TUNIS - Les manifestations violentes contre l'austérité ont repris hier en Tunisie dans deux quartiers de la capitale et dans une autre localité après deux jours de calme relatif.

Auparavant, plusieurs centaines de Tunisiens avaient manifesté dans le calme à Tunis où l'opposition avait lancé un appel à la mobilisation à l'occasion du septième anniversaire de la chute du président Zine El Abidine Ben Ali.

En fin de journée, des policiers ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs dizaines de jeunes manifestants, dans le quartier d'Ettadamen à Tunis.

Un journaliste de Reuters a vu des jeunes d'environ 20 ans jeter des pierres sur des véhicules de police et mettre le feu à des pneus, avant l'intervention des forces de sécurité.

Selon des témoins, des manifestations violentes ont également eu lieu dans le quartier de Kram à Tunis.

A Feriana, près de la frontière algérienne, des manifestants ont tenté de bloquer des axes routiers. La police a poursuivi les manifestants dans les rues de la ville et utilisé des gaz pour les disperser.

---

RAMALLAH, Cisjordanie - Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré hier qu'il n'accepterait de nouveaux efforts de paix avec Israël que sous la forme d'une large médiation internationale, mais il a dit ne pas exclure que Washington puisse y jouer un certain rôle.

Les Palestiniens en veulent à Donald Trump d'avoir reconnu en décembre Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël, et Mahmoud Abbas a déclaré à de hauts responsables palestiniens que cette décision disqualifiait le président américain en tant que médiateur de paix.

---

CITE DU VATICAN - Le pape entame aujourd'hui une tournée d'une semaine au Chili et au Pérou, dans un contexte tendu après une série d'attaques contre des églises catholiques dans la capitale chilienne et des soupçons de violences sexuelles au sein de l'église péruvienne.

Deux églises ont été attaquées vendredi matin à Santiago par des inconnus qui y ont mis le feu et laissé des tracts comportant des messages menaçant le chef de l'église catholique. Une bombe artisanale a été lancée dans l'une des deux.

Ces attaques, qui n'ont pas fait de blessés, n'ont pas été revendiquées.

Le pape doit dire une messe demain dans un parc de Santiago. Plus de 500.000 personnes sont attendues.

Au dernier jour de sa visite au Chili, jeudi, le pape rencontrera deux victimes de la dictature qu'a connu le Chili à l'époque d'Augusto Pinochet (1973-1990), avant de s'envoler pour le Pérou, a annoncé jeudi dernier son porte-parole, Greg Burke. La visite ne figurait pas au programme original du voyage.

---

DACCA - Des représentants de la Birmanie et du Bangladesh se réunissent lundi dans la capitale birmane, Naypyitaw, pour discuter de la mise en oeuvre de l'accord conclu en novembre dernier sur le rapatriement des 650.000 Rohingyas réfugiés au Bangladesh.

Certains Rohingyas, des musulmans apatrides qui vivent dans l'Etat d'Arakan en Birmanie mais souvent pourchassés par les autorités, se montrent sceptiques sur la viabilité de l'accord conclu le 23 novembre.

---

PARIS - La France espère obtenir jeudi, lors d'une rencontre entre Emmanuel Macron et Theresa May, des garanties de la part du Royaume-Uni dans la gestion des migrants désireux de franchir la Manche, comme en témoignent des déclarations du ministre français de l'Intérieur au Parisien Dimanche.

Gérard Collomb y exprime le souhait de parvenir à un "protocole additionnel" aux accords du Touquet, qui régissent depuis 2003 la coopération entre les deux pays dans ce domaine et placent la frontière sur la rive française.

Il dit vouloir faire en sorte que Londres fournisse un effort financier supplémentaire et s'engage à accueillir davantage de réfugiés, en particulier des mineurs isolés.

Au VATICAN, le pape François a déclaré hier à l'occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié que les peurs réciproques entre migrants et populations des pays d'accueil étaient compréhensibles mais qu'elles ne devaient pas empêcher l'accueil et l'intégration des nouveaux arrivants.

