* Wall Street fermée pour le "Juneteenth"

* Le président de la Fed devant le Congrès mercredi

* Les craintes sur les taux et la géopolitique dominent

* Airbus recherché, la chimie et le luxe délaissés

par Claude Chendjou

PARIS, 19 juin (Reuters) - Les Bourses européennes reculent lundi à mi-parcours, dans une séance relativement calme, en l'absence de Wall Street, fermée pour jour férié, et d'indicateurs économiques majeurs à l'agenda.

La Bourse de New York, qui a fini vendredi dans le rouge, ne rouvrira que mardi en raison du week-end prolongé de "Juneteenth", commémorant l'abolition de l'esclavage.

À Paris, le CAC 40 perd 0,55% à 7.347,94 points vers 11h45 GMT. À Francfort, le Dax , qui a terminé vendredi sur un plus haut historique à 16.427,42 points, cède 0,7%. À Londres, le FTSE reflue de 0,5%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,59%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,39% et le Stoxx 600 de 0,63%.

Après les réunions de politique monétaire la semaine dernière de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE), l'attention des investisseurs est toujours centrée sur les taux d'intérêt en amont des décisions attendues jeudi de la Banque d'Angleterre et surtout des deux journées de témoignage du président de la Fed, Jerome Powell, devant le Congrès mercredi et jeudi.

L'attention se porte également sur le plan géopolitique, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken étant en Chine pour deux jours, où il a notamment rencontré le président Xi Jinping, dans un contexte de tensions entre les deux pays.

VALEURS EN EUROPE

Tous les grands secteurs de la cote européenne, à l'exception des banques

(+0,36%), sont dans le rouge, la chimie accusant la plus forte baisse (-2,02%) avec notamment Air Liquide (-3,14%) et BASF (-2,74%), victimes de prises de bénéfices après la nette hausse de vendredi

Le secteur du luxe (-0,63%) et celui des ressources de base

(-1,46%) cèdent du terrain en raison de leur exposition à la Chine alors que Goldman Sachs a abaissé dimanche sa prévision de croissance du PIB de la Chine pour cette année à 5,4% contre 6,0% auparavant. Selon des médias d'Etat, Pékin a discuté vendredi des mesures de relance de son économie, tandis que la Banque centrale chinoise (BPC) a réduit la semaine dernière ses taux d'intérêt à court terme pour soutenir la croissance.

Dans l'actualité des entreprises, Sartorius Stedim Biotech chute de 12,55% après une révision à la baisse de ses prévisions pour cette année.

Vinci (-3,98% et Eiffage (-5,15%) pâtissent d'une information selon laquelle il pourrait y avoir de nouvelles taxes sur l'exploitation des autoroutes.

Orange creuse ses pertes (-1,04%), une source ayant rapporté que le régulateur européen devrait émettre des réserves sur le projet de rapprochement avec Masmovil.

Côté hausse, Airbus prend 0,49% à la faveur de discussions avancées en vue d'une commande d'ampleur de Viva Aerobus, selon des sources.

TAUX

Les rendements obligataires en zone euro se tendent lundi, les marchés pariant sur de nouvelles hausses du coût du crédit avec un taux de dépôt terminal de la BCE au-dessus de 3,9% d'ici septembre.

Le rendement du Bund allemand à dix ans avance de 4,2 points de base, à 2,506%.

Au royaume-Uni, le rendement des Gilts à deux ans a franchi la barre des 5% pour la première fois depuis 2008. Vers 11h45 GMT, il prenait 5,9 points de base, à 4,991%, tandis que le dix ans gagnait 3,5 points, à 4,448%. Les marchés financiers tablent désormais avec une probabilité de plus de 50% sur un pic du principal taux directeur de la BoE à 6% d'ici février 2024.

CHANGES

Le dollar, tombé vendredi à un creux d'un mois, prend 0,21% face à un panier de devises internationales.

L'euro s'affiche à 1,0923 dollar (-0,09%), tandis que la livre sterling se négocie à 1,28115 dollar (-0,08%).

PÉTROLE

Le marché pétrolier est affecté par les incertitudes sur l'évolution de l'économie chinoise: le Brent perd 0,16% à 76,49 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,35% à 71,53 dollars.

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU JOUR

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)