Dans un entretien au quotidien Le Monde publié mercredi, l'ancien ministre français des Finances ajoute que la Commission européenne souhaite que la Grèce reste dans la zone euro.

Interrogé sur une possible négociation à l'avenir d'un rééchelonnement de la dette grecque, il répond: "Cette question ne se pose pas, pas plus que celle du 'Grexit'", l'expression utilisée pour désigner une sortie de la Grèce de l'euro.

"Il faut laisser les Grecs faire leur choix", ajoute-t-il. "Avec le nouveau gouvernement, on discutera de la fin du programme d'assistance actuel. Une dette n'est pas faite pour être effacée, elle doit être remboursée, à un rythme ou à un autre."

Le rendement des obligations souveraines grecques à 10 ans a repassé mercredi la barre des 10% pour la première fois depuis septembre 2013 en raison des inquiétudes croissantes à l'approche des législatives anticipées.

Ce brutal regain de tension sur les marchés financiers grecs s'explique par la perspective de voir le scrutin du 25 janvier remporté par le parti de gauche Syriza, opposé aux mesures d'austérité prévues par le plan d'aide international.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)