Une quinzaine de minutes après le début des échanges, l'indice paneuropéen EuroStoxx 50 progresse de 0,3% mais le FTSEurofirst 300 est inchangé. À Francfort, le Dax abandonne 0,22% et à Londres, le FTSE prend 0,11%.

Le CAC 40, lui, gagne 0,62% (+27,26 points) à 4.393,68 points, soutenu entre autres par le secteur des télécoms.

L'annonce d'une baisse inattendue et marquée des exportations chinoises en février (voir:), qui a fait pencher la balance commerciale dans le rouge, alimente les craintes d'un ralentissement marqué de la deuxième économie mondiale. Elle a occulté les chiffres de l'emploi supérieurs au consensus publiés vendredi aux Etats-Unis et pourrait peser entre autres sur les valeurs des ressources de base.

Le secteur des ressources de base, qui inclut principalement des valeurs minières et sidérurgiques, abandonne 2% et en son sein, Anglo American cède 2,5%.

A la hausse, Iliad bondit de plus de 12% après ses résultats annuels et au lendemain de l'annonce de négociations exclusives sur un rachat du réseau de Bouygues (+6,8%) dans le cas où ce dernier rachèterait SFR à Vivendi (+1,2%). Numericable, l'autre candidat au rachat de SFR, chute de plus de 9%.

La Bourse de Tokyo a terminé en repli de 1,01%, en réaction notamment aux statistiques jugées décevantes du commerce extérieur chinois et aux incertitudes persistantes sur la situation en Ukraine [.TFR] A Shanghai, l'indice CSI300, plombé par les craintes de ralentissement de la croissance, a chuté de 3,25%, un plus bas de clôture de cinq ans.

En Ukraine, la Russie a maintenu tout au long du week-end la pression sur les autorités ukrainiennes à propos de la Crimée, où un référendum d'autodétermination est censé se tenir dimanche prochain.

Enfin, la disparition encore inexpliquée d'un avion de Malaysia Airlines constitue un motif supplémentaire d'inquiétude pour les investisseurs, la piste terroriste n'étant pas écartée.

Sur le marché des changes, le yen est orienté à la hausse, profitant de son statut de valeur refuge et l'euro reste stable face au dollar autour de 1,3890 dollar, non loin du plus haut de deux ans et demi touché vendredi à 1,3915.

Le pétrole, lui, recule nettement en réaction aux statistiques chinoises. Le brut léger américain se traite à moins de 101,50 dollars et le Brent tout près de 108 dollars.

(Marc Angrand pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)