(Actualisé France et étranger) PARIS - Plusieurs milliers de personnes ont participé samedi à des "marches pour le climat" dans les grandes villes de France, un mouvement né sur les réseaux sociaux et relayé par de nombreuses associations écologistes.

C'est à Paris que le cortège a réuni le plus grand nombre de manifestants, qui se sont donné rendez-vous sur le parvis de l'Hôtel de Ville avant de prendre la direction de la place de la République dans une atmosphère bon enfant.

Ils étaient 18.500 dans la capitale selon la préfecture de police et 50.000 selon les associations, qui ont compté environ 100.000 personnes au total dans l'ensemble des défilés.

Les autorités ont dénombré 700 manifestants à Marseille, 3.800 à Strasbourg ou encore 2.500 à Toulouse.

Sur les pancartes, on pouvait lire des slogans appelant à une prise de conscience des enjeux écologiques, comme "il n'y a pas de planète B", "demain se prépare aujourd'hui" ou "make Hulot great again" - une allusion à l'ex-ministre de la Transition écologique, qui a démissionné la semaine dernière sur un aveu d'impuissance.

Des personnalités politiques se sont jointes aux manifestations, comme le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, à Marseille, et l'ex-ministre socialiste Benoît Hamon, à Paris.

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VIENNE - La France a avancé plusieurs idées samedi auprès de ses partenaires européens pour parvenir à un accord sur l'instauration d'une taxe sur les géants du numérique comme Google, Apple, Facebook et Amazon, sujet qui continue de diviser les Etats membres.

Paris n'est pas hostile à l'idée d'offrir une compensation financière à l'Irlande pour pallier les pertes de revenus fiscaux que pourrait entraîner l'instauration de cette taxe, a indiqué un haut responsable français.

Le ministre français des Finances Bruno Lemaire, l'un des plus fervents partisans de cette taxation, a tenté de trouver un compromis en proposqant d'ajouter une "clause de caducité" à ce nouvel impôt.

La proposition prévoit de supprimer la taxation dès qu'un accord est trouvé au niveau mondial avec les géants de l'internet.

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PARIS - Emmanuel Macron a récusé l'idée selon laquelle Jean-Luc Mélenchon serait son "ennemi" en dépit des "confrontations politiques" entre les deux hommes, qui se sont brièvement rencontrés dans la nuit de vendredi à samedi en marge d'un bain de foule du chef de l'Etat à Marseille.

Le président et le chef de file de La France insoumise, qui s'opposent sur pratiquement tous les sujets, ont eu un aparté apparemment impromptu, à l'écart des curieux sur le Vieux Port.

A un journaliste qui lui demandait si le Rassemblement national (ex-Front national) de Marine Le Pen représentait davantage un adversaire à ses yeux que Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron a répondu : "Je n'ai aucun doute."

"On a des confrontation politiques, philosophiques, mais Mélenchon n'est pas mon ennemi", a-t-il ajouté.

Sur un ton badin, le député des Bouches-du-Rhône a par ailleurs démenti avoir qualifié son rival politique de "xénophobe" avant de reconnaître "peut-être une légère exagération marseillaise".

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AMMAN - Des appareils russes et syriens ont bombardé samedi plusieurs localités de la province d'Idlib, dans le nord de la Syrie, au lendemain d'un sommet qui n'a pas permis d'aboutir à la conclusion d'une trêve dans cette région dernier bastion rebelle en Syrie que les forces gouvernementales syriennes s'apprêtent à attaquer.

Selon des témoins et des sauveteurs, douze frappes aériennes, au moins, ont touché plusieurs villes et villages contrôlés par les insurgés dans le sud de la province ainsi que les localités de Latamneh et Kafr Zeïta dans le nord de la province d'Hama.

Des hélicoptères syriens ont largué des barils d'explosifs sur des logements civils dans les faubourgs de la ville de Khan Sheikhoun, ont dit des habitants de la zone.

Les équipes de la défense civile syrienne, les casques blancs, ont indiqué avoir retiré les corps de quatre personnes, dont un enfant, des décombres d'un bâtiment bombardé par un avion russe dans le village d'Abdine.

La Russie affirme que ces opérations aériennes évitent les civils et ne visent que les groupes islamistes mais des sources au sein de l'opposition soutiennent que la plupart des victimes des derniers jours sont des civils.

Réunis vendredi à Téhéran, Les présidents russe, turc et iranien, réunis vendredi à Téhéran, n'ont pu se mettre d'accord sur un cessez-le-feu dans la province d'Idlib.

