PARIS, 10 juillet (Reuters) - Le Premier ministre, Edouard Philippe, a déclaré mardi avoir "bon espoir" que les parlementaires s'entendent sur la réforme constitutionnelle débattue en séance publique à l'Assemblée nationale à partir de ce mardi après-midi.

Après le discours d'Emmanuel Macron devant le Congrès lundi, l'opposition a de nouveau mis en garde contre un affaiblissement du Parlement consécutif à la réforme dont le volet constitutionnel arrive en discussion dans l'hémicycle pour deux semaines.

Les deux autres textes de la réforme - organique et ordinaire, prévoyant notamment une baisse d'un tiers du nombre de parlementaires et l'introduction d'une dose de proportionnelle aux élections législatives - seront examinés à la rentrée.

"Que les députés d'opposition s'opposent, c'est parfaitement naturel, c'est parfaitement légitime", a déclaré le chef du gouvernement sur France 2 à propos d'un texte qui "va forcément évoluer".

"On va avoir des prises de position parfois un peu caricaturales sur certains sujets, il va y avoir un travail parlementaire, à l'Assemblée et au Sénat, et moi j'ai bon espoir qu'à la fin les parlementaires s'entendent sur le texte de la réforme institutionnelle", a-t-il ajouté.

Le président veut un Parlement "qui soit plus efficace, c'est-à-dire qui fasse plus de temps à la discussion des éléments les importants" et "un meilleur contrôle parlementaire de l'action du gouvernement", a souligné Edouard Philippe. (Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet)