PARIS (Reuters) - Eric Zemmour, candidat de "Reconquête" à l'élection présidentielle, a affirmé dimanche ne pas être assuré d'obtenir les 500 parrainages nécessaires pour concourir au premier tour le 10 avril.

Pour l'heure, disposent du nombre requis de parrainages : le président sortant Emmanuel Macron, qui n'a toujours pas officialisé sa candidature, la candidate des Républicains (LR) Valérie Pécresse, la candidate socialiste Anne Hidalgo, le candidat du Parti communiste Fabien Roussel, la candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud, et le fondateur du parti "Résistons!" Jean Lassalle.

Au 20 février, Eric Zemmour, désormais en position d'accéder au second tour dans certains sondages d'intention de vote, bénéficie de 291 parrainages, selon le décompte du Conseil constitutionnel.

"Je n'ai aucune certitude, c'est très dur, on s'est tous mis à téléphoner, on passe des heures", a dit le polémiste d'extrême droite au Grand Rendez-Vous Europe 1-CNEWS-Les Echos. "Je vous assure que je ne suis assuré de rien."

"Je passe un temps fou à téléphoner aux maires pour essayer de les convaincre", mais "ils ont peur", a-t-il affirmé.

La candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a recueilli à ce stade 366 parrainages, et le candidat de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, 370 parrainages.

Eric Zemmour a estimé que son éventuelle absence et celle de ces deux autres candidats au premier tour de la présidentielle rendraient le scrutin "illégitime" et serait "le révélateur d'un dévoiement de cette procédure des parrainages".

Les candidats ont jusqu'au 4 mars pour recueillir leur sésame. Le système des parrainages existe depuis la première élection présidentielle au suffrage direct.

La "présentation" de cent élus était d'abord exigée pour empêcher une multiplication des candidatures, avant une réforme de 1976, régulièrement critiquée, portant ce nombre à 500. Une loi a introduit en 2016 la publication des noms des parrains des candidats.

François Bayrou a proposé le 10 février la création d'une banque de parrainages pour les candidats crédités d'au moins 10% des intentions de vote dans les sondages.

(Rédigé par Sophie Louet)