À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,85% à 5.101,85 points, et le Dax allemand a pris 1,3%. Le Footsie britannique a quant à lui été pénalisé par la vigueur de la livre sterling, avec les espoirs d'accord sur le Brexit, et a fini pratiquement inchangé (+0,01%).

L'indice EuroStoxx 50 s'est adjugé 0,96%, le FTSEurofirst 300 a gagné 0,75% et le Stoxx 600 a pris 0,67%.

Le conseiller économique à la Maison blanche, Larry Kudlow, a indiqué mardi sur CNBC que les Etats-Unis discutaient avec la Chine sur le commerce, ce qui constitue selon lui une évolution "très positive".

"Nous discutons à nouveau avec eux (...) c'est donc un plus", a-t-il dit.

Auparavant, le Wall Street Journal avait rapporté que le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, s'était entretenu sur le commerce vendredi par téléphone avec le vice-Premier ministre chinois Liu He.

"Les choses semblent bouger; dans le bon sens ? Espérons-le", note Hervé Goulletquer, stratège à La Banque postale AM.

Les investisseurs ont aussi eu de bonnes nouvelles sur le front du Brexit. D'après la télévision publique irlandaise, les négociateurs de l'Union européenne et du Royaume-Uni se sont mis d'accord sur un texte réglant la question de la frontière irlandaise, le principal point d'achoppement des discussions jusqu'à présent.

Les investisseurs attendent toujours par ailleurs la présentation par le gouvernement italien de son projet de budget révisé.

La Commission européenne a rejeté le mois dernier le projet de budget présenté par le gouvernement de coalition et lui a donné jusqu'à ce mardi pour corriger sa copie.

VALEURS EN EUROPE

Les espoirs de détente sur le front commercial ont dopé le compartiment de l'automobile, très sensible à cette thématique. Son indice Stoxx a gagné 2,03%.

La plus forte hausse sectorielle en Europe revient toutefois aux télécoms (+2,26%), grâce au bond de 7,78% de Vodafone. Le groupe britannique a indiqué qu'il avait l'intention de réduire ses coûts et de passer en revue ses activités de tours de transmission afin de doper sa rentabilité.

Le segment de la technologie a regagné 1,7% après avoir chuté la veille de 3,5% en raison de craintes sur la demande dans le secteur.

A Paris, la plus forte hausse du SBF 120 est pour Elior, qui a grimpé de 9,89% après avoir dit envisager de scinder sa filiale Areas, numéro trois mondial de la restauration de concession, afin d'accélérer sa croissance.

Contre la tendance à Paris, Orpea et Eurofins ont perdu respectivement 5,04% et 3,79% après des abaissements de recommandation.

Le secteur du pétrole et gaz a reculé de 1,79% avec le décrochage des cours du brut dans un contexte de craintes sur un excès d'offre.

A WALL STREET

L'indice S&P 500 de l'énergie accuse une des plus fortes baisses sectorielles de la Bourse de New York, en repli de 0,13%.

Le compartiment de la technologie rebondit pour sa part de 1,09% mais le rebond est limité à 0,28% pour Apple qui avait cédé la veille 5,04% après des avertissements sur résultats de plusieurs de ses fournisseurs.

En tête du Dow Jones, Caterpillar (+3,59%) profite des espoirs sur le front commercial.

A la clôture en Europe, l'indice Dow Jones monte de 0,27%, le S&P 500 gagne 0,66% et le Nasdaq Composite prend 1,08%.

CHANGES

La livre sterling bondit de 1,45% face au dollar, effaçant pratiquement les pertes accusées sur les deux dernières séances, dopées par des espoirs d'un accord imminent sur le Brexit.

L'euro en profite aussi, en dépit des tensions persistantes sur la situation budgétaire italienne. La devise unique revient au contact de 1,13 dollar, après avoir touché la veille un plus bas depuis juin 2017.

L'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence, s'affaiblit ainsi de 0,4%.

PÉTROLE

Les cours du brut évoluent en très forte baisse mardi, retombant à de nouveaux plus bas de plusieurs mois, sur fond de craintes d'une offre excédentaire dans les prochains mois.

Le contrat à échéance janvier sur le baril de Brent de la Mer du nord recule de 3,6% à 67,62 dollars, au plus bas depuis le 9 avril. Il accuse un repli de plus de 22% depuis son pic à 86,74 dollars atteint le 3 octobre et qui constituait un plus haut depuis novembre 2014.

Le contrat décembre sur le baril de brut léger américain (WTI) chute pour sa part de 3,7% à 57,7 dollars, son plus bas niveau depuis décembre 2017. Il a perdu plus de 25% depuis son pic à 76,90 dollars atteint début octobre.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans est orienté en baisse et retombe à 3,16%. Le marché obligataire américain était fermé lundi en raison d'un jour férié et réagit avec retard au regain d'aversion au risque qui a sévi la veille à Wall Street.

A l'inverse, la tendance a été légèrement haussière en Europe, en raison des tensions autour de l'Italie.

L'écart de rendement entre les taux italien à 10 ans et le Bund allemand de même échéance s'est creusé jusqu'à plus de 312 points en séance.

A SUIVRE MERCREDI :

Les investisseurs seront notamment attentifs à la publication, à 10h00 GMT, de la deuxième estimation de croissance du PIB dans la zone euro au troisième trimestre. Ils pourraient réagir par ailleurs à tout développement sur la situation budgétaire en Italie.

(Édité par Juliette Rouillon)

par Blandine Henault