S'exprimant lors d'une téléconférence avec la presse, Scott Fancher, directeur général du programme Dreamliner, a toutefois précisé que la décision de reporter la livraison d'un premier appareil à All Nippon Airways (ANA) n'avait pas encore été prise.

"Nous avons constaté quelques difficultés qui bousculent un peu notre calendrier", a-t-il déclaré précisant que ces difficultés étaient liées à des questions de "configuration d'instruments".

Vers 17h30 GMT, le titre Boeing reculait de 0,51% à 64,42 dollars, ayant ainsi effacé une partie de pertes subies juste après l'annonce d'un possible nouveau retard, alors que l'indice Dow Jones cédait 0,57%.

Si jamais la première livraison était une nouvelle fois reportée, le retard par rapport au calendrier initial - mai 2008 - dépasserait les deux ans et demi.

Le début de la mise en production de l'avion a été retardé à cinq reprises en trois ans et le premier vol, intervenu en décembre 2009, avait été reporté six fois, en raison à la fois d'un manque de pièces, de problèmes de design et d'une grève de deux mois qui avait affecté les usines de Boeing en 2008.

"Nous voulons jouer la carte de la prudence et dire qu'il se pourrait que la livraison soit repoussée à la première partie de l'année prochaine. Mais, à ce stade, notre calendrier prévoit toujours une livraison pour la fin de l'année", a poursuivi Scott Fancher.

Juste avant, Boeing avait dit avoir revu à la hausse sa prévision de commandes d'avions neufs d'ici à 2029, à la faveur d'une augmentation du nombre de compagnies à bas coûts, du remplacement d'appareils moins économes en carburant et de la reprise économique.

Le constructeur aéronautique américain estime à 30.900 le nombre de commandes sur les deux prochaines décennies, un chiffre en hausse de 6,5% par rapport à la prévision de 29.000 faite l'an dernier.

Kyle Peterson, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Danielle Rouquié