Dans les premiers échanges, le CAC 40 parisien gagne 0,54% à 3.433,38 points. À Francfort, le Dax prend 0,48% et à Londres, le FTSE progresse de 0,41%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 est en hausse de 0,42%.

Les investisseurs vont aussi surveiller de près une série d'indicateurs des deux côtés de l'Atlantique, à commencer par le chômage en Allemagne et le climat des affaires dans la zone euro qui risquent de renforcer le sentiment d'aggravation de la crise.

L'Espagne sera cependant une nouvelle fois au centre de l'attention, alors que la perspective de nouvelles mesures d'austérité a provoqué de violentes manifestations mardi en Espagne et mercredi en Grèce.

"L'Espagne doit convaincre. La présentation par le gouvernement espagnol de son budget pour 2013 aujourd'hui devrait donner un aperçu du volontarisme de Madrid, alors que la rechute des marchés hier est à mettre au compte d'une situation espagnole qui s'envenime", estiment les stratèges de CM-CIC Securities.

"Si la crédibilité des objectifs de croissance est déjà nettement entamée pour l'année 2012, une posture ferme, accompagnée d'une avancée progressive vers la demande d'aide à Bruxelles pourrait bien encourager ses partenaires internationaux à assouplir à terme les objectifs de déficit du pays."

Sur le marché obligataire, les futures sur Bunds allemands ont ouvert en léger repli jeudi, mais une adjudication de titres de dette à moyen et long terme prévue par le Trésor espagnol permettra de jauger plus efficacement la confiance des intervenants de marché envers les pays de la zone euro en difficulté.

Les rendements des obligations souveraines espagnoles, soulagés un temps par le plan de rachat d'obligations de la Banque centrale européenne (BCE), ont entamé une remontée ces derniers jours, repassant au-dessus de 6% pour le papier à dix ans.

"Le plan de rachat d'obligations de la BCE était excellent mais il n'aura absolument aucun sens s'il n'est pas suivi d'effet", souligne Masayuki Doshida, analyste marchés chez Rakuten Securities. "Ce serait encore pire si (la BCE) devait commencer à acheter de la dette espagnole puis s'interrompre parce que l'Espagne ne respecte pas les conditions, ce qui sèmerait le chaos sur les marchés."

Toutes les valeurs européennes bénéficient du rebond, à l'exception du secteur de l'automobile (-0,15%), marqué par le pessimisme des constructeurs au salon de Paris, et de celui de la distribution (-0,64%), plombé par le suédois Hennes & Mauritz (-3,86%).

H&M, deuxième enseigne mondiale d'habillement, a fait état jeudi d'un bénéfice avant impôt stable au troisième trimestre, mais inférieur aux prévisions.

Sur le marché des changes, l'euro se raffermit par rapport au billet vert autour de 1,2880 dollar, après avoir touché mercredi un plus bas de deux semaines de 1,2835.

Les cours du pétrole, qui avaient accompagné le mouvement à la baisse des places boursières hier sur fond d'inquiétudes pour la croissance économique mondiale, se stabilisent également, autour de 110,20 dollars le baril pour le Brent, et de 90,30 dollars pour le brut léger américain (WTI).

Tangi Salaün pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat