NEW YORK - La France projette d'affecter l'aide humanitaire aux zones de Syrie tenues par les rebelles afin que ces "zones libérées" puissent s'administrer elles-mêmes et endiguer le flot des réfugiés, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Le chef de la diplomatie française a indiqué jeudi soir à New York que la France et la Turquie avaient identifié des zones dans le nord et le sud de la Syrie qui avaient échappé au contrôle du président Bachar al Assad, créant l'opportunité pour les communautés locales de se gouverner elles-mêmes sans se sentir obligées de fuir dans les pays voisins.

Après la réunion du Conseil de sécurité destinée à évoquer la crise humanitaire syrienne, elles ont précisé qu'une action militaire pour sécuriser des zones protégées restait une possibilité.

Mais l'idée d'envoyer des avions militaires en Syrie afin de protéger certaines enclaves sécurisées ou de recourir à des bombardements de l'Otan comme ceux qui ont aidé les rebelles libyens à renverser Mouammar Kadhafi en Libye n'a rencontré que peu d'écho.

NATIONS UNIES - Une réunion des ministres des Affaires étrangères des 15 membres du Conseil de sécurité de l'Onu sur la crise humanitaire syrienne s'est achevée vendredi matin sans résolution ni communiqué, alors que les puissances occidentales ont à nouveau menacé le président Bachar al Assad d'une intervention militaire.

L'adoption d'une résolution en ce sens par le Conseil de sécurité paraît impossible étant donné le blocage de la Russie et la Chine. Mais plusieurs pays pourraient intervenir en dehors de l'autorité de l'Onu, comme cela avait été le cas au Kosovo en 1999.

"Combien de temps allons-nous rester assis à regarder, alors qu'une génération entière est en train d'être décimée par des bombardements aveugles et des attaques ciblées de masse ?", a demandé le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu au Conseil de sécurité.

"Je pensais que cette réunion déboucherait sur des solutions concrètes aux souffrances du peuple syrien", a-t-il ajouté. "Nous n'avons rien de neuf à dire aux milliers de Syriens qui souffrent aux mains du régime, alors que l'Onu est piégée par l'inaction."

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TAMPA, Floride - Mitt Romney a officiellement accepté jeudi soir d'être le candidat républicain à l'élection présidentielle américaine du 6 novembre et a placé l'emploi au centre de son allocution, appelant les électeurs à l'aider à reconstuire l'économie américaine.

Dans son discours d'acceptation, le candidat du Grand Old Party a promis d'oeuvrer à unifier les Etats-Unis qu'il estime aujourd'hui divisés et qui, selon lui, ne croient plus aux promesses de Barack Obama.

"Ce dont notre pays a besoin aujourd'hui n'est ni compliqué, ni profond. Nous n'avons pas besoin d'une commission gouvernementale pour nous dire ce dont l'Amérique a besoin. Ce dont l'Amérique a besoin, c'est d'emplois. De nombreux emplois", a-t-il lancé devant une foule enthousiaste réunie à la convention nationale de Tampa.

Le discours d'acceptation de Romney, suivi par une prière finale de l'archevêque de New York, Mgr Timothy Dolan, marque le début d'une campagne de deux mois pour le tandem républicain qu'il forme avec le candidat à la vice-présidence Paul Ryan, face à leurs adversaires démocrates Barack Obama et Joe Biden.

"Aujourd'hui, le temps est venu de laisser derrière nous les déceptions des quatre dernières années, de tourner la page de la division et des récriminations", a affirmé Mitt Romney.

Ce qui devait être le clou de la soirée a presque été éclipsé par l'apparition de l'acteur et réalisateur Clint Eastwood qui s'est livré sur scène à une sévère diatribe de l'action du président sortant.

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DUBAI - L'Iran a dénoncé vendredi le caractère politique d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique affirmant que la république islamique a doublé le nombre des centrifugeuses utilisées à l'enrichissement de l'uranium à la centrale souterraine de Fordow.

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LUANDA - Les Angolais sont appelés aux urnes vendredi lors d'élections générales qui devraient voir la victoire du MPLA, parti du président Jose Eduardo dos Santos en dépit des revendications pour une répartition plus équitable des richesses dans le pays deuxième producteur de pétrole en Afrique.

