PARIS - François Hollande a remis aujourd'hui la Légion d'honneur aux quatre "héros" américains et britannique qui ont maîtrisé "Ayoub el Khazzani, le terroriste", l'homme qui a ouvert le feu à bord d'un train Thalys vendredi.

Le président français a précisé que les Français ayant participé à sa mise hors d'état de nuire seraient remerciés "de même" prochainement.

"Le monde entier admire votre courage, votre sang-froid, votre esprit de responsabilité, cette solidarité qui vous a permis à mains nues, je dis bien à mains nues, de maîtriser un individu surarmé et prêt à tout", a dit François Hollande aux Américains Spencer Stone, Alek Skarlatos et Anthony Sadler et au Britannique Chris Norman.

"Votre héroïsme doit être un exemple pour beaucoup et une source d'inspiration", a ajouté le chef de l'Etat. "Face au mal qui est là, qui s'appelle le terrorisme, il y a un bien, celui de l'humanité, c'est celui que vous incarnez."

MADRID/PARIS - Le tireur du Thalys signalé début 2014 à la France par les autorités espagnoles pour islamisme radical a rejoint la région parisienne l'année dernière pour travailler dans une entreprise de téléphonie, a assuré aujourd'hui son père à plusieurs médias. Joint par Reuters, le directeur général de Lycamobile en France a indiqué qu'il ne communiquait qu'avec la police.

Selon une source au sein de l'antiterrorisme espagnol, le Marocain Ayoub el Khazzani, qualifié aujourd'hui de "terroriste" par François Hollande, a voyagé de l'Espagne vers la France en 2014 avant de rejoindre la Syrie puis de retourner en France.

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BERLIN - La crise "exceptionnelle" des migrants que connaît l'Europe est appelée à durer, ont prévenu cet après-midi François Hollande et Angela Merkel, qui ont exhorté leurs partenaires européens à appliquer les décisions prises pour faire face à l'afflux de réfugiés.

Lors d'une déclaration commune à Berlin, la chancelière a notamment demandé l'ouverture, "avant la fin de l'année", de centres d'accueil en Italie et en Grèce destinés à accueillir les migrants pour détecter ceux éligibles à l'asile.

Gérer cet afflux de centaines de milliers de personnes sur les côtes méditerranéennes "est une responsabilité qui ne peut pas être laissée à un pays en particulier, mais qui concerne toute l'Europe", a dit François Hollande.

"Aujourd'hui, c'est une situation exceptionnelle", a déclaré le président français aux côtés d'Angela Merkel. "Mais une situation exceptionnelle qui va durer, tant que les crises que nous connaissons n'auront pas été réglées."

"Alors plutôt que d'attendre, plutôt que gérer au jour le jour ces situations, nous devons nous organiser et renforcer nos politiques. C'est ce que l'Allemagne et la France proposent."

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PARIS - Dans le sillage des places asiatiques et notamment de Shanghai, les Bourses européennes ont clôturé en forte baisse aujourd'hui, plombées par les craintes persistantes entourant l'économie chinoise et les perspectives économiques mondiales.

L'indice CAC 40 a clôturé sur une baisse de 5,35% à 4.383,46 points, tandis que l'indice Dax de la Bourse de Francfort perdait 5% et le FTSE, à Londres, cédait 4,6%.

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LONDRES - Les cours du pétrole ont perdu aujourd'hui jusqu'à plus de 6% et touché de nouveaux creux de six ans et demi, les marchés s'inquiétant d'une baisse accrue de la demande en raison du ralentissement économique de la Chine.

Le Brent de mer du Nord a perdu jusqu'à 6,6% (2,95 dollars), à 42,51 dollars le baril. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perdait 1,93 dollars (4,8%) à 38,52 dollars, après avoir abandonné jusqu'à 6,7% à 37,75 dollars, son plus bas niveau depuis février 2009.

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TEHERAN - La levée des sanctions internationales imposées à l'Iran pourrait débuter dès le printemps 2016, une fois que l'accord sur le programme nucléaire aura été entériné par Téhéran et le Congrès américain, a estimé aujourd'hui Philip Hammond, chef de la diplomatie britannique.

La République islamique et les membres du groupe "P5+1" (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) se sont entendus le 14 juillet à Vienne pour encadrer ce programme moyennant une levée progressive des sanctions.

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BEYROUTH - L'Unesco a dénoncé aujourd'hui un crime de guerre, au lendemain de la destruction du temple de Baal Shamin, dynamité par les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans la cité antique de Palmyre, en Syrie.

"De tels actes constituent des crimes de guerre et leurs auteurs doivent en répondre", dit Irina Bokova, directrice générale de l'organisation. "L'art et l'architecture de Palmyre, qui se trouve au carrefour de plusieurs civilisations, sont des symboles de la complexité et de la richesse de l'identité et de l'histoire syriennes.

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MIRATOVAC, Serbie - Autorités locales et agences humanitaires tentent d'organiser l'accueil et le ravitaillement de milliers de migrants, parmi lesquels de nombreux Syriens, qui affluent dans l'ouest des Balkans depuis que la Grèce a évacué vers sa partie continentale les réfugiés arrivés sur les îles de la mer Egée.

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé que plus de 7.000 personnes étaient passées de Macédoine en Serbie samedi et dimanche. Nombre de ces migrants avaient été bloqués pendant trois jours à la frontière nord de la Grèce après la décision de la Macédoine de fermer l'accès à son territoire.

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ATHENES - Panagiotis Lafazanis, ancien ministre grec de l'Energie à l'origine de la scission de Syriza, a comme prévu été invité à son tour à former un nouveau gouvernement mais a d'emblée reconnu que la tâche était insurmontable, ce qui signifie que des élections anticipées auront bien lieu en septembre. Le chef de file de l'Unité populaire, parti anti-austérité fondé vendredi par les frondeurs de Syriza au lendemain de la démission du Premier ministre Alexis Tsipras, dispose néanmoins de trois jours pour essayer de former une coalition.

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PARIS - François Hollande a promis aujourd'hui que des mesures de soutien aux agriculteurs seraient annoncées le 3 septembre, a déclaré le président de la FNSEA, Xavier Beulin.

Le dirigeant de la première organisation syndicale d'agriculteurs a rencontré le chef de l'Etat, le Premier ministre et le ministre de l'Agriculture alors que le secteur connaît plusieurs crises, dont celles du porc et du lait.