MOSCOU - Les passagers d'un hélicoptère de transport de l'armée russe abattu aujourd'hui dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, sont morts, a fait savoir le Kremlin, citant le ministère russe de la Défense.

Selon l'agence de presse russe Interfax, citant également le ministère de la Défense, trois membres d'équipage et deux soldats se trouvaient à bord de cet appareil, qui rentrait à sa base après avoir livré de l'aide humanitaire aux habitants de la ville d'Alep, plus à l'est.

Ils ont eu une "mort héroïque", a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, lors d'une conférence de presse. Selon lui, le pilote a tenté de s'écraser sur une zone inhabitée pour éviter des pertes civiles.

Des groupes rebelles syriens ont lancé hier une offensive dans le nord d'Alep pour briser le siège de la ville imposé par les forces du président syrien Bachar al Assad appuyées par l'armée russe.

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TRIPOLI - L'aviation américaine a bombardé aujourd'hui des positions du groupe Etat islamique dans la ville libyenne de Syrte à la demande du gouvernement d'accord national (GNA), a annoncé le Premier ministre, Fayez Seraj.

"Les premières frappes aériennes ont été menées aujourd'hui contre des positions précises de Syrte, causant de graves pertes dans les rangs ennemis", a-t-il dit dans une déclaration à la télévision d'Etat.

A Washington, le Pentagone a confirmé ces frappes et précise qu'elles avaient été autorisées par le président Barack Obama.

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KABOUL - Les taliban ont revendiqué un attentat au camion piégé à Kaboul qui a visé la nuit dernière un bâtiment de services et de logistique militaires, principalement utilisé par des étrangers.

Un assaillant est mort dans l'explosion, particulièrement puissante, et deux autres ont été tués par les forces de sécurité, selon le chef de la police dans la capitale afghane, Abdoul Rahman Rahimi. Un policier a également été tué et quatre autres ont été blessés, a-t-il précisé. Les taliban ont parlé de leur côté de "dizaines de morts et blessés".

Kaboul a été le théâtre il y a neuf jours d'un attentat suicide revendiqué par le groupe Etat islamique qui a fait au moins 80 morts et plus de 230 blessés. L'attaque visait un rassemblement de la communauté chiite Hazara.

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LAGOS - L'armée nigériane a tué 349 membres de la communauté chiite en décembre dernier dans le nord du pays, selon les conclusions d'une commission d'enquête judiciaire qui estime que des soldats devraient être traduits en justice pour leur implication.

Le rapport, publié hier, dénonce un "usage excessif de la force" et confirme les révélations de plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, dont Amnesty International, sur les événements qui se sont produits dans la ville de Zaria, dans l'Etat de Kaduna.

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WASHINGTON - La polémique opposant Donald Trump aux parents d'un capitaine musulman de l'US Army tué en Irak se poursuit avec de nouvelles déclarations du père du soldat accusant le candidat républicain de ne pas avoir l'empathie requise pour être un chef d'Etat.

Dans une déclaration à la convention nationale démocrate jeudi, Khizr Khan, père du capitaine Humayun Khan mort dans l'explosion d'une bombe en 2004, avait apostrophé le milliardaire pour l'accuser de "ne rien avoir sacrifié" pour son pays et de "dénigrer de manière systématique" les musulmans.

Affirmant être la cible d'une attaque "malveillante", Donald Trump avait par la suite exploité le silence de son épouse, Ghazala Khan, en suggérant qu'elle n'avait pas été "autorisée" à s'exprimer. La remarque jouait sur un sous-entendu, celui de la soumission des femmes chez les traditionalistes musulmans.

Interrogé aujourd'hui sur CNN, à moins de cent jours de l'élection présidentielle, Khizr Khan a expliqué vouloir défendre la dignité de sa famille et dire à Trump que "l'empathie est le trait d'un bon dirigeant". "C'est un sentiment simple, se rendre compte, ressentir les souffrances, les difficultés des gens que vous entendez diriger. Et cela lui fait défaut", a-t-il estimé.

Plusieurs responsables républicains ont pris position au cours du week-end, saluant le défunt capitaine Khan comme un "héros de l'Amérique", selon l'expression employée par Mitch McConnell, chef de file de la majorité républicaine au Sénat.

