MOSCOU/WASHINGTON - Les présidents russe et américain ont chacun reconnu mercredi que les relations et la confiance entre leurs deux pays s'étaient dégradées tandis que le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, était accueilli au Kremlin dans un climat glacial.

A Washington, Donald Trump a déclaré lors d'une conférence de presse que les Etats-Unis ne s'entendaient pas "du tout" avec la Russie. La relation pourrait être à "un niveau historiquement bas", a dit le président américain.

"On peut dire que le niveau de confiance au niveau opérationnel, en particulier sur le plan militaire, ne s'est pas amélioré mais plutôt détérioré", avait déclaré quelques heures auparavant Vladimir Poutine dans un entretien diffusé à la télévision russe.

Pendant la campagne électorale qui a précédé son élection, le républicain Donald Trump avait fréquemment appelé à un réchauffement des relations avec la Russie de Vladimir Poutine, après les tensions qui prévalaient avec son prédécesseur démocrate Barack Obama, et ce en dépit des critiques à l'intérieur même de son camp républicain.

Mais l'espoir d'un réchauffement des relations entre les Etats-Unis et la Russie sous une présidence républicaine a été anéanti quand le nouveau chef de la Maison blanche a envoyé des missiles en Syrie vendredi dernier. L'intention était de punir le régime syrien soutenu par Moscou, accusé d'avoir mené une attaque chimique meurtrière le 4 avril dans la province d'Idlib.

Aux NATIONS UNIES, la Russie a bloqué hier une résolution présentée au Conseil de sécurité de l'Onu, qui condamnait l'attaque chimique du 4 avril en Syrie et poussait le président syrien Bachar al Assad à coopérer à l'enquête internationale sur cette affaire. C'est la huitième fois depuis le début de la guerre en Syrie en mars 2011, que Moscou oppose son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité pour protéger le gouvernement de Bachar al Assad.

La Chine, qui a opposé son veto à six résolutions sur la Syrie depuis le début du conflit, s'est abstenue, comme l'Ethiopie et le Kazakhstan.

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SEOUL - Les quelque 200 journalistes étrangers présents en Corée du Nord ont été priés par le régime de Pyongyang de se préparer à un "important événement", jeudi, sans que l'on puisse dire avec certitude que cette invitation soit liée au programme nucléaire nord-coréen.

Près de 200 journalistes étrangers sont présents dans la capitale nord-coréenne qui s'apprête à célébrer samedi le 105 anniversaire de la naissance de son fondateur, Kim Il-sung. Aucun détail n'a été donné au journaliste, ni sur la nature de l'événement ni sur son lieu.

Cette invitation intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques avec Washington qui a décidé la semaine dernière d'envoyer dans la région un groupe aéronaval.

Pyongyang a menacé les Etats-Unis d'attaque nucléaire au moindre signe d'agression.

WASHINGTON - Donald Trump a déclaré hier que son administration ne qualifierait pas la Chine de manipulateur des taux de changes, prenant ainsi ses distances avec des propos de campagne électorale, tout en disant que le dollar devenait "trop fort" et que cela pouvait à terme nuire à l'économie américaine.

Dans un entretien accordé au Wall Street Journal, Donald Trump a expliqué avoir changé d'avis sur cette question à la fois parce que Pékin n'a pas agi sur le yuan depuis des mois et parce que de qualifier la Chine de manipulateur de taux de changes en ce moment est susceptible de mettre en péril les discussions avec le gouvernement chinois concernant la menace nord-coréenne.

Le président américain, Donald Trump, a réaffirmé que les Etats-Unis étaient disposés à régler la crise coréenne, en se passant du concours de la Chine le cas échéant.

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DÜSSELDORF, Allemagne - Les enquêteurs semblent privilégier la piste islamiste pour expliquer l'origine des explosions ayant visé le car des joueurs du Borussia Dortmund avant un match mardi soir contre l'AS Monaco en Ligue des champions.

Un suspect entretenant des liens avec l'islamisme radical a été interpellé dans la ville. Des perquisitions ont été effectuées au domicile de deux personnes et l'une des deux a été interpellée. Son lieu de détention n'a pas été précisé.

