Le numéro deux français des spiritueux , qui avait vu la croissance de ses ventes fortement ralentir au deuxième trimestre sous l'effet d'un tassement de la dynamique du cognac en Asie et de la crise économique en Europe, a cependant dit anticiper une amélioration "significative" de ses résultats annuels.

Son résultat opérationnel a atteint 141,5 millions d'euros à l'issue du semestre clos le 30 septembre, en progression de 18% à taux et périmètres constants (+33,2% en données publiées), dépassant le consensus ThomsonReuters I/B/E/S qui était de 128 millions d'euros.

Sa marge opérationnelle s'est encore améliorée, atteignant 23,7% contre 22,4% un an plus tôt, grâce à la nouvelle progression - à 34,9% contre 32,9% - de celle de son cognac Rémy Martin, qui pèse pour 60% des ventes et 80% de la rentabilité du groupe.

A l'inverse, les résultats du pôle liqueurs et spiritueux (Cointreau, Mount Gay, Metaxa), touché par la crise en Europe, chutent de 24,9% en données organiques à la marge recule à 17% contre 23,4%.

Le groupe, qui vient de racheter la distillerie de whisky écossais Bruichladdich pour 72,8 millions d'euros, a vu sa dette nette augmenter à 266 millions d'euros, contre 114 millions il y a un an.

Le résultat net signe une progression de 43,9% hors éléments exceptionnels à 88,5 millions d'euros.

La valeur, qui a fini à 83,16 euros à la Bourse de Paris lundi soir, a gagné 34% depuis le début de l'année, en ligne avec son concurrent Diageo mais surperformant Pernod Ricard (+20%) et l'indice de l'alimentation et des boissons, qui a pris 19,4% sur la période.

Pascale Denis, édité par Véronique Tison