PARIS - François Hollande a dit espérer "franchir une étape" dans les négociations portant sur la vente de 36 avions Rafale à l'Inde, où il est arrivé hier pour une visite à tonalité économique.

New Delhi a annoncé l'an dernier son intention d'acheter ces appareils fabriqués par Dassault Aviation. Ce contrat de 9,1 milliards de dollars (8,3 milliards d'euros) reste à conclure.

Selon François Hollande, les tractations en coulisses doivent permettre d'aboutir à un compromis entre gouvernements, préalable à un accord commercial.

Le chef de l'Etat français doit rencontrer aujourd'hui le Premier ministre indien, Narendra Modi, à New Delhi. Cette semaine à Paris, on disait espérer que cette visite serait "l'occasion d'avancer sur le chemin de la finalisation contractuelle" tout en précisant que le dossier du Rafale n'était "pas l'objet" du voyage présidentiel.

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TEHERAN - L'Iran a dévoilé hier son intention de commander plus de 160 avions de fabrication européenne, dont huit très gros porteurs, mais se dit également intéressé par des appareils de Boeing.

Un responsable iranien a dit à des délégués participant à une conférence à Téhéran que l'Iran était près de commander 127 appareils à Airbus, alors qu'une première estimation s'arrêtait à 114.

A ce nombre, il faut ajouter 40 ATR turbopropulsés.

Le vice-ministre des Transports Asghar Fakhrieh Kashan a dit à Reuters que l'Iran avait provisoirement accepté d'acheter huit très gros porteurs Airbus A380, livrables à partir de 2019.

Téhéran compte également acquérir 16 A350, le dernier-né des longs courrier européens, a-t-il ajouté.

Un autre responsable iranien a déclaré que les discussions, qui semblent s'être accélérées dans la mesure où le président Hassan Rouhani doit se rendre en déplacement en Europe cette semaine, portaient sur 45 courts courrier A320 et jusqu'à 40 A330.

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ROME/PARIS - Le président iranien Hassan Rohani est attendu cette semaine en Italie puis en France pour poser les bases d'un retour de son pays dans le commerce international après la levée des sanctions financières liées à son programme nucléaire.

Pragmatique élu en 2013 sur la promesse de réduire l'isolement de l'Iran et de ses 80 millions d'habitants, Rohani a su négocier avec les puissances mondiales un accord qui a abouti il y a une semaine à la fin des mesures de représailles qui pénalisaient la puissance régionale chiite.

Pour son premier déplacement à l'étranger depuis ce qu'il a qualifié de "page en or dans l'histoire de l'Iran", il emmène avec lui une délégation de 120 personnalités dont de nombreux représentants du monde des affaires.

A Paris et Rome, des responsables gouvernementaux disent ne pas s'attendre à la signature d'accords majeurs durant cette visite. Pas tout de suite. Le président iranien lui-même a évoqué le "long chemin" qui reste à parcourir avant la réintégration de l'Iran dans l'économie mondiale.

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BEYROUTH - Les forces progouvernementales syriennes ont repris aux rebelles la ville de Rabiya, située dans la province côtière de Lattaquié, à une dizaine de kilomètres de la frontière turque, ont annoncé la télévision syrienne et l'Observatoire syrien des droits de l'homme basé à Londres.

Cette nouvelle conquête militaire des forces pro-Bachar al Assad intervient à la veille de l'ouverture théorique de discussions de paix à Genève entre représentants du gouvernement et de l'opposition. Il est cependant probable que cette date ne sera pas tenue, du fait notamment des divergences sur la composition de la délégation devant représenter l'opposition.

La prise de Rabiya s'est faite avec l'appui des frappes de l'aviation russe et a été dirigée en partie par des officiers russes, précise l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau d'informateurs sur le terrain.

Il y a une dizaine de jours, les forces progouvernementales avaient déjà repris Salma, une autre commune du nord de Lattaquié, un des gains les plus importants depuis le début de l'intervention de la Russie dans la guerre civile syrienne fin septembre.

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BRUXELLES - Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne discuteront aujourd'hui lors d'une réunion informelle de la prolongation éventuelle des contrôles d'urgence aux frontières de l'espace Schengen de libre-circulation, face à l'afflux de migrants aux portes de l'Europe.

Plus d'un million de personnes sont entrées dans l'UE l'an dernier, fuyant la guerre et la famine en Syrie et ailleurs.

Incapables d'endiguer le flux, six Etats de l'espace Schengen, qui en compte 26 au total dont 22 membres de l'UE, ont décidé de réinstaurer momentanément des contrôles à leurs frontières. Ces contrôles peuvent rester en place jusqu'en mai.

Ce qui se passera au-delà de cette date fera l'objet de la réunion que tiendront les ministres lundi à Amsterdam.

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PARIS - L'état d'urgence en vigueur depuis les attaques du 13 novembre dernier est toujours "nécessaire" mais doit demeurer "exceptionnel", a déclaré le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, lors d'un entretien diffusé hier.

Vendredi, le Premier ministre, Manuel Valls, a provoqué l'étonnement en laissant entendre que ce régime pourrait être maintenu jusqu'à la défaite de l'organisation Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attentats parisiens.

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PARIS - Une vidéo, présentée comme émanant du groupe Etat islamique (EI) et mettant en scène certains auteurs des attaques du 13 novembre dernier à Paris et Saint-Denis, a été publiée hier soir sur un réseau fréquemment utilisé par les djihadistes.

La vidéo, qui dure un peu plus d'un quart d'heure, n'a pu être authentifiée dans l'immédiat par Reuters.

Elle mêle des images d'archives des attentats parisiens qui ont fait 130 morts, des déclarations de certains assaillants entrecoupées de scènes violentes et accompagnées de chants justifiant le djihad.

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LISBONNE - Marcelo Rebelo de Sousa, candidat de la droite, a remporté hier dès le premier tour l'élection présidentielle au Portugal.

La fonction de chef de l'Etat est principalement protocolaire au Portugal mais ce dernier, qui dispose du pouvoir de dissoudre le parlement et de démettre le Premier ministre, pourrait jouer un rôle important dans un contexte d'incertitude politique provoquée par les élections législatives d'octobre et l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement socialiste soutenu par l'extrême gauche.

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WASHINGTON - Les services de l'administration fédérale à Washington seront fermés aujourd'hui en raison de la tempête de neige qui s'est abattue au cours du week-end sur la côte Est des Etats-Unis.

Plus de 50 cm de neige sont tombés ce week-end sur la capitale des Etats-Unis.

Cette tempête de neige d'une rare violence a paralysé New York et Washington et fait au moins 19 morts dans plusieurs Etats, la plupart dans des accidents de la route.