Sofia (awp/afp) - Le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a pressé vendredi les Etats membres de l'UE de trouver un compromis sur la réforme de la zone euro, notamment le renforcement de l'union bancaire, à deux mois d'un sommet européen sur le sujet.

"La vérité, c'est que nous commençons à manquer de temps. Nous devons aller au-delà des positions établies dès maintenant et trouver des compromis. Il est temps de prendre des décisions", a déclaré le commissaire letton à l'issue d'une réunion sur le sujet avec les ministres européens des Finances à Sofia.

Les dirigeants de l'UE ont annoncé en mars leur intention de "prendre les premières des décisions" sur la réforme de la zone euro lors d'un prochain sommet européen les 28 et 29 juin à Bruxelles.

Mais ils peinent, depuis, à avancer sur ces questions, y compris celles qu'ils considèrent comme les plus urgentes et les plus faciles à faire aboutir: le renforcement de l'Union bancaire et la réforme du Mécanisme européen de stabilité (MES) --dont la mission est d'aider les pays de la zone euro en grande difficulté.

Sur l'Union bancaire, il s'agit notamment de mettre en place une garantie européenne des dépôts bancaires, d'abord en réduisant le risque bancaire dans les Etats membres, puis en le mutualisant.

Les discussions achoppent cependant sur les réticences des pays du Nord à voir leurs banques payer pour celles du Sud, réputées moins vertueuses.

"Les divergences entre Etats membres sont bien plus importantes qu'on ne le croit", insiste une source dans la zone euro.

C'est le cas en particulier sur la question d'une capacité budgétaire pour la zone euro, que le président français Emmanuel Macron appelle de ses voeux sans parvenir à convaincre la chancelière allemande Angela Merkel.

Sur ce point, M. Dombrovskis a annoncé que la Commission présenterait en mai deux propositions législatives, a priori bien modestes par rapport attentes de Paris.

La première vise à soutenir financièrement, à travers le budget européen, la mise en oeuvre de réformes dans la zone euro.

La seconde doit permettre "d'aider les Etats membres à maintenir leur niveau d'investissement public en cas de choc économique asymétrique", sans doute via un système de prêt à taux très favorables.

afp/rp