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GENEVE - Aucun représentant du mouvement chiite houthi ne s'est rendu à Genève pour y rencontrer les négociateurs gouvernementaux qui les y attendaient pour y discuter d'un plan de sortie de conflit, a-t-on appris aujourd'hui auprès d'un membre de la délégation yéménite qui a annoncé le départ de cette dernière.

La délégation gouvernementale a mis l'échec de la réunion sur le compte des Houthis qui ont selon elle "essayé de saboter les négociations" et a déploré l'absence de fermeté de Martin Griffiths, l'émissaire spécial des Nations unies pour le Yémen, à l'origine de cette rencontre.

L'émissaire de l'Onu tente de relancer des négociations de paix entre le gouvernement yéménite, reconnu par la communauté internationale, et les Houthis pro-Iraniens, qui tiennent la capitale, Sanaa, et une large partie du territoire.

Son objectif : permettre le retrait des forces étrangères du pays et la mise en place d'un gouvernement d'union nationale.

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LE CAIRE - Soixante-quinze personnes, dont plusieurs dirigeants islamistes, ont été condamnés à la peine capitale pour avoir participé en 2013 à un rassemblement de soutien aux Frères musulmans qui s'était achevé dans un bain de sang.

Plus de six cents autres personnes ont été condamnées à des peines de prison dont certaines à perpétuité dans un procès visant quelque 700 prévenus accusés de meurtre et d'incitation à la violence pour leur participation à une manifestation des Frères musulmans sur la place Rabaa Adaouia au Caire.

Parmi les condamnés à mort, figurent des hauts responsables des Frères musulmans, Essam al Erian et Mohamed Beltagi notamment, ainsi que le prédicateur islamiste Safouat Higazi.

Mohamed Badie, chef spirituel de la confrérie, est lui aussi condamné à la peine capitale tandis que d'autres ont reçu des peines de cinq à quinze ans de prison.

Un célèbre photographe, Mahmoud Abou Zeid, qui couvrait les manifestations de 2013, a écopé de cinq années de prison mais devrait être remis en liberté ayant purgé sa peine de manière préventive.

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BASSORAH/ERBIL, Irak - L'aéroport de Bassorah, deuxième ville d'Irak, a été la cible de tirs de roquettes samedi après une nouvelle nuit de manifestations contre la classe politique irakienne lors de laquelle le consulat d'Iran a été incendié.

Trois roquettes Katioucha ont été tirées, apprend-on auprès des forces de l'ordre. L'identité des auteurs de l'attaque n'a pu être déterminée. Les tirs n'ont apparemment fait ni blessés ni dégâts.

'attaque a eu lieu peu après la levée du couvre-feu et quelques heures après la réouverture d'Oum Kasr, principal port irakien, dont des manifestants avaient un temps bloqué l'entrée et contraint à l'arrêt toutes les opérations.

Le calme régnait samedi soir dans les rues de Bassorah. Les organisateurs des manifestations ont déclaré qu'ils feraient une pause samedi après les événements de la veille. Le couvre-feu a été rétabli à 16h00 (13h00 GMT).

La ville, qui compte plus de deux millions d'habitants, est en proie depuis cinq jours à des manifestations violentes contre la déliquescence des services publics, la corruption et les coupures d'électricité. Les heurts qui en ont résulté ont fait pas moins de 13 morts depuis lundi et des dizaines de blessés. Des bâtiments gouvernementaux ont été saccagés et incendiés par des manifestants.

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MAIDUGURI, Nigeria - De nombreuses personnes auraient trouvé la mort dans une attaque de militants islamistes dans la ville de Gudumbali dans le nord-est du Nigeria, rapportent des témoins.

Les assaillants ont attaqué Gudumbali, située dans la région de Guzamala dans l'Etat de Borno, vendredi. Ils portaient des uniformes militaires et ont ouvert le feu sur des soldats et sur des civils, provoquant des mouvements de panique.

Un milicien, Baba Ali Musa, a déclaré que les assaillants étaient arrivés sur des motos et des pickups équipés d'armes lourdes antiaériennes tandis que d'autres ont procédé à des tirs de roquettes.

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PEKIN - Le fondateur du géant chinois du commerce en ligne Alibaba, Jack Ma, va prendre sa retraite de l'entreprise à compter de lundi et fera connaître à ce moment-là les détails de sa succession.

Jack Ma entend transmettre son empire à une nouvelle génération de dirigeants mais cette passation de pouvoir sera étalée sur une période de temps significative au cours de laquelle le fondateur conservera une position au sein de la direction. Ma devrait continuer à conseiller le groupe et se consacrer à des projets philanthropiques dans l'éducation.