Poutine accuse l'Occident d'être responsable des tensions depuis la fin de la guerre froide

S'adressant à de hauts responsables militaires, Poutine a déclaré que la Russie répondrait "de manière adéquate" à toute agression occidentale et développerait davantage son armée.

"Pourquoi ont-ils élargi l'OTAN et renoncé aux traités de défense antimissile ? Ils sont à blâmer pour ce qui se passe maintenant, pour les tensions qui s'accumulent en Europe", a déclaré Poutine.

Après ce qu'il considérait comme sa victoire dans la guerre froide, le jugement de Washington a été obscurci par l'euphorie, a-t-il dit, ce qui l'a conduit à de mauvais choix politiques.

La Russie a rassemblé des dizaines de milliers de soldats à la frontière avec l'Ukraine, exigeant que l'OTAN refuse d'accepter l'ancienne république soviétique en tant que membre et garantisse qu'aucune arme ou troupe n'y sera déployée.

M. Poutine a déclaré qu'il espérait des discussions constructives avec Washington et Bruxelles sur les demandes de garanties de sécurité de la Russie, car il y avait des signes que l'Occident était prêt à travailler sur cette question.

"Les conflits armés et les effusions de sang ne sont absolument pas quelque chose que nous choisissons, nous ne voulons pas d'un tel scénario", a déclaré Poutine.

Il a déclaré que les propositions de la Russie n'étaient pas un ultimatum, mais qu'elle n'avait nulle part où reculer au sujet de l'Ukraine.

S'exprimant lors de la même réunion, le ministre de la Défense, Sergei Shoigu, a déclaré que les États-Unis avaient déployé quelque 8 000 soldats près des frontières russes et que, aux côtés des alliés de l'OTAN, ils organisaient fréquemment des vols de bombardiers stratégiques à proximité de la Russie.

Les tentatives de l'OTAN d'impliquer l'armée ukrainienne dans les activités de l'alliance constituent une menace pour la sécurité, a déclaré M. Shoigu.

Plus tôt dans la journée de mardi, un haut diplomate russe a déclaré que des contacts avaient déjà commencé entre Moscou et Washington sur la question des garanties de sécurité que la Russie recherche, et qu'il était possible que les parties parviennent à un accord.