CITE DU VATICAN - Le pape François a pris la défense des migrants hier soir lors de la messe de la nuit de Noël, les comparant à Marie et Joseph, "jeune couple qui était sur le point d'avoir un enfant" contraints de quitter leur terre et ne trouvant aucune place pour eux à Bethléem.

La foi catholique réclame de faire une place aux étrangers, a poursuivi le chef de l'Eglise catholique, qui célébrait son cinquième Noël depuis son élection au trône de Saint-Pierre.

Quelque 10.000 fidèles s'étaient rassemblés au Vatican, où des mesures de sécurité renforcée avaient été mises en place, avec détecteurs de métaux aux entrées de la basilique Saint-Pierre.

"Dans les pas de Joseph et de Marie, se cachent de nombreux pas. Nous voyons les traces de familles entières qui, aujourd'hui, se voient obligées de partir. Nous voyons les traces de millions de personnes qui ne choisissent pas de s'en aller mais qui sont obligées de se séparer de leurs proches, sont expulsées de leur terre", a lancé le pape François, lui-même descendants d'immigrés italiens s'étant installés en Argentine.

Le chef de l'Eglise catholique, dans son message "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde), déclare ce lundi que les "vents de la guerre" soufflent sur le monde, réclamant notamment une solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien et "la paix pour Jérusalem".

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BAGDAD - Les chrétiens célèbrent Noël dans un climat d'inquiétude pour leur sécurité, notamment ceux qui vivent dans les pays musulmans d'Asie et du Proche-Orient.

Dans le nord de l'Irak, les chrétiens chaldéens passent leur premier Noël après trois années passées sous le joug du groupe Etat islamique, mais l'angoisse du présent et la peur de l'avenir pèse sur leurs conscience et beaucoup d'interrogent sur le sens de leur présence dans la région.

Si Bagdad a proclamé sa victoire totale sur les djihadistes il y a deux semaines, le préjudice subi par les enclaves chrétiennes, parmi les plus anciennes communautés chrétiennes au monde, laissera une trace durable.

A Jérusalem, il n'est pas prévu de nouvelles mesures de sécurité, a indiqué un porte-parole de la police, mais des policiers seront déployés comme à l'accoutumée autour des sites chrétiens et notamment l'église du Saint-Sépulcre.

En Indonésie, principal pays musulman du monde, la police a renforcé la sécurité autour des églises et des sites touristiques. En 2000, des attaques quasiment simultanées contre des églises à Noël avaient fait une vingtaine de morts.

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MADRID - Le roi d'Espagne Felipe VI a demandé hier soir aux forces politiques de Catalogne de respecter les valeurs de l'Etat de droit et la pluralité.

Dans son traditionnel message de Noël, trois jours après la victoire des partis indépendantistes aux élections législatives anticipées dans la région, il en appelé à la responsabilité.

"Il y a quelques jours, les citoyens de Catalogne ont voté pour choisir leurs représentants au Parlement, qui doit maintenant faire face aux problèmes qui touchent tous les Catalans, respecter la pluralité et penser de façon responsable pour le bien commun de tous", a dit Felipe VI.

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MOSCOU - L'opposant russe Alexeï Navalny a franchi hier un premier obstacle sur la voie d'une candidature à l'élection présidentielle de mars prochain en réunissant suffisamment de soutiens.

Adversaire déclaré de Vladimir Poutine, l'opposant, qui est âgé de 41 ans, a remis les signatures nécessaires à la commission centrale des élections, qui dispose d'un délai de cinq jours pour examiner sa candidature.

Mais le chemin est encore long pour l'opposant, la commission électorale l'ayant déclaré l'été dernier inéligible du fait de sa condamnation à une peine de prison avec sursis.

L'élection présidentielle a été fixée au 18 mars prochain. Vladimir Poutine, au pouvoir depuis dix-sept ans, a confirmé au début du mois qu'il briguerait un quatrième mandat présidentiel.

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CIUDAD DE GUATEMALA - Après les Etats-Unis, le Guatemala va lui aussi déménager de Tel Aviv à Jérusalem son ambassade en Israël, a annoncé cette nuit le président guatémaltèque, Jimmy Morales, quelques jours après avoir soutenu aux Nations unies la décision de Donald Trump.

Dans un message publié sur son compte Facebook, Jimmy Morales affirme avoir pris sa décision dans la foulée d'un discussion avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Bouleversant la ligne observée depuis des décennies par ses prédécesseurs, Trump a annoncé le 6 décembre que les Etats-Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale d'Israël, une initiative unilatérale qui a suscité de vives critiques de la communauté internationale.

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LIMA - Condamné à 25 ans de prison pour corruption et pour des massacres commis dans la lutte contre l'insurrection maoïste, l'ancien président péruvien Alberto Fujimori a été gracié cette nuit par l'actuel chef d'Etat, Pablo Kuczynski, qui a invoqué des raisons de santé.

L'annonce de sa grâce intervient quelques jours après l'intervention de partisans de Fujimori au Congrès pour empêcher qu'une motion de destitution ne soit votée contre l'actuel président. Selon l'opposition, Kuczynski aurait évité la destitution en promettant à un groupe de parlementaires du parti Force populaire qu'il le libérerait en échange de leur soutien.

Au pouvoir entre 1990 et 2000, Alberto Fujimori, qui est âgé de 79 ans, est une figure controversée de l'histoire récente du Pérou. L'annonce de sa libération a provoqué des incidents dans les rues de Lima et des policiers en tenue anti-émeutes ont été déployés autour de la résidence de Kuczynski, dans le quartier financier de San Isidro.

Sur un plan politique, au moins deux ministres du gouvernement, opposés à sa grâce, ont informé Kuczynski de leur intention de démissionner.

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PARIS - Le syndicaliste Jacques Chérèque, figure de la CFDT qui fut également ministre chargé de l'Aménagement du territoire et des Reconversions sous François Mitterrand, est mort hier à l'âge de 89 ans, a annoncé le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

Son fils, François, ancien secrétaire général de la confédération syndicale, était mort en tout début d'année à l'âge de 60 ans.

L'annonce de la mort de Jacques Chérèque a été suivie de nombreux hommages. Dans un communiqué, Emmanuel Macron écrit que la France a perdu "un de ses militants qui n'ont cessé de confronter leurs idées au réel et d'agir pour le bien commun".