Des morceaux de métal ont été retrouvés dans les trois engins explosifs utilisés et l'attaque est considérée comme ayant "une origine terroriste".

La police a retrouvé sur place trois lettres présentant les explosions comme une réponse à l'implication de l'armée allemande dans des activités de surveillance du groupe Etat islamique (EI) en Syrie. Il y est aussi demandé la fermeture de la base américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne.

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SAN FELIX, Venezuela/CARACAS - La contestation antigouvernementale s'est étendue aux quartiers pauvres de Caracas, la capitale du Venezuela où la position du président Nicolas Maduro paraît chaque jour plus fragile.

Dans l'Etat de Lara, deux personnes âgées de 14 et 36 ans ont péri mardi dans des émeutes, selon le gouverneur.

La contagion du mouvement aux quartiers populaires de Caracas est un sérieux avertissement adressé au gouvernement de Nicolas Maduro, directement visé mardi par des manifestants.

Les images de la télévision publique ont montré des gens qui se pressaient autour du véhicule dans lequel se tenait le président Maduro venu saluer la foule après un événement militaire à San Felix, dans l'Etat de Bolivar (sud-est).

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PARIS - A 11 jours d'un premier tour de l'élection présidentielle incertain, François Hollande en appelle à "l'intelligence des Français", à qui il donnera une consigne de vote pour le second tour du 7 mai, dit-il dans un entretien à paraître aujourd'hui dans l'hebdomadaire Le Point.

Il lance sans le dire une pique à l'encontre du candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, auteur d'une forte remontée ces derniers jours, au point de disputer au candidat de la droite, François Fillon, la troisième place dans les intentions de vote, derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron.

"Il y a péril face aux simplifications et aux falsifications qui font que l'on regarde le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte", dit-il.

Sans soutenir ouvertement Emmanuel Macron, qui a quitté l'été dernier le poste de ministre de l'Economie que François Hollande lui avait donné deux ans plus tôt, le chef de l'Etat semble approuver sa démarche jugée audacieuse.

"Je considère que la politique a besoin de renouvellement", dit le chef de l'Etat.

Il ne fait quasiment aucun commentaire sur le candidat socialiste, l'ancien "frondeur" Benoît Hamon, dont il se contente de rappeler la victoire à la primaire.

PARIS - L'érosion se poursuit pour Marine Le Pen et Emmanuel Macron, qui restent en tête des intentions de vote pour le premier tour de l'élection présidentielle mais perdent chacun un demi-point, selon le sondage quotidien Ifop-Fiducial.

A une semaine et demie du scrutin, la présidente du Front national est créditée de 23,5% et le candidat d'En marche ! de 22,5%, selon cette enquête réalisée pour Paris Match, CNEWS et Sud Radio. Tous deux avaient dépassé les 25% ces dernières semaines. François Fillon et Jean-Luc Mélenchon restent stables, à respectivement 19% et 18,5% des intentions de vote.

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PARIS - L'Allemand Achim Steiner devrait être nommé directeur du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), le poste échappant à la ministre française de l'Environnement, Ségolène Royal.

"Il y a un jury qui s'oriente vers ça", a reconnu celle-ci hier sur France 5. "Je le regrette bien sûr, ça ne correspond pas à ce qui avait été dit mais ça c'est la vie."

L'ex-compagne de François Hollande avait officialisé sa candidature le 24 mars à New York, expliquant qu'elle inscrivait cette candidature dans la continuité de la présidence de la 21e conférence des Nations unies sur le climat (COP21), qu'elle a assumée à la suite de Laurent Fabius.

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PARIS - Le marché du Vélib', le système de vélos en libre-service de Paris et de sa proche banlieue, a été attribué officiellement au consortium Smoovengo, au détriment du groupe d'affichage et de publicité urbaine JCDecaux, qui a déposé un recours contre cette décision.

Ce marché sur 15 ans s'élève à 600 millions d'euros toutes taxes comprises, d'après le syndicat mixte.

JCDecaux, qui gérait depuis 10 ans ce système de vélos en libre-service, a annoncé mardi avoir déposé un recours devant le juge des référés du tribunal administratif de Paris contre cette décision.