LE CAIRE - La nouvelle Constitution égyptienne, qui était soumise à référendum mardi et mercredi, a été approuvée par 98,1% des votants et le taux de participation a atteint 38,6% des inscrits, annonce la commission électorale suprême.

Ce triomphe attendu devrait rapprocher le général Abdel Fattah al Sissi, chef d'état-major des forces armées, d'une candidature à la présidence.

Le nouvel homme fort du pays, en place depuis l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet, a laissé entendre qu'en cas de forte participation et de large victoire du "oui", il pourrait se "laisser convaincre" de se présenter à l'élection présidentielle qui devrait se tenir dès le mois d'avril.

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KABOUL - Le bilan de l'attentat suicide contre un restaurant libanais prisé de Kaboul, hier soir, s'est alourdi à 21 morts, parmi lesquels 13 ressortissants étrangers dont le représentant du FMI et trois employés de l'Onu, selon la police afghane.

Un kamikaze a actionné ses explosifs près de l'entrée de La Taverna du Liban vers 19h30 et deux complices ont ensuite ouvert le feu sur les clients.

L'attentat, commis dans le quartier de Wazir Akbar Khan, où se trouvent de nombreuses ambassades, a été revendiqué par les taliban, en représailles d'un raid aérien ayant coûté la vie à huit civils cette semaine dans la province de Parwan.

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ANKARA - Les autorités turques ont étendu aux autorités de régulation des banques et des télécoms et à la télévision publique leur purge des instances officielles, limogeant plusieurs dizaines de cadres, rapportent les médias turcs.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a déjà fait licencier des milliers de policiers, des dizaines de procureurs et certains responsables de la télévision qu'il soupçonne d'être impliqués dans un complot destiné à le faire chuter par le biais d'une enquête pour corruption dont l'existence a été révélée à la mi-décembre.

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BAGDAD - Les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) renforcent leur emprise sur Falloudja, bastion sunnite dont ils se sont emparés le 1er janvier.

Les armes et combattants qaïdistes continuent d'affluer dans la ville de 300.000 habitants assiégée par l'armée, et les milices tribales locales sont restées sourdes aux appels du gouvernement pour qu'elles chassent le groupe radical islamiste, déclarent habitants et responsables.

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WASHINGTON - Barack Obama interdit désormais aux services secrets américains d'espionner des dizaines de dirigeants étrangers considérés comme les plus proches alliés des Etats-Unis. Il a cependant souligné hier que les services de renseignement américains, comme c'est leur mission, continueraient à recueillir des informations sur les intentions des gouvernements étrangers et n'avaient pas à s'excuser auprès de qui que ce soit pour leur efficacité.

La réforme des pratiques de surveillance de l'Agence de sécurité nationale (NSA), que le président américain a présentée dans un discours au département de la Justice, est la réponse de Washington à l'émoi suscité l'an dernier par les révélations de l'ancien consultant Edward Snowden, aujourd'hui réfugié en Russie.

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ISTANBUL - La Coalition nationale syrienne (CNS), organisation représentative de l'opposition soutenue par les Occidentaux, doit se prononcer sur sa participation à la conférence de paix censée s'ouvrir mercredi en Suisse.

A Washington, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exhorté hier la CNS à participer à la conférence mais a déploré que Damas souhaite centrer l'ordre du jour sur la lutte contre le terrorisme alors que les opposants et leurs soutiens veulent qu'il porte sur un plan de transition politique.

Le gouvernement syrien a quant à lui remis à la Russie, co-organisatrice de l'événement baptisé Genève II, une offre de cessez-le-feu à Alep et d'échange de prisonniers.

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BRUXELLES - Les Etats membres de l'Union européenne devraient se mettre d'accord lundi sur l'envoi de plusieurs centaines de soldats en Centrafrique pour venir en aide aux forces françaises et africaines engagées dans une difficile mission de rétablissement de la paix, a-t-on appris hier auprès de responsables de l'UE.

La décision, attendue lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles, donnera le coup d'envoi de la première grande intervention militaire européenne en six ans.

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ALGER - Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a signé hier le décret convoquant les électeurs le 17 avril pour l'élection présidentielle.

Il s'agit du premier acte public du chef de l'Etat depuis son retour à Alger hier, après une brève hospitalisation à Paris pour des examens médicaux qualifiés de "routiniers".

Chef de l'Etat depuis 1999, il n'a pas dit s'il serait candidat à un quatrième mandat en avril, ce que souhaite la direction du Front de libération nationale (FLN) au pouvoir.

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TULLE, Corrèze - François Hollande se prononce contre la disparition des départements prônée par le président de l'UMP, Jean-François Copé, qui propose de fusionner départements et régions pour économiser 10 milliards d'euros.

Lors de ses voeux aux Corréziens à Tulle, le président a rappelé son souhait de faire voter une nouvelle loi de décentralisation en 2014 pour encourager les regroupements entre collectivités tout en se disant opposé à la suppression des départements issus de la Révolution française.

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MARSEILLE - Cinq personnes ont été mises en examen à Marseille pour extorsion de fonds et blanchiment d'argent au préjudice de chefs d'entreprises parisiens, une pratique qui met en exergue une convergence d'intérêts de plus en plus courante entre groupes criminels et groupes financiers.

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PARIS - Une information judiciaire visant Patrick Balkany pour l'utilisation d'un chauffeur de sa ville de Levallois-Perret à des fins personnelles a été ouverte par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine), a-t-on appris hier de source judiciaire.

Le député-maire est notamment soupçonné d'avoir utilisé l'un des chauffeurs de la mairie à l'occasion de vacances sur l'île de Saint-Martin, selon Mediapart, qui a révélé l'information.

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MELBOURNE, Australie - Le contingent français est tombé à deux représentants à l'amorce de la deuxième semaine de l'Open d'Australie, seuls Jo-Wilfried Tsonga (n°10) et l'étonnant Stéphane Robert, repêché mardi en tant que "lucky loser", franchissant l'obstacle du troisième tour.

Tsonga a mis fin au parcours de Gilles Simon (n°18). Fatigué par ses deux marathons en cinq sets, le Niçois n'a fait illusion que l'espace de la première manche avant de lâcher prise (7-6 6-4 6-2).