Le Mouvement pour la libération de l'Angola est quasiment assuré de la victoire dans ce scrutin face à des formations d'opposition qui ne bénéficient pas de la même audience, ni des mêmes moyens.

Dos Santos, au pouvoir depuis près de 33 ans, est le deuxième plus ancien président en exercice en Afrique, derrière le dirigeant de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

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MADRID - L'incendie qui fait rage le long de la Costa del Sol dans le sud de l'Espagne et menace les abords de la station touristique espagnole de Marbella, a fait un mort et plusieurs blessés et entraîné l'évacuation de plusieurs milliers de personnes, ont annoncé vendredi les autorités.

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CHALONS-EN-CHAMPAGNE, Marne - En chute libre dans les sondages de confiance, François Hollande a tenté vendredi de répondre à l'inquiétude des Français, palpable sur le terrain, en promettant une accélération mais aucune nouveauté dans un programme déjà connu.

"Le changement ce n'est pas une somme d'annonces, c'est une force qui donne une direction", a déclaré le chef de l'Etat à Châlons-en-Champagne (Marne), où il effectuait son premier déplacement de terrain de la rentrée.

"Il faudra du temps", a-t-il prévenu. "Non pas sur trois mois, pas davantage sur 12 mois mais sur cinq ans et en même temps, il n'y a pas de jour à perdre".

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BORDEAUX - La ministre de la Justice Christiane Taubira a fait vendredi à Bordeaux un malaise qui a nécessité l'intervention du SAMU et son hospitalisation pour des examens complémentaires.

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PARIS - Johnny Hallyday est sorti vendredi matin, heure de Paris, de l'hôpital de Fort-de-France, en Martinique, où il avait subi des examens complémentaires à la suite d'une bronchite et d'une gêne respiratoire, a-t-on appris dans son entourage.

Le chanteur a aussitôt pris un avion pour Los Angeles où il devrait subir de nouveaux examens avant de rejoindre son domicile de la cité des Anges, a indiqué la radio RTL.

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NEW YORK - Le numéro un mondial Roger Federer s'est offert jeudi une promenade de santé à l'US Open, lors d'une journée marquée par le crash inattendu de Jo-Wilfried Tsonga et l'annonce de la retraite prochaine d'Andy Roddick.

Ce deuxième tour de la dernière levée du Grand Chelem de la saison a également vu la défaite de l'ancienne numéro un mondiale Venus Williams au terme d'une bataille acharnée contre l'Allemande Angelique Kerber, tête de série n°6, et le succès de sa soeur cadette Serena, qui vise une quatrième victoire dans le tournoi.

Roger Federer n'a pas traîné pour se débarrasser de l'Allemand Björn Phau 6-2 6-3 6-2. Le Suisse a frappé 44 services gagnants, dont 15 aces, et n'a eu besoin que de 90 minutes pour remporter le match face au 83e joueur mondial.

NEW YORK - Deux Français, Gilles Simon et Jérémy Chardy, se sont qualifiés jeudi pour le troisième tour de l'US Open, mais la journée a été marquée par le crash de Jo-Wilfried Tsonga (tête de série numéro 5), dans un très mauvais jour face au Slovaque Martin Klizan, 52e mondial, vainqueur en quatre sets (6-4 1-6 6-1 6-3).

La sixième place mondiale du Français ne tient plus qu'à un fil et il lui faudra cravacher pour arracher son ticket pour le Masters de Londres, où il avait atteint la finale l'an dernier.

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PARIS - L'Olympique de Marseille a hérité vendredi d'un groupe assez dense au premier tour de la Ligue Europa, où Bordeaux et Lyon, malgré un tirage un peu plus favorable, devront affronter deux équipes de haut niveau, respectivement Newcastle et l'Athletic Bilbao.

Avec les Turcs de Fenerbahçe et les Allemands de Mönchengladbach, l'OM n'aura pas la partie facile dans ce premier tour qui débutera le 20 septembre.

Le quatrième club du groupe C sera Limassol, une équipe chypriote qui constitue une inconnue.