OUAGADOUGOU - L'attaque hier soir d'un café-restaurant de Ouagadougou par des djihadistes présumés a fait 18 morts et plusieurs blessés, a annoncé le ministre de la Communication du Burkina Faso, Rémi Dandjinou. Les deux assaillants ont également été tués par les forces de l'ordre.

Plusieurs personnes ont été retenues prisonnières pendant quelques heures à l'intérieur de l'Aziz Istanbul, un établissement situé dans le centre-ville de la capitale, avant que les forces de l'ordre ne prennent le contrôle de la situation.

On ignore dans le détail les nationalités des victimes mais la Turquie a fait savoir qu'un de ses ressortissants avait péri lors de l'attaque.

L'ambassade de France à Ouagadougou est en contact permanent avec les autorités et a recommandé aux Français résidant au Burkina Faso d'éviter le secteur et Emmanuel Macron, qui s'entretiendra dans la journée avec son homologue Roch Marc Christian Kaboré, a déclaré que la France demeurerait engagée aux côtés des pays du Sahel "pour poursuivre la lutte contre les groupes terroristes et accélérer la mise en place de la force du G5 Sahel".

Les chefs d'Etat du G5 Sahel (Mali, Tchad, Mauritanie, Niger, Burkina Faso) ont lancé le mois dernier une force conjointe contre les groupes djihadistes qui continuent leurs activités meurtrières dans la région malgré la présence du contingent français de la force "Barkhane" et des casques bleus de la mission de l'Onu (Minusma).

La force n'est cependant pas encore opérationnelle et connaît des difficultés budgétaires.

Comme d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso a été la cible de violences sporadiques de groupes djihadistes opérant dans la région du Sahel. En janvier 2016, trente personnes avaient été tuées, en majorité des étrangers, dans l'attaque d'un restaurant et d'un hôtel de Ouagadougou, une action revendiquée par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

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NAIROBI - Le chef de file de l'opposition kényane, Raila Odinga, a appelé ses partisans à la grève générale aujourd'hui et accusé le parti au pouvoir de faire "couler le sang d'innocents", faisant la sourde oreille aux appels à reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle.

Au moins 24 personnes - plus d'une centaine selon les opposants - sont mortes dans les violences post-électorales depuis la proclamation tard vendredi soir de la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta.

La mission d'observation de l'Union européenne et un groupe d'observateurs indépendants ont validé le scrutin, en grande partie électronique, et son résultat. La représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a félicité hier le président Kenyatta pour sa réélection.

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SEOUL - En déplacement ce matin en Corée du Sud, le chef d'état-major des armées américaines, le général Joseph Dunford, a déclaré que les Etats-Unis envisageraient des options militaires contre la Corée du Nord uniquement si les sanctions économiques et la pression diplomatique échouaient.

Le président sud-coréen, Moon Jae-in, a par ailleurs lancé un nouvel appel à la paix dans la péninsule coréenne, invitant Pyongyang à cesser ses menaces et se disant certain que "les Etats-Unis répondront à la situation actuelle calmement et de manière responsable".

Les Etats-Unis et la Corée du Nord sont engagés depuis une semaine dans une escalade verbale qui fait craindre une évolution dangereuse de la crise coréenne.

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CHARLOTTESVILLE, Virginie - La Maison blanche a assuré hier que Donald Trump avait inclus dans sa condamnation des heurts à Charlottesville tous les groupes extrémistes, après la polémique déclenchée par sa dénonciation de violences "de tous les côtés".

"Le président a dit avec force dans sa déclaration hier (ndlr, samedi) qu'il condamnait toutes les formes de violence, de bigoterie et de haine et cela inclut bien sûr les suprémacistes blancs, le Ku Klux Klan, les néonazis et tous les groupes extrémistes", a déclaré la Maison blanche dans un communiqué.

Les autorités fédérales ont ouvert une enquête pour violation des droits civils après la mort d'une manifestante samedi, lorsqu'une voiture a foncé dans la foule des contre-manifestants venus s'opposer à un rassemblement ultranationaliste.

Les violences ont placé l'administration Trump sous pression pour condamner sans équivoque les mouvements d'extrême-droite à l'origine des heurts.

Nombre de militants nationalistes professent leur allégeance au président républicain et l'ont largement soutenu pendant la campagne électorale de l'année dernière.

Les démocrates et certains responsables républicains ont critiqué la réponse du président, jugée tardive et ambivalente à l'égard des suprémacistes blancs.

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WASHINGTON - Une solution pacifique à la crise politique au Venezuela est possible, a déclaré cette nuit le vice-président américain Mike Pence, en signe d'apaisement après la menace de Donald Trump d'une intervention militaire dans le pays.

"Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, mais le président reste aussi convaincu qu'en travaillant avec tous nos alliés en Amérique latine, nous pouvons atteindre une solution pacifique", a déclaré Mike Pence au côté du président colombien Juan Manuel Santos.

La solution militaire ne doit pas même être envisagée, a estimé pour sa part le dirigeant colombien.

Vendredi, Donald Trump a menacé le Venezuela d'une intervention militaire, une surenchère surprise dans la réponse de Washington à la crise politique au Venezuela.

Au Venezuela, la Table de l'unité démocratique (MUD), coalition de forces de l'opposition, a rejeté hier, sans citer nommément Trump, les menaces extérieures contre le pays.

Les propos inattendus du président des Etats-Unis ont également suscité la condamnation de nombreux pays de la région, y compris de ceux critiques du gouvernement socialiste de Nicolas Maduro, comme le Pérou, le Mexique et la Colombie.

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PARIS - L'homme interpellé et placé en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi à Bastia a été mis en examen hier soir et placé en détention après l'ouverture en début de soirée d'une information judiciaire pour "destruction volontaire par incendie de bois, forêt, lande, maquis ou plantation pouvant poser dommage à autrui", a-t-on appris de source judiciaire.

Il est soupçonné d'avoir provoqué cinq départs de feu à Bastia, en Haute-Corse.

Par ailleurs, les deux incendies qui ont détruit 2.000 hectares en Haute-Corse ne sont plus une menace pour les habitations mais 320 pompiers restent mobilisés, a annoncé Gérard Gavory, préfet de Haute-Corse, sur France Info. "C'est une lutte qui va durer plusieurs jours, heureusement les conditions météorologiques sont plus favorables", a-t-il précisé.