KIEV - Le patron des services de sécurité ukrainiens a annoncé ce matin l'arrestation d'un Français qui projetait de mener une série d'attentats en France à la veille et pendant l'Euro de football.

L'homme, arrêté fin mai à la frontière ukraino-polonaise, voulait se procurer des armes et des explosifs en Ukraine et avait pris contact avec des groupes armés illégaux dans le pays, a-t-il ajouté, précisant qu'il avait l'intention de s'en prendre à des lieux de culte musulmans et juifs ainsi qu'à des bâtiments publics en France.

"Le Français a critiqué la politique gouvernementale en matière d'immigration, s'en est pris à la propagation de l'islam et à la mondialisation, et a parlé aussi de projets de perpétrer plusieurs attentats terroristes", a déclaré le chef du SBU, Vasily Gritsak.

La compétition débute vendredi prochain. La finale est programmée le 10 juillet.

Une perquisition menée il y a quelques jours à son domicile de Nant-le-Petit (Meuse) n'a pas permis de trouver d'éléments probants confortant cette hypothèse.

Mais les enquêteurs ont tout de même trouvé plusieurs substances pouvant entrer dans la composition d'explosif artisanal, des munitions, et un T-shirt à l'effigie d'un groupe d'extrême droite, dit-on de source proche du dossier.

S'exprimant hier sur France Inter, François Hollande a rappelé que la "menace (...) existe (...), elle vaut hélas pour un temps qui sera long, donc il faut qu'on prenne toutes les précautions". Mais, a-t-il ajouté, "j'ai décidé qu'il fallait non seulement maintenir la compétition, (mais aussi) garder les 'fan zones' et faire en sorte que ce soit une fête européenne, une fête populaire et une fête sportive".

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BEYROUTH - Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) fuient actuellement avec leurs familles la ville syrienne de Manbij, dont les Forces démocratiques syriennes (FDS, insurgés) ne sont plus qu'à six kilomètres, a déclaré ce matin un porte-parole des FDS.

Plus de 150 djihadistes ont été tués depuis le début, la semaine dernière, de la bataille pour le contrôle de la ville, a-t-il ajouté.

L'EI a par ailleurs lancé aujourd'hui une contre-offensive contre l'armée syrienne dans la province de Hama en réaction à l'attaque des forces gouvernementales contre les positions djihadistes la semaine passée, rapportent l'OSDH et la chaîne de télévision Al Manar du Hezbollah libanais.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme précise que les combattants de l'EI ont pris le contrôle de la route reliant Salamiya et Athriya, plus à l'est, où l'armée indiquait la semaine passée que la nouvelle offensive était en cours.

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AMMAN - Cinq personnes, dont trois membres des services de renseignement, ont été tuées ce matin dans l'attaque de locaux de la sécurité dans le camp de réfugiés palestiniens de Bakaa, à la périphérie d'Amman en Jordanie, a annoncé un responsable gouvernemental.

La télévision jordanienne, citant un porte-parole du gouvernement, a parlé d'une attaque "terroriste".

Le camp, qui héberge plus de 70.000 réfugiés, est le plus grand de Jordanie, dont une partie des quelque sept millions d'habitants sont des descendants de réfugiés palestiniens ayant fui après la création de l'Etat d'Israël en 1948.

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LONDRES - Trois nouveaux sondages placent aujourd'hui le camp du "Brexit" devant le camp des partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, avec deux à cinq points d'avance, en vue du référendum du 23 juin.

Le "Brexit" recueillerait 45% et le "maintien" 41%, et 11% se disent indécis, selon un sondage de l'institut YouGov pour la chaîne ITV. Cette enquête a été réalisée du 1er au 3 juin sur la base d'un échantillon de 3.495 personnes.

D'après un sondage TNS effectué du 19 au 23 mai, le "Brexit" recueillerait 43% des voix tandis que 41% se déclarent pour le maintien. Seize pour cent se disent encore indécis dans cette enquête, effectuée auprès d'un échantillon de 1.213 personnes.

Plaçant pour sa part le camp du "Brexit" à 48% des intentions de vote contre 43% pour le camp du "Bremain", l'institut ICM note un accroissement de l'écart, qu'il mesurait à trois points seulement la semaine dernière. Son nouveau sondage a été réalisé en ligne entre vendredi et dimanche.

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LIMA - Pedro Pablo Kuczynski est donné très légèrement en tête du second tour de l'élection présidentielle au Pérou avec 50,32% des voix contre 49,68% pour sa rivale Keiko Fujimori, fille de l'ancien président Alberto Fujimori, selon les tout derniers résultats disponibles.

Ces résultats, encore préliminaires, ont été publiés par la commission électorale après dépouillement de 91% des bulletins de vote. Le directeur de l'Office national des élections (ONPE), Mariano Cucho, a appelé les Péruviens à attendre les résultats définitifs "avec calme et prudence".

Ces chiffres préliminaires confirment la tendance qui s'était dessinée dans les sondages ces derniers jours. L'avance de Keiko Fujimori, qui avait remporté 40% des voix au premier tour, a en effet fondu, rappelant la fin de campagne du second tour de 2011 qui s'était soldée par sa défaite, d'une courte tête, face à Ollanta Humala.

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ROME - Le Mouvement Cinq Etoiles (M5s) est largement en tête à Rome à l'issue du premier tour des élections municipales qui avaient lieu hier en Italie, devant le Parti démocrate du chef du gouvernement Matteo Renzi, de moins en moins populaire, et la formation de Beppe Grillo progresse fortement dans d'autres villes.

