PARIS - Benoît Hamon et Manuel Valls, représentants des deux extrêmes du Parti socialiste, sont les finalistes du second tour de la primaire de gauche pour la présidentielle, avec un avantage pour le premier, qui a obtenu le ralliement d'Arnaud Montebourg.

Un débat télévisé entre les deux qualifiés, qui pourrait être décisif, sera organisé mercredi.

Au soir d'un scrutin qui a mobilisé près de deux millions d'électeurs, le duel s'est engagé sans attendre, Manuel Valls accusant son adversaire de représenter une "défaite assurée", tandis que Benoît Hamon évoquait la "vieille politique".

Selon des résultats partiels portant sur la moitié des votants, Benoît Hamon a recueilli 36% des voix et Manuel Valls 31%, a annoncé la Haute autorité chargée d'organiser le scrutin.

Avec 17,7% des voix, Arnaud Montebourg est donc éliminé, tout comme Vincent Peillon (6,8%), l'écologiste François de Rugy (3,8%), la radicale de gauche Sylvia Pinel (2%), et Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate, 1%).

Dès que sa défaite a été claire, Arnaud Montebourg, lui aussi représentant de l'aile gauche du PS, s'est rallié à Benoît Hamon, qui est ainsi théoriquement majoritaire. Vincent Peillon n'a donné aucune consigne de vote à la différence de Sylvia Pinel, qui appelle à voter Valls.

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COBLENCE, Allemagne - Marine Le Pen a appelé samedi les électeurs européens à se "réveiller" et à suivre l'exemple des Américains et des Britanniques lors des scrutins des prochains mois, à l'occasion d'un congrès réunissant à Coblence, en Allemagne, les représentants de partis d'extrême-droite.

Devant plusieurs centaines de partisans de ces différentes formations, la candidate du Front national à l'élection présidentielle française d'avril-mai a une nouvelle fois déclaré que la victoire des partisans du Brexit au Royaume-Uni en juin dernier et l'élection de Donald Trump en novembre aux Etats-Unis allaient déclencher un "effet domino" en cette année ponctuée par des élections aux Pays-Bas, en France puis en Allemagne.

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PARIS - François Fillon propose, avant un déplacement à Berlin, une "alliance européenne de défense" à côté de l'Otan, avec la création d'un fonds qui mutualise et finance les dépenses d'intervention extérieure.

Dans un entretien au Monde et à la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le candidat de la droite pour l'élection présidentielle de 2017 estime que le discours "très agressif" du président américain Donald Trump oblige l'Europe à "s'organiser".

"L'existence d'une alliance de défense transatlantique n'est pas obsolète, elle est même nécessaire. Mais elle n'est en rien une protection contre le totalitarisme islamique", déclare François Fillon. "Je ne propose pas une défense européenne intégrée, mais une alliance européenne de défense."

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WASHINGTON - Donald Trump à peine investi, la Maison blanche a promis aujourd'hui de "se défendre bec et ongles" contre les médias, accusés d'hostilité envers le nouveau président américain.

L'homme d'affaires a lancé samedi une première salve contre la presse à l'occasion d'une visite au siège de la CIA, en accusant les journalistes d'avoir sous-estimé la foule présente à sa cérémonie d'investiture vendredi à Washington.

Le nouveau secrétaire général de la Maison blanche, Reince Priebus, a rebondi sur le sujet dimanche, exprimant son indignation contre ce qu'il a qualifié d'"attaques" des médias.

Hier, Donald Trump a dit que les Etats-Unis allaient contacter sous peu le Canada et le Mexique pour renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), entré en vigueur en 1994.

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LONDRES - La Première ministre britannique Theresa May, qui sera vendredi prochain le premier dirigeant étranger reçu par Donald Trump à la Maison blanche, a prévenu hier qu'elle n'aurait "pas peur" de lui dire lorsqu'elle jugera inacceptables ses actes ou ses déclarations.

Invitée de la BBC, la dirigeante conservatrice a déclaré qu'elle utiliserait cette occasion pour débattre des futures relations commerciales entre la Grande-Bretagne, engagée sur la voie d'une sortie de l'Union européenne, et les Etats-Unis.

