PARIS - Abdelkader Merah a maintenu ce matin, au terme d'un mois de procès et à quelques heures du verdict, qu'il n'avait "rien à voir" avec les crimes commis par son frère cadet, Mohamed Merah, qu a tué sept personnes en mars 2012 à Toulouse et Montauban.

"Je dis et redis que je n'ai rien à voir avec les assassinats commis par mon frère", a-t-il dit avant que les magistrats professionnels de la cour d'assises spéciale se retirent pour délibérer.

Cet ex-caïd de quartier franco-algérien de 35 ans, converti depuis 2006 à un islam radical, soupçonné d'avoir été le mentor de son cadet, est jugé pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle et complicité d'assassinats.

L'avocate générale Naïma Rudloff a requis à son encontre la détention à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.

Ses avocats ont demandé son acquittement.

Mohamed Merah a été tué le 22 mars 2012 dans l'assaut de l'appartement où il s'était retranché après avoir abattu trois militaires, trois écoliers de l'école juive Ozar Hatorah de Toulouse et le père de deux d'entre eux.

Le deuxième prévenu, Fettah Malki, né en Algérie il y a 35 ans, accusé d'avoir fourni à Mohamed Merah une des armes utilisées et un gilet pare-balle, avait auparavant demandé d'une voix empreinte d'émotion le pardon des familles de victimes.

--- MADRID - Suivant les réquisitions du procureur général de l'Etat, la juge de l'Audience nationale espagnole, a ordonné aujourd'hui le placement en détention provisoire de neuf dirigeants catalans, dont l'ancien vice-président Oriol Junqueras.

La juge a également lancé un mandat d'arrêt européen contre l'ex-président Carles Puigdemont, actuellement en Belgique, écrit le journal La Vanguardia. Cette dernière décision, qui était réclamée par le procureur, n'a pas été confirmée officiellement.

Le procureur général avait demandé le placement en détention provisoire de ces dirigeants séparatistes entendus par une juge de l'Audience nationale, la Haute Cour de justice espagnole, à Madrid, où ils devaient répondre d'accusations de rébellion, sédition et détournement de fonds publics.

La juge a aussi demandé une mesure de libération sous caution de 50.000 euros pour l'un d'eux, Santi Vila, qui a démissionné de l'exécutif régional de Catalogne avant le vote de la déclaration unilatérale d'indépendance et milite depuis pour une solution négociée avec le gouvernement.

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NEW YORK - L'immigré ouzbek accusé d'avoir tué huit personnes en lançant un véhicule sur une piste cyclable mardi après-midi à New York a été inculpé hier pour cette attaque qu'il a dit être inspirée par l'Etat islamique et avoir préparée depuis un an.

Sayfullo Saipov, 29 ans, qui a été hospitalisé après avoir été blessé par un policier lors de son interpellation, a fait une brève apparition en chaise roulante cette nuit devant une juridiction fédérale de Manhattan.

Il a été inculpé pour avoir fourni un soutien matériel et des ressources à une organisation terroristes étrangère, à savoir l'Etat islamique, ainsi que pour violences et destruction de véhicules à moteur ayant causé la mort de huit personnes.

Les enquêteurs ont retrouvé plusieurs milliers d'images et de vidéos de propagande liées à l'Etat islamique sur un téléphone appartenant à l'accusé.

Sur Twitter, Donald Trump a écrit: "Le terroriste de New York était content car il a demandé à pendre le drapeau de l'EI dans sa chambre d'hôpital. Il a tué huit personnes, en a gravement blessé 12. IL MÉRITE LA PEINE DE MORT !"

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THORNTON - Le tireur qui a ouvert le feu avec une arme de poing à l'intérieur d'un supermarché Walmart et tué trois personnes mercredi à Thornton, dans la banlieue de Denver (Colorado), a été arrêté aujourd'hui, a annoncé la police locale sur Twitter.

Il s'agit d'un homme de 47 ans, Scott Ostrem. On ignore les détails de son arrestation.

Les victimes sont deux hommes, décédés sur place, et une femme qui, hospitalisée, n'a pas survécu à ses blessures.

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WASHINGTON - Donald Trump devrait annoncer aujourd'hui avoir choisi Jerome Powell, un des membres du conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des Etats-Unis, comme prochain président de la banque centrale américaine.

Jerome Powell, qui est âgé de 64 ans, était déjà considéré comme le favori pour succéder à Janet Yellen dont le mandat expire en février prochain.

Le choix présidentiel devra être confirmé par le Sénat.