Quelque 13 millions d'électeurs, soit un quart de la population adulte, étaient appelés au total à élire les maires d'environ 1.300 communes, parmi lesquelles ceux de grandes villes comme Rome, Milan, Naples et Turin.

Virginia Raggi, candidate du M5s à la mairie de Rome, obtient 36% des suffrages après dépouillement de plus de 80% des bureaux de vote. Elle devance le candidat du Parti démocrate (PD), Roberto Giachetti, qui frise les 25%. Ils s'affronteront lors du second tour le 19 juin.

A Milan, le candidat du Parti démocrate, Giuseppe Sala, crédité de 42%, n'a qu'un point d'avance sur Stefano Parisi, de centre-droit et s'attend à un second tour difficile.

Matteo Renzi, dont la popularité a faibli au cours de l'année dernière, a pris soin de se distancer des élections municipales, expliquant qu'elles reflétaient des problèmes locaux et n'auraient pas de répercussions sur le gouvernement de coalition.

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LOS ANGELES - Hillary Clinton peut s'assurer demain la majorité nécessaire des délégués pour décrocher le mois prochain l'investiture du Parti démocrate pour l'élection présidentielle du 8 novembre.

Les six derniers Etats (Californie, Montana, New Jersey, Nouveau-Mexique, Dakota du Nord et Dakota du Sud) rendront leur verdict demain. Ne restera plus que le district fédéral de Washington.

La bataille promet d'être rude en Californie, où son rival, Bernie Sanders, a concentré ses efforts de campagne, mais l'ex-sénatrice de New York pourrait être assurée de l'investiture dès la fermeture des bureaux de vote dans le New Jersey, à 20h00 locales (01h00 GMT mercredi).

Bernie Sanders, dont les chances de nomination sont minimes, mise tout sur le plus grand Etat du pays où, à défaut de lui offrir l'investiture, une victoire lui permettrait de gagner encore en influence au sein du parti et de peser sur la préparation du programme.

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PARIS - Des dizaines de millions d'euros vont être débloqués en urgence pour les personnes les plus touchées par les inondations de ces derniers jours en France, a annoncé ce matin Manuel Valls.

Le Premier ministre a ajouté que le bilan humain n'avait pas évolué, restant à quatre morts et 24 blessés et que les dégâts s'élevaient à plusieurs centaines de millions d'euros.

L'arrêté de catastrophe naturelle sera signé mercredi et publié le lendemain au Journal officiel.

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PARIS - Près de 2.000 personnes qui avaient trouvé refuge dans un campement de fortune du nord de Paris ont été évacuées aujourd'hyu et relogées le temps d'effectuer les démarches de demande d'asile, ont fait savoir les ministères de l'Intérieur et du Logement.

Parmi les occupants des jardins d'Eole, 1.800 ont été pris en charge par l'Etat et 50 par la ville de Paris, précisent-ils dans un communiqué publié après cette opération, qui n'est pas la première du genre dans la capitale.

"Ce sont ainsi près de 10.000 personnes qui ont été mises à l'abri par l'Etat depuis un an à partir des campements parisiens", peut-on lire dans ce communiqué.

Plusieurs centaines de personnes, prévenues de l'imminence de l'évacuation, ont rejoint les 1.300 qui se trouvaient dimanche soir sur cet espace vert du 18e arrondissement, d'après la maire de Paris, Anne Hidalgo.

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PARIS - Le trafic SNCF a encore été perturbé aujourd'hui par un mouvement de grève à l'appel de la CGT et Sud-Rail, au moment où direction et syndicats tentent de finaliser un accord sur l'organisation du travail dans l'entreprise publique.

Le taux de participation est en nette baisse par rapport à la semaine dernière, avec 8,5% de grévistes, au lieu de 17% mercredi dernier ou 10,5% vendredi.

Le trafic était conforme aux prévisions, a déclaré à Reuters une porte-parole de l'entreprise : six TGV sur 10 en moyenne, six TER sur 10, un Transilien sur deux, un Intercités sur trois.

Le trafic Alleo vers l'Allemagne et Eurostar (Angleterre) était normal, trois Thalys sur quatre circulaient vers le Nord de l'Europe, ainsi que trois Lyria sur quatre (Suisse), un Ellipsos sur trois (Espagne) et un SVI sur quatre (Italie).

La direction de la SNCF évalue à plus de 20 millions d'euros par jour le coût de ce mouvement. Son président, Guillaume Pepy, avançait dans le Journal du Dimanche le chiffre de "près de 300 millions" depuis le début du mouvement.

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BERLIN/BRUXELLES - Les Etats membres de l'Union européenne ont refusé aujourd'hui de prolonger de façon temporaire l'autorisation du glyphosate, un herbicide mis au point par Monsanto et largement utilisé dans l'agriculture et le jardinage.

L'autorisation de vente dans l'UE de ce produit controversé expire à la fin du mois.

"Il n'y a pas eu de majorité en faveur du glyphosate lors des consultations d'aujourd'hui", a annoncé à la mi-journée la porte-parole du ministère allemand de l'Environnement. Vingt Etats ont voté en faveur de la proposition de la Commission mais sept se sont abstenus, a-t-elle précisé. Seul Malte a voté contre, indique-t-on de source diplomatique européenne.

Les experts devaient se prononcer à la majorité qualifiée sur la proposition soumise par la Commission européenne de prolonger à titre provisoire l'autorisation du glyphosate.