 milliard d'euros à Google, a-t-on appris de source proche du ministère français des Finances.

"En ce qui concerne notre pays, il y a un redressement de 1,6 milliard qui est infligé à cette entreprise", a déclaré cette source en indiquant que la société américaine, désormais filiale du groupe Alphabet, avait elle-même rendu ce montant public.

Interrogé par Reuters, Google s'est refusé à commenter ces déclarations. Un porte-parole a assuré en outre que le groupe n'avait jamais fait de commentaire sur les chiffres évoqués dans la presse le concernant.

"Google se conforme aux législations fiscales de tous les pays dans lesquels l'entreprise opère", a-t-il ajouté.

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PARIS - Les instituts TNS Sofres et Ifop ont été placés début février sous le statut de témoin assisté pour des faits de "recel de favoritisme" dans l'enquête sur les sondages de l'Elysée, a-t-on appris de source judiciaire.

Selon Le Monde, qui a révélé l'information, ces deux sociétés sont soupçonnées d'avoir bénéficié avant 2009, durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, de commandes de la présidence de la République aujourd'hui contestées par les enquêteurs.

TNS Sofres a été placé sous le statut de témoin assisté le 5 février et l'Ifop le 11, précise-t-on de source judiciaire.

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PARIS - PSA Peugeot Citroën a renoué en 2015 avec un bénéfice net après quatre années dans le rouge et a atteint en avance tous les objectifs de son plan de redressement économique, qu'il a désormais officiellement achevé. Chaque salarié en France recevra une prime d'intéressement renforcée de 2.000 euros en moyenne.