ATHENES - L'incompréhension voire la consternation prédominent dans la zone euro au lendemain de la décision du Premier ministre grec George Papandreou de convoquer un référendum sur le nouveau plan européen de renflouement du pays.

A Athènes, l'opposition accuse le chef du gouvernement socialiste de "jouer aux dés" l'avenir du pays pour s'épargner, par cette première consultation populaire depuis l'abolition de la monarchie en 1974, la perspective d'élections anticipées.

Dans les autres capitales européennes, on déplore une décision porteuse d'instabilité d'ici à l'organisation du scrutin, probablement en janvier, et, en cas de victoire du "non", le risque d'une nouvelle crise de l'euro.

L'annonce surprise de Papandreou devrait également devenir une source d'embarras pour les Européens lors du sommet du G20, jeudi et vendredi à Cannes.

Les dirigeants de la zone euro ont accepté, à l'issue de leur sommet du 26 octobre à Bruxelles, de prêter 130 milliards d'euros à la Grèce et obtenu des créanciers privés qu'ils effacent 50% des quelque 210 milliards d'euros de titres grecs qu'ils détiennent.

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PARIS - La Palestine a fait un pas vers la reconnaissance internationale qu'elle appelle de ses voeux en devenant hier membre à part entière de l'Unesco.

La demande d'adhésion de l'Autorité palestinienne à l'Organisation des Nation unies pour l'éducation, la science et la culture, où elle jouissait jusqu'à présent d'un statut d'observateur, a été validée au siège de l'organisation à Paris, par 107 voix contre 14 et 52 abstentions. Douze Etats n'ont pas participé au vote.

La Palestine devient ainsi le 195e membre de l'Unesco. Après plus de 60 ans de conflit israélo-palestinien, elle rêve maintenant d'être admise au sein de l'Organisation des Nations unies, où sa requête risque cependant de se heurter au veto des Etats-Unis.

L'Unesco devient la première agence des Nations unies à accueillir la Palestine, ce qui suscite des réticences, notamment de la part d'Israël et des Etats-Unis.

Peu de temps après le vote, Washington, qui assure 22% du budget de l'Unesco, a annoncé la suspension de sa contribution financière en raison de l'admission de l'Autorité palestinienne. L'Etat hébreu souligne que ce vote ne fera avancer en rien le processus de paix.

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GAZA - La trêve négociée par l'Egypte semble tenir lundi entre l'armée israélienne et les activistes palestiniens de la bande de Gaza après cinq jours de violences qui ont coûté la vie à douze personnes.

Le calme a prévalu dans la nuit à la frontière entre Israël et le territoire palestinien administré par les islamistes du Hamas, après un dernier raid aérien israélien dans lequel deux militants armés ont trouvé la mort.

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BRUXELLES - L'Otan a mis officiellement un terme à son opération militaire en Libye à minuit (heure locale) lundi, sept mois après le début d'une campagne aérienne et maritime qui a largement contribué au renversement et à la mort de Mouammar Kadhafi.

En annonçant la fin de cette mission la semaine dernière, le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a estimé qu'il s'agissait de "l'une des plus réussies" depuis la création de l'Alliance atlantique en 1949.

Mais l'intervention de l'Otan a suscité de vifs désaccords au sein de l'Alliance et duré bien plus longtemps que ne l'attendaient, ou ne le voulaient, les puissances occidentales.

NATIONS UNIES - Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé lundi le gouvernement libyen à récupérer les lance-missiles sol-air portables manquants afin d'éviter qu'ils ne tombent entre les mains des groupes islamistes au Sahel.

La résolution, adoptée à l'unanimité par les 15 pays et portée par la Russie, engage "les autorités libyennes à empêcher la prolifération d'armes dans la région du Sahel". Ainsi, la résolution 2017 appelle Tripoli "à prendre toutes les mesures voulues pour empêcher la prolifération de tous types d'armes et de matériel connexe, en particulier de missiles sol-air portables".

TRIPOLI - Le secrétaire général de l'Otan a écarté lundi l'éventualité d'une intervention militaire en Syrie, tout en estimant que Damas devait tirer des leçons du renversement de Mouammar Kadhafi en Libye.

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TOKYO/PARIS - Tokyo a assuré au patron du Fonds européen de stabilité financière (FESF) qu'il continuerait d'acheter les obligations émises par le fonds, tout en refusant, comme Pékin, de s'engager dans l'immédiat sur un éventuel abondement du véhicule spécial destiné à en augmenter la force de frappe.

