(Actualise avec chiffres et détails)

RYAD, 5 janvier (Reuters) - Quatre Yéménites qui étaient détenus à Guantanamo ont été transférés en Arabie saoudite jeudi, marquant le début des ultimes transferts voulus par Barack Obama avant son départ de la Maison blanche, le 20 janvier.

Ils ont été accueillis avec émotion par des membres de leur famille à l'aéroport international de Ryad.

L'administration démocrate a informé le Congrès de sa volonté de transférer jusqu'à 19 détenus vers quatre pays au moins (Italie, Oman, Arabie saoudite et Emirats arabes unis) avant l'entrée en fonction de Donald Trump.

Une quarantaine de détenus, sur les 55 désormais incarcérés, devraient rester à Guantanamo après ces transferts, malgré la promesse de Barack Obama, avancée dès la campagne présidentielle de 2008, de fermer la prison de la base américaine située à la pointe orientale de Cuba.

Donald Trump, pour sa part, a promis de la garder ouverte et de la "remplir de mauvais gars".

Il a dit mardi sur Twitter qu'"il ne faut pas qu'il y ait de nouvelles libérations de Gitmo" car il s'agit "de personnes extrêmement dangereuses qui ne doivent pas être autorisées à rejoindre le champ de bataille."

La prison a été créée sous George W. Bush pour regrouper les "ennemis combattants" capturés dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme" déclarée après les attentats du 11 septembre 2001.

Les partisans du maintien du centre de détention expliquent qu'il a permis d'isoler certains des combattants les plus dangereux et qu'il reste un instrument efficace pour combattre le terrorisme.

Ses adversaires jugent de leur coté que la prison de Guantanamo va à l'encontre des valeurs du pays et qu'elle alimente la propagande des groupes terroristes. (Katie Paul, avec Matt Spetalnick à Washington, Julie Carriat et Gilles Trequesser pour le service français)