PARIS - Les opposants au mariage et à l'adoption pour les homosexuels sont descendus en force hier dans les rues de Paris dans l'espoir de contraindre le gouvernement à revoir un projet qui touche, selon eux, aux fondements de la société.

Les organisateurs ont revendiqué un million de manifestants, ce qui serait l'une des plus importantes manifestations pour une question sociétale depuis celle pour l'école libre en 1984. La police en a dénombré 340.000.

Le collectif à l'origine de la mobilisation demande au chef de l'Etat d'arrêter le processus parlementaire - le projet doit être examiné à partir du 29 janvier - et de revoir le texte en remplaçant le mariage homosexuel par une union civile.

Mais l'Elysée a fait savoir que l'ampleur de la manifestation n'entamait pas la détermination de François Hollande à faire voter la loi.

"Est-ce que ça fait changer le cours des choses? La réponse est non", a confirmé Michel Sapin sur BFM TV. "La légitimité fondamentale dans une République, c'est le Parlement", a-t-il fait valoir.

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BAMAKO/PARIS - La France a poursuivi hier son offensive aérienne contre les rebelles islamistes dans le nord du Mali tout en renforçant sa présence militaire à Bamako, dans l'attente du déploiement imminent d'une force ouest-africaine.

Les attaques sur des positions islamistes près de Tombouctou et Gao, principale ville du vaste Nord désertique, ont marqué une intensification décisive au troisième jour de l'offensive française.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a aussi affirmé que, sans l'intervention de la France, débutée vendredi après un appel à l'aide des autorités maliennes, les rebelles islamistes qui venaient de reprendre leur progression vers le sud auraient pu faire tomber Bamako, la capitale, en quelques jours seulement.

Avec cette opération Serval, la France dit lutter contre des "groupes terroristes" menaçant non seulement le Mali, mais aussi l'ensemble de la région et l'Europe.

La France a demandé une réunion du Conseil de sécurité lundi pour discuter du Mali.

Les chancelleries occidentales redoutent que les islamistes, qui ont évincé leurs alliés touaregs après avoir conquis avec eux le nord du Mali, ne se servent de ce territoire comme base arrière des activités des divers groupes alliés à Al Qaïda, au Sahel et au Maghreb, mais aussi en Somalie ou au Yémen.

PARIS - L'intervention française au Mali marque une rupture dans le quinquennat de François Hollande, dont la réputation de pusillanimité a volé en éclats au moment même où, sur le front intérieur, sa méthode marquait enfin des points grâce à un accord historique sur la réforme du marché du travail.

Depuis son élection en mai dernier, le président français traîne comme un boulet l'image d'un homme qui répugne à trancher, multiplie les commissions et prolonge à l'Elysée les pratiques qu'il avait mises en place pendant onze ans comme Premier secrétaire du Parti socialiste pour ne fâcher personne.

L'opération Serval au Mali et le raid - manqué - en Somalie pour tenter de libérer un otage français détenu depuis plus de trois ans ont effacé ce portrait, que l'opposition de droite se plaisait à brosser pour lui opposer un Nicolas Sarkozy dépeint en homme d'action qui avait pris tous les risques en Libye.

L'accord conclu entre patronat et syndicats et alliant plus de sécurité pour les salariés et flexibilité accrue pour les entreprises a été salué par les deux camps, qui y voient un début de cogestion à l'allemande des conditions de travail.

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PARIS - La date et l'heure de l'opération d'exfiltration de l'otage français Denis Allex en Somalie, qui a échoué samedi, ont été arrêtées il y a un mois, a indiqué hier le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian.

Deux soldats français sont vraisemblablement morts dans cette opération. Le sort de l'otage reste quant à lui incertain, les islamistes affirmant qu'il est vivant tandis que le ministre de la Défense juge que tout laisse à penser qu'il est mort.

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GIGLIO, Italie - Les survivants et les familles des 32 personnes, dont dix Français, décédées il y a un an dans le naufrage du Costa Concordia, sont retournés hier sur l'île du Giglio, au large de laquelle le navire avait heurté un récif le 13 janvier 2012.

Une plaque de bronze rendant hommage aux victimes été dévoilée lors d'une cérémonie. Une messe a été célébrée et une minute de silence a été respectée.

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ROME - Karima el Mahroug, alias Ruby, une jeune Marocaine qui aurait eu des relations sexuelles tarifées avec Silvio Berlusconi alors qu'elle était encore mineure, doit témoigner ce lundi dans le procès de l'ancien président du Conseil italien, selon son avocate. Le "Cavaliere" risque jusqu'à quinze ans de prison, mais peut faire appel à deux reprises et prolonger ainsi le processus judiciaire qui intervient en pleine campagne électorale avant les législatives des 24 et 25 février.

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LE CAIRE - Hosni Moubarak a obtenu hier le droit d'être rejugé, une décision susceptible de raviver les tensions en Egypte à l'approche du deuxième anniversaire du début de la révolution contre l'ancien raïs.

La Cour de cassation égyptienne a jugé recevable l'appel de l'ancien président et de son ministre de l'Intérieur Habib al Adli, condamnés en juin à la prison à vie pour la répression du soulèvement de 2011.

Chassé de la présidence en février 2011 après 30 ans de pouvoir autocratique, Hosni Moubarak, 84 ans, a été transféré fin décembre de la clinique pénitentiaire où il purge sa peine à l'hôpital militaire de Maadi, au sud du Caire, après s'être brisé plusieurs côtes dans une chute.

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PARIS - Le taux du livret A sera abaissé de 2,25% à 1,75% le 1er février, croit savoir le Journal du dimanche.

Le ministre de l'Economie et des finances Pierre Moscovici devrait annoncer lundi ou mardi cette décision, prise vendredi en concertation avec le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, selon l'hebdomadaire.

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PARIS - Marisol Touraine a appelé hier les députés écologistes et de l'aile gauche du Parti socialiste à "respecter" l'accord sur la réforme du marché du travail conclu vendredi entre le patronat et trois des cinq syndicats de salariés représentatifs.

Cet accord, qui allie plus de sécurité pour les salariés et plus de souplesse pour les entreprises, est soutenu par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, mais est rejeté par la CGT et FO, pour qui ce texte accroît la précarisation de l'emploi.

Le Front de gauche a appelé les parlementaires de gauche à ne pas le voter en l'état et certains élus de la gauche du PS ont déjà émis des réticences sur ce texte, jugé "déséquilibré en faveur du patronat".

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MOSCOU - Gérard Depardieu, qui a récemment obtenu la nationalité russe grâce au président Vladimir Poutine, a une nouvelle fois apporté son soutien à l'ancien espion du KGB et affirmé que ses opposants n'offraient pas d'alternative crédible.

L'acteur français, qui a choisi l'exil pour protester contre la politique fiscale du gouvernement français à l'égard des hauts revenus, a déclaré sur la chaîne de télévision publique Rossiya-24 (Russie 24) que Vladimir Poutine personnifiait le caractère complexe et fascinant de la nation russe.

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PARIS - L'Olympique de Marseille a manqué hier une occasion en or de dépasser le Paris Saint-Germain et de rejoindre Lyon en tête du classement en s'inclinant nettement sur la pelouse enneigée de Sochaux (3-1).

Cette contre-performance laisse l'OM à la troisième place du classement au soir de la 20e journée de championnat avec 38 points, soit un de moins que le Paris Saint-Germain et trois longueurs de retard sur le leader lyonnais.