D'autres acheteurs potentiels de dette européenne, comme le Brésil et la Russie, ont marqué de leur coté leur préférence pour une solution passant par le Fonds monétaire international (FMI) ou par des accords bilatéraux ad hoc avec des pays européens.

La tournée asiatique de Klaus Regling, le directeur du FESF, intervient quelques jours à peine avant l'ouverture jeudi d'un nouveau sommet du G20 qui se déroulera à Cannes sur deux jours.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro se sont entendus avec les banques pour réduire de 100 milliards d'euros la dette publique grecque et ont endossé un mécanisme permettant de porter la puissance de tir du Fonds européen de stabilité financière (FESF) à 1.000 milliards d'euros.

Le Japon, qui est déjà le premier détenteur d'obligations émises par le FESF (en dehors des pays membres de la zone euro eux-mêmes), s'est déclaré prêt à en acheter davantage, à condition toutefois que la zone euro prenne les mesures nécessaires pour endiguer la crise de la dette.

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PARIS - Les pays du G20 se retrouvent jeudi et vendredi à Cannes avec comme absolue priorité d'apporter une réponse coordonnée à la crise qui ébranle les nations développées, pour éviter qu'elle ne paralyse l'ensemble de l'économie mondiale.

Placés en première ligne, les membres de la zone euro devront convaincre les autres grandes économies de la planète du bien fondé du plan laborieusement adopté la semaine passée à Bruxelles pour régler le problème grec et renforcer la puissance de feu de leur fonds d'urgence.

L'enjeu est notamment une contribution financière possible des grands émergents, qui ont manifesté à plusieurs reprises leur inquiétude à propos de la santé de la monnaie unique.

L'aggravation de la crise depuis la fin de l'été a bouleversé l'ambitieux agenda de la présidence française, qui avait fait d'une réforme du système monétaire international une de ses priorités pour qu'il reflète mieux le nouvel ordre économique mondial.

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ISTANBUL - La Turquie espère que le sommet qu'elle abrite à partir d'aujourd'hui va permettre aux présidents de l'Afghanistan et du Pakistan de surmonter leurs profondes divergences et d'ouvrir une nouvelle ère de coopération entre les deux Etats.

Les relations entre Kaboul et Islamabad sont empoisonnées par des accusations mutuelles selon lesquelles chaque camp soutient des activistes armés sur le territoire de son voisin.

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BOSTON - La tempête de neige qui s'est abattue sur le nord-est des Etats-Unis le week-end dernier a fait au moins 13 morts alors que 1,6 million de foyers étaient toujours privés d'électricité hier.

Les intempéries, qui ont touché un territoire allant de la Virginie occidentale au Maine depuis samedi, ont provoqué des chutes d'arbres et la couche de neige a atteint plus de 80 centimètres à Peru localité de louest du Massachusetts, indiquent les services de la météo.

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PARIS - Après le retrait du conflit de deux syndicats minoritaires, Air France a estimé hier que le mouvement des hôtesses et stewards prévu pour durer jusqu'à mercredi inclus était en train de "s'essouffler", avec des perturbations limitées sur l'ensemble de son réseau.

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SAINT-DENIS DE LA REUNION - Les incendies qui dévastent les hauteurs du versant ouest de la Réunion depuis le 25 octobre n'ont que peu progressé hier mais une polémique a enflé sur les moyens engagés contre le feu.

Près de 2.700 hectares ont brûlé depuis le début des incendies, selon le ministère de l'Intérieur et de l'Outre-mer, qui a annoncé l'envoi de deux avions bombardiers d'eau.

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STRASBOURG - Trois personnes sont mortes ce matin dans une explosion et un incendie qui ont touché un bâtiment d'habitation à Mulhouse, dans le Haut-Rhin, a-t-on appris auprès des pompiers.

Les opérations de secours et de recherches se poursuivaient en début de matinée pour tenter de retrouver deux autres personnes. L'explosion est survenue vers 5h30 du matin. Ses causes sont pour l'heure inconnues.

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BORDEAUX - La Ligue nationale de rugby (LNR) a annoncé hier le report de Biarritz-Bayonne et de Lyon-Montpellier comptant pour la 10e journée du Top 14 en raison d'une épidémie d'oreillons au sein du club rhodanien.

La date des trois matches reportés (Bordeaux Bègles-Lyon, Biarritz-Bayonne et Lyon-Montpellier) sera fixée ultérieurement par la LNR, indique la ligue sur son site.