---

WEST PALM BEACH, Floride - Donald Trump a déclaré hier qu'il n'était "pas raciste" malgré ses propos sur les migrants venant d'Haïti et d'Afrique et dit qu'il était prêt à conclure un accord pour protéger les migrants arrivés aux Etats-Unis quand ils étaient mineurs.

Le président des Etats-Unis était interrogé par un journaliste en Floride après le tollé suscité par ses propos tenus jeudi dernier lors d'une réunion à huis-clos avec des parlementaires. Il avait qualifié les personnes en provenance des pays d'Afrique et de Haïti, comme venant de "pays de merde", selon une personne au fait du dossier.

---

LIMA - Un fort tremblement de terre a été ressenti hier au Pérou, le long de la côte sud du pays, faisant un mort et des dizaines de blessés, a annoncé le gouvernement.

Le séisme de magnitude 7,1 s'est produit en mer à 09h18 GMT, à une profondeur de 36 km, selon l'institut géologique américain. L'épicentre se trouvait dans le Pacifique, à 40 km de la ville d'Acari.

De nombreux habitants de la ville côtière de Lomas ont été évacués en raison des répliques du tremblement de terre, a indiqué Yamila Osorio.

---

PARIS - Le président du groupe Lactalis, silencieux depuis le début de l'affaire des lots de poudre de lait pour bébé contaminés par des salmonelles, se défend de tout manquement et promet d'indemniser "toutes les familles qui ont subi un préjudice", dans un entretien au Journal du Dimanche.

"Indemniser, c'est bien. Mais l'argent n'achète pas tout", a rétorqué hier le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, sur BFM TV. "Quand on a du lait qui a été mis en circulation et qui a manifestement provoqué des situations sanitaires compliquées pour des enfants, c'est que, quelque part, il y a eu un manquement."

Il revient désormais à la justice de faire la part des responsabilités, a-t-il souligné.

---

PARIS - Les opérateurs télécoms français se sont engagés à investir trois milliards d'euros supplémentaires sur trois ans afin d'améliorer la couverture mobile dans les zones rurales en contrepartie du renouvellement de leurs fréquences.

Au terme de six mois de négociations, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free (Iliad) ont conclu un accord contraignant avec le gouvernement qui a fait de l'amélioration de la couverture fixe et mobile un enjeu prioritaire afin de lutter contre le sentiment d'abandon de certains territoires.

Dans ce compromis-cadre qui fixe les règles du jeu du secteur pour les dix prochaines années, les opérateurs ont promis d'installer chacun 5.000 sites supplémentaires, dont certains seront partagés, afin de lutter contre la mauvaise réception dans les zones les moins peuplées.

Au-delà des zones blanches, l'accord se donne pour ambition de généraliser le très haut débit mobile à plus de 10.000 communes aujourd'hui couvertes en 2G/3G à l'horizon 2020 mais également de couvrir les principaux axes de transport, dont les lignes de train et d'améliorer la couverture à l'intérieur des bâtiments.

---

PARIS - Deux syndicats de gardiens de prison, l'Ufap-Unsa Justice et la CGT pénitentiaire, appellent à un "blocage total" des lieux de détention à partir d'aujourd'hui, après l'agression à l'arme blanche la semaine dernière de trois gardiens de prison par un détenu converti à l'islam radical à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).

Le ministère de la Justice a fait savoir que les syndicats seraient reçus "dans les prochains jours", par la ministre, Nicole Belloubet.

---

PARIS - Catherine Deneuve présente, dans un texte publié hier sur le site de Libération, cinq jours après le début de la controverseses excuses aux victimes d'agressions qui se sont senties offensées par la tribune polémique que l'actrice a récemment signée, avec 99 autres femmes, pour défendre une supposée "liberté d'importuner".

La tribune contestée, parue mardi dans le journal Le Monde, se présentait comme une réaction au flot de témoignages de femmes, sous les mots-clefs "metoo" et "balancetonporc", déclenché par les révélations sur les agissements du magnat d'Hollywood Harvey Weinstein.