NEW YORK - Donald Trump a pris l'avantage dans plusieurs Etats déterminants comme la Floride, l'Ohio et la Virginie face à Hillary Clinton dans l'élection présidentielle américaine, des projections qui pourraient se révéler déterminantes dans la course à la Maison blanche.

Les deux candidats ont remporté comme prévu les Etats qui leur étaient promis mais la situation demeurait trop incertaine dans plusieurs Etats pivots pour dégager une tendance pour l'instant.

Objet de toutes les attentions, la Floride inclinait du côté du candidat républicain qui disposait d'une avance de 140.000 voix après le comptage de 91% des suffrages.

A 03h01 GMT, le milliardaire comptait 139 grands électeurs contre 104 à sa rivale démocrate, selon les projections des chaînes de télévision américaines. Il en faut 270 pour succéder à Barack Obama à la Maison blanche.

Hillary Clinton est donnée gagnante dans dix Etats où sa victoire ne faisait pas de doute comme l'Illinois, le New Jersey, le Massachusetts, le Maryland, le Delaware, le Connecticut, le Rhode Island et le Vermont et dans la ville de Washington.

Donald Trump arrive en tête dans seize Etats conservateurs du Sud et du Midwest: notamment le Kentucky, l'Indiana, la Virginie-Occidentale, le Mississippi, le Tennessee, l'Alabama, l'Arkansas la Louisiane et l'Oklahoma.

Compte tenu des projections dans les Etats de la Côte Ouest, le candidat républicain doit quasiment réussir un grand chelem dans les "swing states" pour réunir les 270 grands électeurs nécessaires à la victoire. Les bureaux de vote ont désormais fermé dans deux tiers des 50 Etats américains.

Le peso mexicain MXN=, considéré comme un "thermomètre Trump", chutait de plus de 7,5% face au dollar dans les premiers échanges après des indications suggérant que le candidat républicain Donald Trump était en tête en Floride, Etat clef pour remporter l'élection présidentielle américaine.

Les républicains ont, sans surprise, conservé le contrôle de la Chambre des représentants à l'issue d'un scrutin législatif organisé en même temps que l'élection présidentielle, rapportent mercredi les grandes chaînes de télévision américaines.

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WASHINGTON - Donald Trump a déclaré qu'il verrait "comment les choses se passent" avant d'accepter le résultat de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, mettant en avant de possibles irrégularités et reprenant une fois encore le thème du système politique truqué.

"Nous allons voir comment les choses se passent aujourd'hui", a déclaré le candidat républicain à la Maison blanche joint par téléphone par la chaîne de télévision Fox News. "Espérons, qu'elles se passeront bien et que nous n'aurons pas à nous inquiéter, ce qui signifie, espérons-le, que nous gagnerons. Je veux que tout se passe honnêtement."

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BEYROUTH - L'armée syrienne a annoncé avoir repris un quartier stratégique au sud-ouest d'Alep, mais les rebelles ont dit que la bataille n'était pas terminée.

L'aviation russe va de son côté reprendre ses bombardements dans la région d'Alep "dans les prochaines heures", après s'en être abstenu depuis le 18 octobre, a déclaré un responsable du ministère russe de la Défense cité par l'agence Interfax.

Le quartier des 1.070 Appartements borde le couloir étroit qui permet au régime d'approvisionner la partie d'Alep sous son contrôle, essentiellement les quartiers Ouest de la ville. C'est aussi dans ce secteur que les insurgés avaient brièvement réussi à briser le siège d'Alep-Est l'été dernier.

Ailleurs en Syrie, des bombardements et des tirs d'artillerie ont tué une vingtaine de personnes, dont dix enfants, dans la province d'Idlib, rapporte l'OSDH.

Des avions russes ou syriens, dit-il, ont bombardé la ville de Khan Cheikhoun, tenue par les rebelles, y tuant sept enfants et deux femmes enceintes. Dans le village de Baarbo, dans le sud-ouest de la province, ce sont 11 personnes qui ont été tuées lors de bombardements aériens et de tirs d'artillerie.

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BAGDAD - Les milices chiites qui avancent en direction de Tal Afar, ville à l'ouest de Mossoul tenue par l'Etat islamique, ont pris pour cible une base militaire dont elles pourraient se servir pour étendre ensuite à la Syrie leur lutte contre l'EI.

Les miliciens des Hachid Chaabi (Forces de mobilisation populaire, FMP) s'efforcent depuis une semaine de couper un des axes d'approvisionnement de Mossoul à l'ouest. Tal Afar se trouve à environ 55 km de Mossoul, sur la route menant vers les territoires contrôlés par l'EI en Syrie.