La "relation spéciale" entre Londres et Washington constitue une des bases de la diplomatie britannique, appelée à revêtir une importance accrue une fois acté le divorce avec l'UE.

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WASHINGTON - Les discussions sur un déménagement à Jérusalem de l'ambassade des Etats-Unis en Israël n'en sont qu'à leurs prémices, a déclaré hier dans un communiqué le porte-parole de la Maison blanche, Sean Spicer.

"Nous sommes aux prémices des discussions sur ce sujet", a-t-il dit.

L'ambassade américaine est, comme la plupart des autres représentations étrangères, située à Tel Aviv.

Israël qualifie Jérusalem de "capitale éternelle" et les Palestiniens revendiquent aussi la ville comme capitale de leur Etat, s'il venait à voir le jour.

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JERUSALEM - Deux jours après l'investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, Israël a approuvé hier les permis de construire de plus de 560 logements dans trois implantations juives de Jérusalem-Est.

Benjamin Netanyahu, qui s'est entretenu dans la journée au téléphone avec Donald Trump, s'attend à ce que le nouveau président américain soit beaucoup plus conciliant que son prédécesseur Barack Obama à l'égard de la politique de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, capturés par Israël lors de la guerre israélo-arabe de 1967.

"De nombreux dossiers nous attendent, la question israélo-palestinienne, la situation en Syrie, la menace iranienne", a commenté le chef du gouvernement israélien avant le conseil des ministres.

Selon Donald Trump, l'entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien "s'est très bien passé".

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BANJUL - Des soldats sénégalais et nigérians ont fait leur entrée hier à Banjul, la capitale gambienne, au lendemain du départ de l'ex-président Yahya Jammeh, parti en exil samedi vers la Guinée équatoriale.

Selon un journaliste de Reuters, les militaires, dont l'intervention a reçu l'aval de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), ont été salués par une foule en liesse.

L'objectif qui leur a été assigné est de sécuriser le pays pour permettre à Adama Barrow, élu en décembre, de s'installer au pouvoir.

Le départ en exil de Yahya Jammeh a mis fin à des semaines de blocage politique. Adama Barrow a prêté serment jeudi, jour de l'expiration du mandat de Jammeh, à l'ambassade de Gambie à Dakar.

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BEYROUTH/AMMAN - L'opposition au président Bachar al Assad apparaît plus divisée que jamais alors que s'ouvre aujourd'hui une conférence sur la paix en Syrie, à Astana, la capitale du Kazakhstan.

Les menées diplomatiques russes ont mis en lumière le morcellement d'une rébellion incapable de s'unir sous une seule bannière, tiraillée par ses rivalités régionales, idéologiques et religieuses.

Soutenu politiquement et militairement par Moscou et Téhéran, Bachar al Assad est lui en position de force, auréolé de sa victoire à Alep sur l'opposition modérée et les djihadistes qui ont tenu des années durant la partie orientale de la grande ville du nord de la Syrie.

Moscou présente la conférence d'Astana comme un moyen de faire progresser la paix en discutant directement avec les rebelles. L'objectif est de consolider le cessez-le-feu en place depuis la fin de la bataille d'Alep.

Les Etats-Unis n'enverront aucune délégation à Astana, où seul leur ambassadeur en poste au Kazakhstan sera présent, en tant qu'observateur. Aucune invitation n'a été adressée par ailleurs à l'Arabie saoudite et au Qatar.

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PARIS - La "circulation différenciée" fondée sur une nouvelle vignette antipollution sera mise en place aujourd'hui pour la première fois dans l'agglomération parisienne, en raison d'un nouveau pic de pollution aux particules fines, a annoncé hier sur Twitter la préfecture de police de Paris.

Ce dispositif repose sur la vignette Crit'Air ("certificat qualité de l'air"), obligatoire à Paris depuis le 16 janvier.

Cette pastille de couleur distinguant six catégories de véhicules régit désormais les interdictions de circulation. En application de ce système, les véhicules les plus polluants (ceux non étiquetés et ceux de catégorie 5) ne pourront pas circuler dans la capitale et la petite couronne.