PARIS - François Bayrou a infligé hier un camouflet à
Nicolas Sarkozy en annonçant qu'il voterait pour le socialiste
François Hollande au second tour de l'élection présidentielle,
un soutien critique au nom de "l'unité nationale" rendue selon
lui nécessaire par "la crise qui vient".	
    Le président du Mouvement Démocrate, qui ne donne pas de
consigne de vote générale à ses quelque 3,3 millions d'électeurs
pour dimanche prochain, a fustigé la stratégie
d'entre-deux-tours du président sortant, lui reprochant sa
"violence" et sa "course-poursuite à l'extrême droite".	
    "Je ne veux pas voter blanc. Cela serait de l'indécision.
Dans ces circonstances, l'indécision est impossible. Reste le
vote pour François Hollande. C'est le choix que je fais", a-t-il
expliqué lors d'une allocution à son siège de campagne, à Paris.	
    	
    En meeting à Toulouse, le candidat socialiste a précisé que
le président du MoDem ne saurait pour autant faire partie de la
majorité présidentielle. 	
    "C'est une décision personnelle. Il l'a dit lui-même, ce
n'est pas un ralliement à ma candidature", a dit François
Hollande à la presse. "Ce n'est pas une adhésion à mes
propositions mais un choix en fonction des valeurs qui sont les
siennes d'humanisme et de respect des principes de la
République".	
    François Hollande a par ailleurs appelé les électeurs à
effacer le "souvenir cruel" de 2002 en l'élisant président
dimanche.	
    	
    TOULON, Var - Nicolas Sarkozy a lancé hier son "appel de
Toulon" au peuple de France pour qu'il se mobilise dans les
urnes et évite dimanche le retour au pouvoir d'une gauche "qui a
abîmé la République".	
    Pour son dernier grand meeting de campagne, au lendemain
d'un débat télévisé où il n'a pas réussi à déstabiliser son
adversaire socialiste François Hollande, le président-candidat a
estimé que, dans le climat de crise économique qui persiste, "ce
n'est pas le moment de tenter des expériences folles."	
    Il avait choisi de s'exprimer à Toulon, terre de droite mais
aussi l'une des quatre villes de France gérées dans le passé par
le Front national, dont il tente de séduire les 17,9%
d'électeurs du premier tour. A l'heure où il tenait meeting, il
ne connaissait pas encore la décision du dirigeant centriste
François Bayrou de voter pour son concurrent.	
    	
    Nicolas Sarkozy a par ailleurs qualifié d'"infamie" les
allégations selon lesquelles sa campagne électorale de 2007
aurait pu être financée par la Libye de Mouammar Kadhafi.	
    L'ancien Premier ministre libyen Al Baghdadi Ali al
Mahmoudi, emprisonné en Tunise, a affirmé hier par la voix de
son avocat que le régime de Mouammar Kadhafi avait bien accepté
de financer cette campagne Sarkozy à hauteur d'environ 50
millions d'euros.	
    "Qui croit à ces fadaises ? C'est une infamie, c'est
grotesque", a déclaré Nicolas Sarkozy sur Canal +.	
    ---	
    PARIS - La loi française ne permet pas d'interdire les
"licenciements boursiers", visant non à sauver une entreprise
mais à améliorer sa rentabilité, dit la Cour de cassation, la
plus haute juridiction du pays.	
    En statuant sur un cas particulier, celui de l'éditeur de
logiciels informatiques Vivéo, qui a décidé de supprimer 64
emplois en février 2010 après son intégration dans le groupe
Temenos, la Cour a déçu les syndicats de salariés qui espéraient
créer un précédent juridique en pleine crise.	
    ---	
    WASHINGTON - Le cas du dissident chinois Chen Guangcheng a
fait irruption de manière spectaculaire dans la campagne
présidentielle aux Etats-Unis, où Barack Obama est vivement
critiqué par ses adversaires républicains pour sa gestion de ce
dossier.	
    Mitt Romney a accusé à demi-mot le président démocrate
d'avoir livré Chen aux autorités chinoises. Le probable candidat
républicain à l'élection présidentielle du 6 novembre a évoqué
un "jour de honte" pour son adversaire.	
    Chen a lui-même lancé un appel à l'aide au Congrès des
Etats-Unis en s'adressant directement par téléphone aux
parlementaires américains lors d'une intervention diffusée en
direct par les chaînes de télévision.	
    "Je veux me rendre aux Etats-Unis pour me reposer. En dix
ans, je n'ai pas eu un moment de repos", a déclaré le dissident
chinois, dont les propos en mandarin sortaient d'un téléphone
portable tendu devant un micro lors d'une séance du Congrès
consacrée à son cas.	
    Chen s'exprimait d'un hôpital de Pékin, où les autorités
américaines l'ont transféré après son départ mercredi de
l'ambassade des Etats-Unis en Chine.	
    ---	
    BEYROUTH - Une attaque de manifestants hostiles à Bachar al
Assad par des membres des services de sécurité syriens et des
étudiants armés de couteaux a fait quatre morts à l'université
d'Alep, rapportent des opposants.  	
    Les forces de l'ordre sont entrées sur le campus et ont
ouvert le feu sur les centaines d'étudiants rassemblés pour
exprimer leur solidarité avec les insurgés, selon l'Observatoire
syrien des droits de l'homme (OSDH). Outre les quatre morts,
l'organisation, dont le siège est à Londres, fait état de 28
blessés et de 200 arrestations. 	
    ---	
    WASHINGTON - Oussama Ben Laden "ne tirait pas les ficelles"
de tous les groupes djihadistes à travers le monde, se plaignant
même de l'incompétence de certaines cellules, a conclu un centre
de recherches de l'armée américaine après l'étude de documents
saisis dans l'ancien repaire du chef d'Al Qaïda. 	
    Certains de ces 17 documents, déclassifiés un an après la
mort d'Oussama ben Laden, tué le 2 mai 2011 par un commando
américain dans sa villa d'Abbottabad, au Pakistan, ont été
rendus publics et mis en ligne hier par le Combating Terrorism
Center (CTC), un fonds de recherche privé financé par l'Académie
militaire de West Point.	
    ---	
    MOSCOU - Deux puissantes explosions visant un poste de
police ont fait de 17 à 20 morts et jusqu'à 30 blessés hier près
de Makhatchkala, la capitale de la République russe du
Daguestan, dans le Caucase, rapportent les médias russes.	
    ---	
    PARIS - Auxerre s'est extirpé hier de la zone de relégation
en Ligue 1 et y a enfoncé Dijon, en s'imposant 2-0 dans le derby
bourguignon.	
    La course au maintien risque d'être haletante jusqu'à la fin
du championnat puisque le dernier, Sochaux, compte 33 points et
les 18e et 19e, Dijon et Sochaux, n'en ont qu'un de plus, comme
Auxerre.