Le gouvernement de transition de la Guinée a ordonné l'arrêt des travaux en juillet dernier pour tenter de forcer les actionnaires - qui comprennent Rio Tinto, Aluminium Corporation of China (Chinalco), China Baowu Steel (Baowu) et Winning Consortium Simandou (WCS) - à se mettre d'accord sur les conditions de la coentreprise.

En temps utile, les autorités ont déclaré qu'elles avaient besoin d'éclaircissements sur la manière dont les intérêts du pays ouest-africain seraient préservés lorsque les entreprises exploiteraient les plus de 4 milliards de tonnes de minerai du Simandou.

Toutes les parties ont signé un pacte d'actionnaires pour la coentreprise La Compagnie du TransGuinéen (CTG) le 8 mars, marquant une "étape cruciale" dans les négociations entre l'État guinéen et les partenaires industriels, a déclaré la présidence dans un communiqué daté du 8 mars, mais tweeté lundi.

La CTG garantit au gouvernement 15 % du minerai de fer de Simandou ainsi qu'une participation libre et non diluable de 15 % dans les infrastructures ferroviaires et portuaires.

Elle réaffirme également les engagements pris précédemment en vue d'ouvrir le chemin de fer aux services de transport de passagers et à d'autres utilisateurs.

"Aujourd'hui marque la date la plus importante dans le développement du projet Simandou", a déclaré Robin Lu, représentant de WCS, après la cérémonie de signature, qui a été retransmise par la télévision d'État dimanche en fin de journée.

Le projet Simandou fait l'objet de marchandages depuis des années, son exploitation étant retardée par des querelles juridiques et par la difficulté et le coût de la construction d'infrastructures.

Lawrence Dechambenoit, représentant de Rio Tinto, a déclaré que le projet Simandou n'avait jamais été aussi près de se concrétiser.

Dans le cadre de la CTG, Rio Tinto financera la moitié du projet, dont le coût est estimé entre 15 et 20 milliards de dollars. WCS couvrira l'autre moitié.

Le représentant de Baowu à Conakry, Yang Gongyang, a déclaré que la CTG était "une étape importante pour le projet Simandou".

Le ministre en charge du cabinet de la présidence, Djiba Diakite, s'est dit confiant dans la convergence des différents points de vue et a appelé tous les partenaires industriels à prendre les mesures nécessaires pour que les travaux reprennent ce mois-ci comme prévu.