Concernant les devises, OFI AM souligne "l'attrait des monnaies émergentes, la faible lisibilité des parités euro/grandes devises du G7". "Du côté de l'inflation, le monde est aussi à deux vitesses. Les pays émergents cherchent actuellement à limiter leur expansion et 2010 a ainsi été marqué par une succession de relèvement des taux d'intérêt en Asie et en Amérique latine : on en dénombre ainsi près d'une quarantaine à ce jour. Par ailleurs, les pays émergents - dont l'exemple le plus important est la Chine - ont accumulé des excédents sur le compte courant de la balance des paiements."

"Bref, cette combinaison de fondamentaux économiques positifs et de taux d'intérêt attractifs milite en faveur d'une poursuite de l'appréciation à long terme des devises émergentes."

"Concernant les autres devises, difficile de donner aujourd'hui un avis sur l'évolution de la parité euro/dollar, les deux monnaies ayant des raisons structurelles de baisser. Le dollar est fragilisé par la politique de création monétaire de la Fed qui est lancée dans une politique de gonflement de la valeur des actifs à tout prix. L'euro souffre d'une crise de défiance du fait de sa construction non aboutie et de sa composante périphérique. De plus, la lecture classique des parités de change, fondée sur les différentiels d'inflation, de croissance et de taux d'intérêt, est troublée par des paramètres nouveaux : jeux politiques, rôle de valeurs refuges... Toutefois, à près de 1,3 dollar, le billet vert semble toutefois un peu sous-évalué par rapport à son prix fondamental des parités de pouvoir d'achat. C'est le cas également de la livre. Parmi les grandes devises, le yen et le franc suisse semblent en revanche clairement surévalués contre euro."