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ROME - Il est injuste d'associer l'islam à la violence et il faut rechercher les causes du terrorisme dans les injustices sociales et dans le culte de l'argent, a déclaré hier soir le pape François à bord de l'avion papal qui le ramenait en Italie.

"Je sais qu'il est dangereux de le dire, mais le terrorisme s'épanouit lorsqu'il n'y a pas d'autres options et lorsque l'argent devient dieu et que c'est lui qui est au centre de l'économie du monde et non la personne", a dit le pape. "C'est la première forme de terrorisme. C'est du terrorisme contre toute l'humanité."

En s'envolant mercredi pour Cracovie, le pape avait jugé que le meurtre du prêtre français Jacques Hamel et toutes les autres attaques étaient la preuve que le "monde est en guerre" tout en estimant que cette guerre n'avait pas été provoquée par la religion.

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PARIS - Un cousin d'Abdel-Malik Nabil Petitjean, l'un des deux auteurs de l'attaque meurtrière contre l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), a été mis en examen hier soir et placé en détention provisoire, a annoncé le parquet de Paris.

Farid K., 30 ans, originaire de Nancy (Meurthe-et-Moselle), "avait parfaitement connaissance, si ce n'est du lieu et du jour précis, de l'imminence d'un projet d'action violente de son cousin", selon le parquet.

Il est mis en examen pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'n ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes", conformément aux réquisitions du parquet.

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LYON - Le parquet de Lyon a décidé aujourd'hui de classer sans suite l'affaire pour "non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs" et "non-assistance à personne en danger" visant le cardinal Philippe Barbarin.

Ces enquêtes avaient été ouvertes après le dépôt de plainte de six personnes contre l'archevêque de Lyon ainsi que des membres de son entourage et des représentants du Vatican.

Ces personnes disent avoir été victimes dans leur enfance, dans les années 70 et 80, d'attouchements sexuels de la part du père Bernard Preynat, prêtre dans le diocèse qui encadrait les réunions de jeunes scouts.

Elles reprochent au cardinal Barbarin de ne pas avoir dénoncé à la justice des gestes pourtant reconnus par leur auteur et de l'avoir laissé en poste jusqu'à l'été 2015.

Les responsables de l'association "La Parole Libérée", qui a lancé l'affaire à l'automne dernier, ont dit leur déception et annoncé leur intention de poursuivre leur combat judiciaire.

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PARIS - Air France a annoncé aujourd'hui qu'elle assurerait 90% de ses vols demain, au dernier jour de la grève d'une semaine des hôtesses et stewards, précisant même qu'aucun vol long-courrier ne devrait être annulé.

La compagnie aérienne précise dans un communiqué que près de 90% de ses vols domestiques et 85% de ses vols moyen-courriers seraient assurés.

Seuls 25% des hôtesses et stewards seront en grève, contre 32% aujourd'hui, ajoute la compagnie, même si le SNPNC, l'un des deux syndicats en grève, parle, lui, de 70% de grévistes.

La grève déclenchée en plein chassé-croisé estival par deux syndicats représentatifs d'hôtesses et de stewards d'Air France, l'Unsa-PNC et le SNPNC vise à protester contre un nouvel accord collectif devant entrer en vigueur le 1er novembre.

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PEKIN - Le ministère chinois des Affaires étrangères a dit espérer une décision rapide de Londres en faveur de la construction de réacteurs nucléaires de type EPR à Hinkley Point, actuellement suspendue à une décision du gouvernement britannique.

L'accord lançant définitivement ce chantier, confié au groupe français EDF avec une participation de CGN (China General Nuclear) représentant un tiers de l'opération, devait initialement être signé vendredi dernier.

Mais la nouvelle Première ministre britannique, Theresa May, est personnellement intervenue pour repousser la conclusion de cet accord, dit-on de source gouvernementale britannique. D'après un ancien membre du gouvernement, ses réticences s'expliquent par la présence d'un investisseur chinois dans le montage. L'exécutif britannique fera connaître sa décision finale à l'automne, une fois le dossier réexaminé en détail.