L'incapacité des différentes parties à s'accorder sur ce point lors d'une réunion mardi menace de faire capoter les efforts d'Athènes pour obtenir rapidement le versement de la prochaine tranche d'aide.

La dernière revue de la "troïka" (qui regroupe Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) entamée en septembre n'est toujours pas officiellement bouclée et Athènes espérait un accord cette semaine.

Pour les créanciers, les quatre principales banques grecques ont besoin de 8,0 à 8,5 milliards d'euros de capitaux alors que la Banque de Grèce estiment ces besoins globaux entre 5,8 et 6,2 milliards.

"Il y a un désaccord avec la troïka sur les chiffres, principalement parce que le FMI affiche une position ferme", a dit la source bancaire.

Aucune nouvelle réunion n'est prévue pour l'instant et la Banque de Grèce prévoit de publier avant la fin de la semaine ses conclusions sur les tests de résistance, a ajouté la source.

Un haut responsable gouvernemental a déclaré que l'insistance des bailleurs de fonds sur les besoins de capitaux freinait les discussions globales avec la troïka.

"Je ne sais pas si nous arriverons à un accord d'ici l'Eurogroupe (le 10 mars)", a dit le haut responsable gouvernemental, qui a requis l'anonymat. "Il y a des questions qui doivent être réglées."

Les tests de résistance auxquels ont été soumis National Bank, Alpha Bank, Piraeus Bank, Eurobank visent à établir si la recapitalisation réalisée l'été dernier pour un montant total de 28 milliards d'euros est suffisante pour leur permettre de faire face à d'éventuels nouveaux chocs.

(George Georgiopoulos, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)