PARIS - Le président français Emmanuel Macron s'entretient aujourd'hui avec son homologue russe Vladimir Poutine au Kremlin avant le coup d'envoi de la finale de la Coupe du monde de football, qui oppose cet après-midi la France à la Croatie.

Cet entretien sera l'occasion "d'impulser de nouveaux progrès" pour rapprocher leurs positions sur la crise syrienne, a déclaré hier une source à l'Elysée.

Le mécanisme de coordination mis en place entre les deux pays, qui tente de relayer les efforts visant à rapprocher les positions du "small group" (qui comprend notamment des Européens et les Etats-Unis) de celles du "format d'Astana" (Russie, Turquie, Iran), fonctionne, a-t-elle ajouté.

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MOSCOU/PARIS - L'équipe de France affronte cet après-midi (15h00 GMT) à Moscou son homologue croate en finale de la Coupe du monde de football, lors de laquelle elle tentera de décrocher le deuxième titre mondial de son histoire après celui de 1998.

Quelque 230 "fan zones" et événements ont été déclarés dans toute la France pour la finale de la Coupe du monde, selon le ministère de l'Intérieur, qui a prévu un dispositif de sécurité renforcé tout au long du week-end. Cent dix mille membres des forces de l'ordre sont déployés en France.

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LONDRES - Donald Trump a annoncé son intention de briguer un second mandat à la présidence des Etats-Unis en 2020 et estimé que le camp démocrate n'était pas en mesure de le battre.

"Il semble que tout le monde veut que je me représente" en 2020, ajoute Trump dans cet entretien au Mail on Sunday, affichant sa confiance quant à sa réélection.

"Je ne vois pas qui pourrait me battre en 2020, je les connais tous (les démocrates) et je ne vois personne", dit-il.

Donald Trump annonce par ailleurs "très bien s'entendre" avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, près d'un mois après leur sommet historique à Singapour. Kim est "intelligent" et "drôle", déclare notamment le président américain.

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AMMAN/BEYROUTH - Des centaines de rebelles syriens et leurs familles se préparaient ce matin à quitter la ville de Deraa, dans le sud-ouest de la Syrie, pour être transportés en bus vers des zones contrôlées par les insurgés dans le nord du pays

Abou Chaima, un responsable rebelle, a dit à Reuters qu'environ 500 combattants allaient embarquer dans une quinzaine de bus.

Ces derniers quittent les environs de Deraa, aux mains des insurgés depuis les premiers jours de l'insurrection contre le président Bachar al Assad il y a sept ans. La région avait alors été le berceau du soulèvement contre le gouvernement.

Parallèlement, l'armée syrienne a capturé ce matin un village dans la province de Kouneïtra, près du plateau du Golan en partie annexé par Israël, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Le village de Mashara, à 11 km de la frontière du Golan, a été capturé après d'intenses bombardements, précise l'OSDH.

Les forces gouvernementales ont également pilonné la ville d'al Haara, dans la province voisine de Deraa.

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A LA FRONTIERE DE GAZA/JERUSALEM - Israël et les groupes armés palestiniens de Gaza ont conclu hier un cessez-le-feu pour endiguer une nouvelle spirale de violence et après la mort d'au moins deux Palestiniens dans la bande de Gaza.

Cependant, quelques heures après l'annonce du cessez-le-feu, l'armée israélienne a déclaré que les Palestiniens ont effectué deux tirs d'obus de mortiers sur Israël. Elle a précisé avoir répliqué en frappant l'arme utilisée pour cette attaque, sans que d'éventuels dégâts ou victimes ne soient rapportés.

Plus tôt dans la journée, Israéliens et Gazaouis avaient échangé des dizaines de tirs, les premiers disant viser des positions tenues par le Hamas tandis que les seconds tiraient des roquettes et des obus de mortiers en direction d'Israël.

Deux adolescents ont été tués par l'une des frappes aériennes israéliennes qui visait un immeuble dans un camp de réfugiés situé près de Gaza.

Par ailleurs, une explosion, dont l'origine reste inconnue, s'est produite dans un bâtiment situé dans la bande de Gaza, provoquant la mort de deux Palestiniens et faisant un blessé, ont rapporté ce matin les autorités médicales palestiniennes.

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KABOUL - Le nombre de civils tués en Afghanistan a atteint des records au premier semestre 2018, malgré un cessez-le-feu de trois jours en juin, a annoncé ce matin l'Onu, qui s'inquiète de la hausse du nombre d'attentats suicide revendiqués par le groupe Etat islamique (EI).

