Israël et l'organisation radicale palestinienne du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, se sont entendus hier sur la mise en place d'une trêve destinée à mettre fin aux affrontements, ont déclaré dans la soirée deux responsables palestiniens.

Cette trêve, si elle se matérialise, n'a pas fait l'objet de quelque annonce officielle. Un responsable israélien a démenti, sous le couvert de l'anonymat, qu'un cessez-le-feu ait été conclu. Israël reconnaît rarement conclure de telles arrangements avec le Hamas, organisation qu'il considère comme terroriste et à laquelle il a livré trois guerres ces dix dernières années.

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ADEN, Yémen - Une attaque aérienne de la coalition sous commandement saoudien contre un bus de transport scolaire a fait des dizaines de morts, dont une trentaine d'enfants, hier dans la province de Saada, près de la frontière avec l’Arabie saoudite, ont annoncé les services médicaux yéménites et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Selon le dernier bilan communiqué sur Twitter par le CICR, ses équipes médicales à Saada ont recueilli les corps de 29 enfants, tous âgés de moins de quinze ans. Elles ont également pris en charge 48 blessés, dont 30 enfants.

La coalition sous commandement saoudien a déclaré pour sa part que ces bombardements aériens avaient pour cible des lanceurs de missiles utilisés pour attaquer la veille la ville industrielle de Djizan, dans le sud de l'Arabie saoudite.

Ces frappes "étaient conformes au droit international et humanitaire", ajoute le communiqué publié par l'agence de presse SPA, qui accuse les Houthis de se servir d'enfants comme boucliers humains.

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PEMENANG, Indonésie - Un nouveau séisme, le troisième en moins de deux semaines, a frappé hier l'île indonésienne de Lombok, sans apparemment faire de victimes. La secousse, de magnitude 6,2, a été ressentie fortement dans toute l'île.

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DUBLIN - Ryanair fait face aujourd'hui à la plus grande grève de son histoire, les pilotes basés dans cinq pays européens ayant décidé de cesser le travail, contraignant la compagnie aérienne irlandaise à bas coûts à annuler des centaines de vols au plus fort de la saison estivale.

Présente sur 86 bases dans 37 pays, Ryanair avait évité des grèves généralisées en décembre dernier, avant les fêtes de fin d'année, en reconnaissant pour la première fois les syndicats mais sa lenteur à négocier avec eux des accords collectifs fait de nouveau monter la colère parmi le personnel et notamment les pilotes.

Ryanair avait déjà annoncé l'annulation de 146 vols aujourd'hui en prévision des appels à la grève en Irlande, Suède et Belgique. Les 250 annulations supplémentaires dues à la grève en Allemagne porteront le total des vols annulés à un peu moins de 400, soit 17% des plus de 2.400 vols qu'elle aurait dû assurer vendredi à travers l'Europe.

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PARIS - Emmanuel Macron évoquera aujourd'hui lors d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine la situation du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, emprisonné en Russie et en grève de la faim depuis trois mois, a fait savoir hier l'Elysée.

Le chef de l'Etat français s'entretiendra avec son homologue russe "pour évoquer notamment à nouveau avec lui" la situation du cinéaste de 42 ans, a-t-on précisé. Accusé d'avoir commis des attentats terroristes en Crimée, Oleg Sentsov a été condamné en 2015 à 20 ans de colonie pénitentiaire, à l'issue d'un procès qualifié de "stalinien" par Amnesty International.

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PARIS - La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris a confirmé le rejet d'une demande de remise en liberté du théologien Tariq Ramadan, en détention provisoire depuis le 2 février dans le cadre d'une enquête pour viols, a-t-on appris hier de source judiciaire.

La justice avait une première fois rejeté ce recours, formé le mois dernier par la défense de l'intellectuel controversé qui met en avant notamment son état de santé - il souffre d'une sclérose en plaques. Ramadan, qui conteste les accusations le visant, est sous le coup de mises en examen pour viol et viol sur personne vulnérable, une procédure déclenchée par les plaintes de deux femmes disant avoir été agressées.

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BUENOS AIRES - Les sénateurs argentins ont rejeté hier un projet de loi visant à légaliser l'avortement, à l'issue d'un débat passionné qui a divisé le pays. Le projet de loi, qui avait été adopté par la Chambre des députés en juillet, a été rejeté par le Sénat par 38 voix contre 31. Le texte introduisait un droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) jusqu'à la quatorzième semaine de grossesse. La loi argentine n'autorise que les avortements en cas de viol ou si la santé de la mère est menacée.

Des familles et des membres du clergé en bandanas bleu pâle s'étaient rassemblés devant le bâtiment du Parlement, brandissant des drapeaux argentins pour soutenir l'église catholique, qui est contre l'avortement, dans le pays de naissance du pape François.