PARIS - Le nouveau ministre des Finances, Michel Sapin, n'évoquera pas la question d'un nouveau délai pour ramener le déficit public français à 3% du PIB lors de sa prise de contact avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble, aujourd'hui à Berlin.

Cinq jours après la présentation du gouvernement de Manuel Valls, l'ancien ministre du Travail s'y rend en compagnie d'Arnaud Montebourg, qui aura des entretiens en parallèle avec le ministre allemand de l'Economie Sigmar Gabriel.

Peu après la prise de ses nouvelles fonctions, Michel Sapin a annoncé que la France souhaitait "discuter" du rythme de réduction de son déficit public, ce lui a valu les critiques de nombreux responsables européens.

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PARIS - Une centaine de députés socialistes ont signé un texte appelant à changer de cap politique et menacent de ne pas accorder mardi leur confiance au gouvernement de Manuel Valls.

La fronde des députés PS, sortis groggy de la déroute aux élections municipales, prend de l'ampleur à l'approche du discours de politique générale du Premier ministre, qui y donnera des éléments du contesté "pacte de responsabilité".

PARIS - Manuel Valls regrette le départ des écologistes du gouvernement et se dit prêt à les associer à sa politique s'ils lui accordent leur confiance demain à l'Assemblée nationale.

Le Premier ministre, dont les propos sont rapportés par le Journal du Dimanche, indique d'autre part qu'il entend, dans son discours de politique générale, créer les conditions de la confiance.

"Je ne peux pas parler de rassemblement sans regretter le départ d'une formation qui a contribué à l'élection du président de la République", dit-il à propos de la décision d'Europe Ecologie-Les Verts de ne pas participer à son gouvernement.

Les écologistes laissent planer le doute sur la position qu'ils adopteront mardi en invoquant l'absence de changement d'orientation du chef de l'Etat, François Hollande, comme l'a rappelé hier Emmanuelle Cosse, leur secrétaire nationale, dans son discours d'ouverture du Conseil fédéral du parti.

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PARIS - Le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, a annoncé hier avoir décidé de mettre fin à tous ses "mandats et fonctions politiques", a-t-on appris auprès du parti centriste.

L'ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy a fait part de sa décision dans un courrier adressé aux membres du comité exécutif de l'UDI, a-t-on précisé.

Jean-Louis Borloo, qui aura 63 ans demain, avait été hospitalisé fin janvier en urgence pour une pneumonie aiguë et son entourage avait évoqué par la suite une convalescence de plusieurs semaines. Il n'est pas réapparu depuis en public.

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PARIS - La France ne participera pas aux commémorations du génocide de 1994 au Rwanda après avoir été une nouvelle fois accusée par le président Paul Kagamé d'avoir joué un rôle dans les massacres, a annoncé hier le ministère des Affaires étrangères.

Dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique, le président du Rwanda affirme que des militaires français, et la France, ont été "acteurs" du génocide des Tutsis et des Hutus modérés, qui a fait environ 800.000 morts entre avril et juillet 1994.

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SYDNEY - Les signaux captés par un bateau australien engagé dans les recherches du vol MH370 de la Malaysia Airlines pourraient être ceux d'enregistreurs de vol, annonce le responsable de l'agence australienne qui coordonne les opérations.

"C'est clairement la piste la plus prometteuse", a déclaré Angus Houston, évoquant deux signaux reçus au large de la côte ouest de l'Australie, lors d'une conférence de presse à Perth.

Angus Houston a précisé que deux séries de signaux ont été détectés. La première série a duré deux heures et demie avant que le contact soit perdu, la seconde a été d'un peu moins d'un quart d'heure.

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KIEV - Des séparatistes pro-russes ont mené des opérations contre des bâtiments officiels dans trois villes de l'est de l'Ukraine dont celle de Louhansk où ils se sont emparés d'armes après avoir pénétré dans l'immeuble des services locaux de la sécurité nationale.

Ces opérations, a estimé le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, font partie d'un plan de déstabilisation de la région orientale de l'Ukraine qui abrite une forte communauté russophone.

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BUDAPEST - Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a remporté hier une victoire éclatante aux élections législatives, son parti, le Fidesz, étant selon des résultats partiels assuré de conserver sa majorité des deux-tiers au Parlement au terme d'un scrutin qui a vu une percée de l'extrême droite.

Le dirigeant hongrois, accusé par l'Union européenne de malmener l'Etat de droit et la liberté de la presse et de flatter les sentiments nationalistes de ses compatriotes, a été plébiscité pour sa politique de baisse des impôts et des prix de l'énergie.

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DUBAI - L'Iran espère que des progrès suffisants pourront être accomplis mardi et mercredi lors des négociations sur son programme nucléaire avec le groupe P5+1 afin de parvenir à un accord global, a déclaré un des négociateurs iraniens cité par une chaîne de télévision locale.

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KABOUL - L'ampleur inattendue de la participation à l'élection présidentielle afghane de samedi et l'incapacité des taliban à empêcher le bon déroulement du scrutin ont suscité des doutes quant à leurs capacités à reprendre les commandes après le départ des forces étrangères, à la fin de l'année.

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PARIS - Numericable progresse de plus de 15% à l'ouverture de la Bourse de Paris lundi après avoir été retenu par Vivendi (-0,4%) pour reprendre sa filiale mobile SFR.

A la Bourse d'Amsterdam, Altice, la maison mère de Numéricable, gagne de son côté 11%.

PARIS - Vivendi a préféré céder sa filiale de téléphonie SFR au câblo-opérateur Numericable parce que l'offre de Bouygues était "intenable au plan de la concurrence", a déclaré Jean-René Fourtou, le président du conseil de surveillance du groupe.

Dans une interview à paraître aujourd'hui dans Les Echos, il confirme d'autre part que, avec SFR, Vivendi a achevé son programme de cessions et que le groupe, qui disposera d'une trésorerie de cinq milliards d'euros, en rendra tout ou partie à ses actionnaires sous forme d'un dividende exceptionnel ou de rachats d'actions.

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PARIS - Les deux leaders mondiaux du ciment, le Français Lafarge et le Suisse Holcim, ont officialisé lundi leur union qui se traduira par des cessions d'actifs, principalement en Europe, pour répondre aux exigences liées aux règles de la concurrence.

Les deux groupes, dont le chiffre d'affaires combiné atteint 32 milliards d'euros, ont fait savoir que le montant des cessions représenterait entre 10% et 15% de l'Ebitda (résultat avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements) de la nouvelle entreprise dont le siège sera en Suisse.