Le rapport de la Mission d'assistance des Nations unies à l'Afghanistan (Manua) s'inquiète de l'activité grandissante de l'EI. Entre le 1er janvier et le 30 juin, 1.692 civils ont été tués, dont un peu plus de la moitié (52%) sont morts dans des attentats suicide revendiqués par l'EI.

Les taliban, qui ont effectué une trêve avec le gouvernement afghan pour les festivités de l'Aïd el Fitr, sont quant à eux responsables de la mort de 40% du nombre de civils tués.

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LONDRES - La Première ministre britannique Theresa May a prévenu ce matin les membres du Parti conservateur qu'il n'y aurait pas de Brexit du tout si ces derniers ne soutenaient pas son plan pour maintenir des relations commerciales aussi étroites que possible avec l'Union européenne.

"Mon message au pays ce week-end est simple : il ne faut pas perdre de vue l'objectif. Sinon, nous risquons de finir sans aucun (accord de) Brexit", écrit-elle sur Facebook.

En faisant le lien avec l'avenir du Brexit et sa propre survie à la tête du gouvernement britannique, Theresa May montre à quel point sa position est précaire, notamment après les critiques ouvertes de Donald Trump sur sa gestion du Brexit lors de sa visite au Royaume-Uni.

Dans une tribune au Mail on Sunday, Theresa May assure que la Grande-Bretagne adopterait une position ferme lors du prochain cycle de négociations avec l'UE.

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MILAN - La France et Malte se sont portées volontaires pour accueillir plusieurs centaines de migrants secourus en mer, a déclaré hier le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, une annonce que les autorités françaises n'ont pas confirmée.

Un navire de l'agence européenne Frontex et un autre des autorités italiennes ont secouru quelque 450 migrants qui se trouvaient sur un bateau surchargé en Méditerranée, au large de l'île de Linosa, à 100 miles nautiques de Malte.

Huit personnes, qui se trouvaient sur le navire, avaient besoin d'une aide médicale ont été transportées sur l'île de Lampedusa, a-t-on appris auprès d'une source proche de Conte.

Selon elle, Salvini et Conte se sont téléphoné pour trouver une solution à ce différend: "Les migrants pourraient être envoyés dans des pays de l'UE ou alors l'Italie pourrait contacter la Libye pour les renvoyer d'où ils viennent".

Une troisième option est à l'étude, qui consisterait à laisser temporairement les migrants à bord des bateaux afin d'examiner leurs demandes d'asile.

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PORT-AU-PRINCE - Le Premier ministre haïtien Jack Guy Lafontant a démissionné hier de ses fonctions, après une semaine marquée par de violentes manifestations dans la capitale Port-au-Prince suite à l'annonce de la hausse des prix du carburant.

Le gouvernement a annoncé la semaine dernière une forte réduction des subventions sur les carburants, dont les prix devaient augmenter de 38% pour l'essence et de 47% pour le diesel. Malgré la suspension provisoire de la mesure dès le lendemain de annonce, les troubles n'avaient pas pris fin.

Selon le Miami Herald, le Parlement devait voter hier la défiance à l'encontre de Jack Guy Lafontant, qui était en poste depuis mars 2017 et jusqu'alors novice en politique.

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MASAYA, Nicaragua - Les nouvelles violences qui ont eu ce week-end au Nicaragua ont fait au moins un mort, a-t-on appris hier soir, sur fond de grève générale lancée par des organisations de la société civile pour réclamer la démission du président Daniel Ortega.

Au moins une personne a été tuée et trois autres ont été blessées lors de violents accrochages entre des partisans du président Ortega et des jeunes manifestants dans une Eglise catholique de la capitale Managua, a annoncé sur Twitter Paulo Abrao, de la Commission interaméricaine des droits de l'homme.

Le Nicaragua est en proie à des troubles depuis le mois d'avril, quand le président Ortega a voulu réduire les allocations des retraités afin de combler le déficit de la sécurité sociale. Son projet, abandonné par la suite, a provoqué des manifestations meurtrières et conduit les protestataires à réclamer le départ du chef de l'Etat.

Autour de 300 personnes ont été tuées depuis avril dans des affrontements entre les forces favorables à Ortega et les manifestants, selon des organisations de défense des droits de l'homme. Il s'agit des troubles les plus sanglants au Nicaragua depuis la guerre civile, qui a pris fin en 1990.