Les FMP rendent compte au Premier ministre irakien, Haïder al Abadi, mais jouissent ouvertement de l'appui de l'Iran.

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PARIS - Oussama Atar, un Belge de 32 ans ayant rejoint l'Etat islamique (EI) en Syrie, est soupçonné d'être un "coordinateur" des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et du 22 mars 2016 à Bruxelles, selon une information du journal Le Monde confirmée de source proche de l'enquête.

Oussama Atar est soupçonné d'avoir recruté les deux kamikazes irakiens du Stade de France et d'être l'homme à qui les djihadistes ont soumis leurs plans d'action avant de se faire exploser dans la capitale belge, le 22 mars 2016.

Oussama Atar a été désigné par l'un des djihadistes qu'il a envoyés en Europe sur une planche comprenant plusieurs photographies, indique-t-on, sans préciser lequel de l'Algérien Adel Haddadi ou du Pakistanais Mohamed Usman, arrêtés en Autriche et soupçonnés d'avoir été missionnés pour des attaques en France - projet avorté en raison de leur interpellation en Grèce -, l'a identifié.

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BRUXELLES - L'Union européenne a fermement appelé le pouvoir turc à renouer le dialogue avec l'opposition et à sauvegarder la démocratie, qualifiant d'"extrêmement préoccupants" les derniers événements survenus dans le pays.

Cet appel lancé par Federica Mogherini, Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la de sécurité, intervient à la veille d'un rapport annuel d'évaluation sur les progrès des négociations sur une adhésion de la Turquie à l'UE.

Le ministère turc des Affaires étrangères a jugé "inacceptable" le communiqué de Mogherini. Il a estimé que l'UE avait perdu toute crédibilité vis-à-vis de la population turque dans la lutte contre le terrorisme.

Federica Mogherini dit comprendre la nécessité pour Ankara de réprimer le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en tant qu'organisation terroriste mais dénonce l'arrestation des dirigeants du parti pro-kurde HDP.

PARIS - Le journaliste d'opposition turc Can Dündar, condamné en avril pour divulgation de secrets d'Etat et exilé depuis en Allemagne, a dénoncé hier une réaction tardive des pays européens face aux atteintes à la liberté d'expression en Turquie depuis le coup d'Etat avorté du 15 juillet.

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BUDAPEST - Le Parlement hongrois a rejeté hier de justesse un projet d'amendement constitutionnel présenté par le gouvernement de Viktor Orban pour interdire le plan européen de répartition des migrants.

Le texte a été approuvé par 131 des 199 députés, à 65,8%, juste sous le seuil requis de la majorité des deux tiers. L'opposition avait boycotté le vote.

Orban jugeait cet amendement indispensable pour respecter le choix de ses compatriotes, qui ont rejeté par référendum le 2 octobre les projets européens de quotas de migrants. Mais si le non l'a emporté à la quasi-unanimité, la participation n'a pas été suffisante pour valider l'issue du référendum.

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PARIS - Manuel Valls gagne dix points dans le baromètre Ifop-Fiducial de novembre à 50% d'opinions favorables, redevenant la personnalité de gauche préférée des Français devant Emmanuel Macron et Martine Aubry, tandis que François Hollande descend dans les profondeurs du classement avec un recul de cinq points (21%).

A droite, Alain Juppé reste en tête à moins de deux semaines de la primaire (61%). Mais François Fillon, qui remonte juste derrière le maire de Bordeaux avec 54%, Bruno Le Maire (49%) et Nicolas Sarkozy (35%) progressent significativement, fait apparaître cette enquête publiée par Paris Match et Sud Radio.

PARIS - S'il est candidat à l'élection présidentielle, l'ex-ministre de l'Economie Emmanuel Macron l'annoncera d'ici le 10 décembre, date à laquelle il tiendra un grand meeting, probablement à Paris, a déclaré à Reuters un de ses porte-parole, Sylvain Fort.

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PARIS - Des milliers d'infirmiers et aides-soignants ont manifesté hier dans plusieurs villes de France pour exprimer leur "ras-le-bol" face à des conditions de travail "déplorables" et réclamer une meilleure considération de leur profession.

Parallèlement, les personnels hospitaliers étaient appelés à faire grève à l'appel de dix-sept syndicats infirmiers ou d'associations d'étudiants. Cette mobilisation rassemblant infirmiers, quel que soit leur mode d'exercice, salarié ou libéral, et étudiants, est inédite depuis 1988.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a déclaré lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale qu'elle annoncerait dans quelques semaines un plan d'accompagnement des professionnels de santé, en particulier à l'hôpital public.