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WASHINGTON - Les élus républicains de la Chambre des représentants aux Etats-Unis ont présenté aujourd'hui un projet de réforme fiscale qui pourrait permettre à Donald Trump de concrétiser, après plusieurs mois d'attente, ses promesses de baisses d'impôts massives.

La commission chargée des questions fiscales à la Chambre des représentants propose une baisse de l'impôt sur les sociétés (IS), dont le taux serait ramené de 35% à 20%, et une réduction de sept à quatre du nombre de tranches de l'impôt sur le revenu, avec des taux de 12%, 25%, 35% et 39,6%. Le taux de la tranche supérieure est déjà de 39,6% et il serait ainsi conservé.

Ce projet, fruit de plusieurs semaines de débats à huis clos en commission, est largement conforme aux orientations attendues.

Donald Trump a qualifié cette présentation d'"étape importante" vers une baisse de la pression fiscale aux Etats-Unis et son conseiller économique Gary Cohn a jugé que ce projet était susceptible d'être soutenu par le président américain.

Donald Trump et les républicains, majoritaires aussi bien à la Chambre qu'au Sénat, vont désormais s'engager dans une course contre la montre pour faire adopter par le Congrès des baisses d'impôts massives avant la fin de l'année et revendiquer ainsi leur premier grand succès législatif depuis l'arrivée du président américain à la Maison blanche en janvier, après avoir échoué sur d'autres thèmes, en premier lieu l'abrogation du système d'assurance maladie Obamacare.

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SITTWE, Birmanie - La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi s'est rendue aujourd'hui dans les zones troublées de l'Etat d'Arakan pour la première fois depuis le début de la crise des réfugiés Rohingya, minorité musulmane apatride en proie à des persécutions.

Son porte-parole a déclaré qu'elle se rendait dans la région frontalière de Maungdaw, d'où plus de 600.000 membres de la communauté Rohingya sont passés au Bangladesh depuis le 25 août, fuyant les violences liées à une contre-offensive de l'armée birmane après une attaque d'insurgés rohingyas.

Cette opération a été qualifiée de nettoyage ethnique par les Nations unies et l'attitude jugée passive d'Aung San Suu Kyi a été très critiquée à l'étranger.

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DIYARBAKIR, Turquie - La Banque d'Angleterre (BoE) a relevé aujourd'hui son taux directeur pour la première fois depuis plus de dix ans mais elle a précisé ne prévoir qu'une remontée "très graduelle" du coût du crédit au cours des trois prochaines années.

Les neuf membres de son Comité de politique monétaire (MPC), présidé par le gouverneur Mark Carney, ont voté par sept voix contre deux le relèvement du taux d'intervention de 0,25% à 0,50%, une décision qui annule la baisse décidée en août 2016 en réaction au vote inattendu des Britanniques en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

La dernière hausse de taux de la BoE remontait à 2007, avant la crise financière mondiale, qui avait précipité l'économie britannique dans sa pire récession depuis des décennies.

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LONDRES - La Banque d'Angleterre (BoE) a relevé aujourd'hui son taux directeur pour la première fois depuis plus de dix ans mais elle a précisé ne prévoir qu'une remontée "très graduelle" du coût du crédit au cours des trois prochaines années.

Les neuf membres de son Comité de politique monétaire (MPC), présidé par le gouverneur Mark Carney, ont voté par sept voix contre deux le relèvement du taux d'intervention de 0,25% à 0,50%, une décision qui annule la baisse décidée en août 2016 en réaction au vote inattendu des Britanniques en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

La dernière hausse de taux de la BoE remontait à 2007, avant la crise financière mondiale, qui avait précipité l'économie britannique dans sa pire récession depuis des décennies.

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PARIS - Un total de 320 grandes entreprises sont concernées par la surtaxe de l'impôt sur les sociétés qui servira à financer une partie des coûts, estimés à dix milliards d'euros, des contentieux liés à l'invalidation de la taxe sur les dividendes.

Présenté aujourd'hui en conseil des ministres, le projet de loi de finances rectificative (PLFR) qui porte la création de cette "contribution exceptionnelle" estime son rendement à 5,4 milliards d'euros .

Sur le total, 4,8 milliards seront versés en 2017 au titre d’un acompte payé avant le 20 décembre, alors que la charge des contentieux, dont l'Etat prendra le reste à son compte, a été répartie pour moitié (cinq milliards) sur cette année et pour moitié sur 2018.

En conséquence, le déficit public attendu cette année est inchangé à 2,9% du produit intérieur brut, même si celui de l'Etat est révisé en légère hausse - +0,4 milliard à 76,9 milliards, a indiqué le ministère des Finances.