SANTIAGO, 27 janvier (Reuters) - Les dirigeants de l'Union européenne ont obtenu la promesse de l'Argentine et du Brésil de relancer les discussions sur un accord de libre-échange avec le Mercosur, mais des divergences restent à résoudre sur des questions clés.

Lors d'un sommet à Santiago du Chili, la chancelière allemande Angela Merkel a entraîné les Européens dans une nouvelle étape des négociations avec le Mercosur, constitué de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay, du Venezuela et de l'Uruguay.

"Un effort considérable a été fait pour relancer les discussions", a déclaré le commissaire européen chargé du commerce, Karel De Gucht, lors du sommet. Prié de dire s'il y avait eu une percée, il a répondu : "Il faut je crois être prudent avec ce mot. On est sur le front politique."

Cinq ans après la crise financière mondiale et alors que la zone euro est dans sa deuxième récession depuis 2009, l'UE a besoin des économies en croissance d'Amérique latine.

Chaque partie doit maintenant dire d'ici la fin de l'année jusqu'où elle est prête à aller dans l'ouverture de secteurs allant des services à l'agriculture. Karel De Gucht a indiqué que l'Union européenne répondrait par la pareille aux offres du Mercosur.

"Nous avons besoin d'avoir des marchés ouverts en terme de liberté du commerce et non de protectionniste", a déclaré Angela Merkel lors d'une réunion avec des dirigeants d'entreprises.

"L'Histoire nous l'a enseigné dans les années 20 et 30", a-t-elle dit, flanquée des présidents mexicain et chilien, très favorables au libre-échange.

Les négociations sur un accord commercial avec le Mercosur ont commencé dans les années 90 et ont été relancées en 2010. Si les négociations aboutissent, l'accord définitif concernera 750 millions de personnes et 130 milliards de dollars d'échanges commerciaux (96 milliards d'euros). (Robin Emott, Danielle Rouquié pour le service français, édité par)