WASHINGTON - Dans les documents confidentiels présentés la semaine dernière au futur président des Etats-Unis Donald Trump, des agents russes affirment détenir des informations compromettantes à son sujet, rapporte CNN.

Ces informations se trouvent dans une annexe au rapport présenté la semaine dernière par la communauté du renseignement à Donald Trump et au président sortant Barack Obama sur l'ingérence russe dans la campagne pour l'élection présidentielle américaine du 8 novembre dernier, précise la chaîne de télévision qui cite un grand nombre de responsables américains ayant directement connaissance du sujet.

Le FBI enquête sur la véracité de ces affirmations, qui sont avant tout fondées sur des informations de source russe, indique CNN. Faisant semble-t-il référence aux informations de CNN, Donald Trump a déclaré mardi sur Twitter : "Fausse information, chasse politique totale aux sorcières".

Le Directeur du renseignement national James Clapper a évoqué ces derniers temps l'influence russe "aux multiples facettes" en Europe et aux Etats-Unis.

Selon des déclarations qu'il a faites devant la Commission du renseignement du Sénat, la Russie a tenté d'influencer le résultat des élections dans une "vingtaine" de pays.

Dix sénateurs démocrates et républicains ont annoncé mardi avoir l'intention de présenter une proposition de loi imposant des sanctions à l'encontre de la Russie pour ses activités de piratage, et ses actions en Syrie et en Ukraine. Il s'agirait de gels des avoirs et d'interdiction de visas.

WASHINGTON - Donald Trump, qui donnera aujourd'hui sa première conférence de presse officielle depuis son élection à la présidence des Etats-Unis, devrait être interrogé sur ses relations avec la Russie de Vladimir Poutine et sur la façon dont il entend isoler ses affaires immobilières une fois qu'il sera à la Maison blanche.

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CHARLESTON, Caroline du Sud - Le jeune extrémiste blanc qui avait tué neuf paroissiens noirs dans une église de Charleston en Caroline du Sud en 2015 a été condamné à mort hier par la justice américaine.

Dylann Roof, 22 ans, avait été reconnu coupable le mois dernier des 33 chefs d'accusation retenus contre lui pour les crimes commis dans l'Emanuel African Methodist Episcopal Church le 17 juin 2015.

Roof, affirmant être sain d'esprit, avait obtenu le droit de se représenter lui-même pendant cette phase du procès et n'a fait montre d'aucun repentir dans les conclusions qu'il a présentées lors de cette dernière journée d'audience.

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PARIS - Youssouf Fofana a été condamné hier à dix ans de prison assortis d'une période de sûreté des deux tiers pour des tentatives d'extorsion et des menaces de mort antérieures à l'enlèvement et à l'assassinat d'Ilan Halimi, pour lequel il purge une peine de réclusion à perpétuité.

Pour justifier cette peine, la présidente de la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris, Isabelle Prévost-Desprez, a souligné la "gravité extrême" des faits.

A l'audience, l'ex-chef du "gang des barbares", âgé de 36 ans, s'est présenté comme un "trader de la terreur", mais il a rapidement demandé à retourner en détention, une requête qui lui a été accordée.

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PARIS - Marine Le Pen est repassée en tête des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle devant François Fillon mais sera largement battue par l'ancien Premier ministre au second, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, iTELE et Sud Radio publié hier.

Marine Le Pen est créditée de 26% à 26,5% des voix au premier tour en fonction du candidat socialiste qui sortira vainqueur de la primaire organisée à la fin du mois. François Fillon, qui était en tête dans l'enquête précédente, recueillerait de son côté de 24% à 25% des suffrages.

L'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron est un solide troisième (avec 17% à 20% des intentions de vote). Son score le plus haut étant atteint dans l'hypothèse où Vincent Peillon serait candidat du PS. Ce dernier ne récolterait que 2,5% des suffrages contre 5,5% pour Arnaud Montebourg, 6% pour Benoît Hamon et 10,5% pour Manuel Valls, ses adversaires de la primaire.

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PARIS - François Hollande s'est de nouveau immiscé hier dans le débat politique en désapprouvant l'idée d'Emmanuel Macron de prendre aux partenaires sociaux la gestion de l'assurance chômage, tout en dénonçant la "brutalité" du programme de François Fillon.

A moins de deux semaines du premier tour de la primaire de la gauche, le chef de l'Etat a demandé que l'élection présidentielle du printemps soit l'occasion de "débats maîtrisés et surtout l'affirmation d'un véritable choix."

Dans ses voeux aux corps constitués et aux bureaux des assemblées, celui qui a renoncé à briguer un second mandat a mis en garde contre le populisme "qui utilise les peurs, le désarroi" au point de "parfois, altérer les décisions".

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PARIS - François Fillon réaffirme qu'il ne renoncera pas à "la radicalité" de son programme pour l'élection présidentielle, accusant la gauche d'"instrumentaliser la peur contre tout changement" avec le Front national pour "acolyte".

Lors de ses voeux aux parlementaires et à la presse, François Fillon s'est paradoxalement posé en candidat anti-"establishment" et anti-"système" face aux accusations de brutalité sociale dont il fait l'objet.

"Je vais riposter, m'expliquer, préciser mes objectifs, les compléter, mais pas de zigzags", a-t-il affirmé, alors qu'il a déjà expurgé son plan de réforme du système de santé d'un de ses chapitres les plus controversés - la modulation des remboursements entre "gros" et "petits" risques.

Fort de son plébiscite surprise à la primaire de la droite et du centre, l'ancien Premier ministre, dont la cote marque le pas dans les sondages, a de nouveau mis en garde contre "les grilles de lecture du microcosme" face à "l'insondable" : une "France silencieuse et fiévreuse".

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PARIS - L'Etat français a annoncé hier la clôture de la cession de 4,1% du capital d'Engie, soit 100 millions d'actions, à travers un placement institutionnel accéléré.

La taille du placement a été augmentée de 10 millions d'actions supplémentaires au cours de l'opération, précisent l'Agence des participation de l'Etat et le ministère de l'Economie dans un communiqué.

Cette opération rapportera à l'Etat 1,14 milliard d'euros. Il restera l'actionnaire de référence de l'énergéticien avec 28,7% de son capital et 32,6% des droits de vote.

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PARIS - La Commission européenne a annoncé hier que le projet de l'Etat français d'injecter 4,5 milliards d'euros dans le capital d'Areva était conforme aux règles de l'Union européenne en matière d'aides d'État.

Elle a cependant précisé que le versement de cette aide était conditionné notamment à un feu vert de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), à la mise en service de la cuve du réacteur EPR en cours de construction à Flamanville (Manche) et à l'autorisation de la vente à EDF de l'activité réacteurs d'Areva.

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BERLIN/DETROIT - Volkswagen a annoncé hier avoir négocié avec le ministère américain de la Justice un projet d'accord de règlement au civil et au pénal pour 4,3 milliards de dollars (4,1 milliards d'euros) dans l'affaire de fraude aux émissions polluantes de ses moteurs diesel.

Le projet d'accord, qui marque une nouvelle étape dans le processus engagé par le constructeur pour tourner la page du "Dieselgate", est soumis à l'approbation du conseil d'administration et du conseil de surveillance qui l'étudieront dès ce mardi ou mercredi, précise Volkswagen.