13 novembre (Reuters) - Le président américain Joe Biden rencontrera son homologue chinois Xi Jinping lundi pour la première fois depuis son entrée en fonction, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis des décennies.

Les préoccupations des États-Unis concernant Taïwan, la guerre en Ukraine et les ambitions nucléaires de la Corée du Nord figurent en tête du programme du président américain.

Les deux chefs d'État se rencontreront sur l'île indonésienne de Bali, en amont du sommet annuel du G20, qui réunit les dirigeants des principales économies développées et émergentes du monde.

Joe Biden aborde cette rencontre après que les démocrates ont conservé le contrôle du Sénat, tandis que Xi Jinping a été reconduit en octobre à la tête du Politburo, l'instance dirigeante du Parti communiste chinois (PCC), pour un troisième mandat.

"Je sais que j'arrive plus fort, mais je n'ai pas besoin de cela. Je connais Xi Jinping, j'ai passé plus de temps avec lui que n'importe quel autre dirigeant mondial", a déclaré Joe Biden aux journalistes au Cambodge dimanche après les résultats du Sénat.

"J'ai toujours eu des discussions franches et directes avec lui. Il n'y a jamais eu d'erreur de calcul concernant (...) nos positions respectives."

Le président américain, effectue un voyage éclair avec des arrêts au sommet de la COP27 en Égypte et à une réunion de l'Asean au Cambodge, avant le G20 en Indonésie.

Joe Biden a récemment déclaré qu'il n'était pas disposé à faire des concessions fondamentales lors de sa rencontre avec Xi Jinping, et qu'il souhaitait que les deux dirigeants définissent leurs "lignes rouges" et résolvent les zones de conflit.

Il est peu probable que la rencontre produise des résultats concrets et aucune déclaration commune n'est attendue, a déclaré la Maison Blanche, mais elle pourrait contribuer à stabiliser une relation marquée par des tensions croissantes ces dernières années.

Joe Biden et Xi Jinping, qui ont eu cinq entretiens téléphoniques ou vidéo depuis que la prise de fonction du président américain en janvier 2021, se sont rencontrés en personne pour la dernière fois sous l'administration Obama.

Les liens entre les États-Unis et la Chine sont au plus bas, notamment depuis le voyage en août de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi à Taïwan, l'île démocratique autonome que Pékin revendique comme son territoire.

"Cette rencontre en personne est l'occasion de réduire les tensions et de chercher des moyens de gérer la concurrence", a déclaré Bonnie Glaser, spécialiste de l'Asie au German Marshall Fund. (Reportage Nandita Bose, David Brunnstrom, Simon Lewis, rédigé par Andrea Shalal et Nandita Bose ; Version française Kate Entringer)