ALGER, 10 avril (Reuters) - Manuel Valls s'est déclaré samedi d'accord avec l'idée d'"élargir" au-delà du clivage droite-gauche pour préserver les chances de son camp à l'élection présidentielle, rejoignant sur ce point Emmanuel Macron, qui vient de créer son mouvement.

Le Premier ministre, le ministre de l'Economie et une dizaine d'autres membres du gouvernement ont entamé une visite de deux jours à Alger, où est organisé un comité interministériel franco-algérien de haut niveau.

"Chacun est dans son rôle pour élargir et a le devoir de rassembler pour le président de la République", a déclaré Manuel Valls lors d'une rencontre avec des journalistes, en présence du ministre de l'Economie.

Emmanuel Macron n'étant pas membre du Parti socialiste, "personne ne peut lui interdire de prendre des initiatives, sinon c'est la double peine", a ajouté Manuel Valls.

Le ministre de l'Economie a lancé cette semaine à Amiens (Somme) un mouvement politique, "En marche". L'ancien banquier de 38 ans a dit le vouloir ouvert à tous, au-delà du traditionnel clivage droite-gauche.

Ce mouvement "anti-système" veut fédérer "les bonnes pratiques, les idées", mais "il n'est pas là pour rabattre pour François Hollande", précise un membre de l'entourage d'Emmanuel Macron, qui ajoute : "si cela reste un fan club, c'est un échec". (Elizabeth Pineau, édité par Danielle Rouquié)