PARIS - Le parquet national financier (PNF) a indiqué aujourd'hui n'avoir pris aucune décision pour l'instant dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs dont auraient profité plusieurs membres de la famille de François Fillon, alors que sa décision est présentée comme "imminente" par le Journal du Dimanche.

Citant des sources non identifiées, le journal dominical évoque une décision "qui devrait intervenir cette semaine".

Contactée par Reuters, une porte-parole du PNF a déclaré "qu'aucune décision n'avait été prise à ce stade de l'enquête" et "qu'aucun calendrier n'était fixé à ce jour".

Les options dont dispose le PNF sont un classement sans suite s'il estime que les délits ne sont pas constitués ou la transmission du dossier au parquet de Paris s'il considère qu'il n'est pas compétent.

Il peut aussi ouvrir une information judiciaire et confier l'enquête à des juges d'instruction, ou directement renvoyer devant le tribunal correctionnel une ou plusieurs des personnes visées par l'enquête. Le JDD avait indiqué que ces deux dernières options étaient celles qui étaient à l'étude.

François Fillon, qui a entamé samedi une visite de trois jours sur l'île de La Réunion, n'a pas souhaité réagir à ces informations.

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PARIS - Le président du MoDem, François Bayrou, a une nouvelle fois plaidé aujourd'hui pour un retrait de la candidature de François Fillon à la présidence de la République, déclarant sur France 3 que son maintien constituait une menace pour l'alternance et pour la démocratie.

"Je pense qu'il a des décisions à prendre et il aurait dû les prendre (...) parce qu'il est en train de menacer l'alternance, de menacer y compris son camp ou sa famille politique", a déclaré le maire de Pau.

François Bayrou, qui doit dévoiler dans la semaine ses intentions en vue de la présidentielle, s'est déclaré "prêt" en vue de cette échéance, sans pour autant faire d'annonce officielle sur sa décision.

"Oui je suis prêt, il faut être prêt, c'est la règle de la vie", a-t-il déclaré. "Je n'ai jamais été en effet aussi mûr pour cette élection."

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PARIS - Marine Le Pen, candidate du Front national à l'Elysée, a tendu la main ce matin à deux autres prétendants, Nicolas Dupont-Aignan et Henri Guaino.

Pour la présidente du FN, qui s'exprimait lors du "Grand Rendez-vous" Europe 1-iTELE-Les Echos, le président de Debout la France et le député Les Républicains des Yvelines figurent parmi les "patriotes" qu'elle compte rassembler afin de constituer une majorité présidentielle.

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PARIS - Les forces de l'ordre ont interpellé 37 personnes dans la nuit suite aux violences d'hier à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, en marge d'une manifestation de soutien à Théo, un jeune homme blessé lors d'une interpellation au début du mois dans le département, a-t-on appris auprès de la préfecture de police de Paris.

Cette dernière avait annoncé auparavant que des policiers avaient été la cible de projectiles et évoqué l'incendie de deux véhicules et de plusieurs poubelles, ainsi que la dégradation de deux établissements commerciaux et de la gare routière de Bobigny.

Près de 2.000 personnes, selon l'estimation de la police, s'étaient rassemblées hier après-midi près du tribunal de Bobigny en soutien à Théo, blessé lors de son interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois.

Les quatre policiers présents au moment de son arrestation ont été mis en examen, l'un pour viol, les trois autres pour violences volontaires.

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PARIS - Les tarifs réglementés de vente du gaz aux particuliers par Engie vont augmenter de 2,6% à compter du 1er mars, indique aujourd'hui Le Figaro sur son site internet.

D'après le quotidien, l'entreprise a adressé cette demande de révision tarifaire, qui concerne environ sept millions de foyers, à la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Les tarifs réglementés du gaz, revus tous les mois, ont baissé de 0,56% en février et affichent un recul de 12,5 % en moyenne depuis le 1er janvier 2015, selon la CRE.

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BERLIN - L'ancien ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a été élu aujourd'hui président de l'Allemagne, devenant la douzième personnalité à exercer cette fonction principalement protocolaire depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

Steinmeier, membre du Parti social-démocrate (SPD) qui a servi jusqu'au mois dernier dans le gouvernement de coalition conduit par Angela Merkel, a obtenu 931 voix sur les 1.260 votants du collège électoral composé de parlementaires et de représentants des 16 régions.

Son prédécesseur, Joachim Gauck, doit quitter ses fonctions à la fin de son mandat le 18 mars.

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MADRID - Le parti anti-austérité espagnol Podemos a reconduit aujourd'hui à sa tête Pablo Iglesias et réaffirmé son ancrage à gauche de la scène politique en Espagne, tentant ainsi de surmonter ses conflits internes et de trouver une ligne commune.

Iglesias, 38 ans, a été confirmé dans son rôle de dirigeant par les militants face à son numéro deux, Inigo Errejon, 33 ans, le stratège de l'organisation et le meneur des campagnes électorales, qui prônait une position plus modérée afin d'élargir la base électorale du mouvement.

Podemos a réussi une spectaculaire percée électorale lors des législatives organisées en décembre 2015, obtenant un peu plus de 20% des voix dans un pays lassé par les mesures d'austérité.

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WASHINGTON - Les Etats-Unis sont déterminés à assurer la sécurité de leurs alliés dans la région du Pacifique et à les soutenir contre toute action hostile de la part de la Corée du Nord, a indiqué un conseiller de la Maison blanche après le tir de missile balistique effectué par Pyongyang, le premier essai de ce genre depuis la prise de fonction de Donald Trump comme président des Etats-Unis.

Le missile, qui a atterri en mer du Japon, serait une version "améliorée" d'un missile de type Musudan de portée intermédiaire, a indiqué l'état-major sud-coréen. Ce type d'engin est conçu pour parcourir 3.000 à 4.000 kilomètres.

L'équipe de Trump a dans un premier temps réagi en faisant savoir que la réponse américaine serait graduée pour éviter de nouvelles tensions.

La France a pour sa part condamné le tir nord-coréen et affirmé son implication avec les différents Etats concernés, dont le Japon et la Corée du Sud, pour mettre en place "une réponse ferme et déterminée".

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WASHINGTON - La Maison blanche a fustigé aujourd'hui l'excès de pouvoir des juges après la décision d'une cour d'appel de Californie de confirmer la suspension du décret de Donald Trump sur une interdiction de territoire pour les ressortissants de sept pays en majorité musulmans.

Stephen Miller, porte-parole de présidence américaine, qui s'exprimait sur la chaîne Fox News, a estimé que cette cour d'appel qui, selon lui, a la réputation de dépasser régulièrement son domaine de compétence et de voir ses décisions annulées par la suite avait commis un "abus de pouvoir judiciaire".

"Les pouvoirs du président en ce domaine ne peuvent être contestés", a affirmé le conseiller. "Ce pays ne vit pas dans un régime de suprématie judiciaire", a-t-il ajouté.

Vendredi, le président américain, Donald Trump, a déclaré qu'il envisageait un "tout nouveau décret" migratoire.