Berne (awp/ats) - Le Département fédéral de la défense recense 2076 sites pollués par l'armée suisse. Quelque 230 sites doivent être assainis, indique jeudi le département de Viola Amherd dans un rapport en réponse à un postulat du National.

Au total, 4542 sites potentiellement pollués ont jusqu'ici fait l'objet d'investigations dans le cadre de ladite gestion. Parmi les 2076 sites pollués, 958 requièrent une investigation préalable et 19 sont considérés comme devant être surveillés. Les sites contaminés qui ont déjà été assainis sont au nombre de 118.

Les activités de l'armée peuvent polluer les sols, les eaux souterraines et superficielles ou l'air. Afin de réduire les atteintes environnementales, le Département fédéral de la défense (DDPS) prend des mesures. Les sites sont contrôlés et assainis si nécessaire.

Les investigations menées sur les sites situés en zone de protection des eaux souterraines seront achevées à la fin de l'année. Des analyses seront menées d'ici 2025 dans les sites désaffectés se trouvant dans un secteur de protection des eaux.

Les sites de stockage définitifs, les aires d'exploitation et les lieux d'accident dans ces secteurs feront l'objet d'une investigation d'ici 2028. Les investigations de tels sites dans des zones de protection des eaux souterraines ont déjà été achevées. Les autres sites seront investigués d'ici 2032, à l'exception des zones encore exploitées.

54 mesures

Le Département de la défense s'engage à limiter l'utilisation des sols et à préserver les surfaces d'assolement. Il dit aussi tout mettre en oeuvre pour assainir les sites pollués inscrits au cadastre. Pour ménager l'environnement, le DDPS a lancé quatre plans d'action (air, eau, sol et formation) accompagné de 54 mesures, précise-t-il dans un communiqué.

Pour préserver l'air, il s'engage à construire et à exploiter ses immeubles en limitant les émissions nuisibles et à acquérir des véhicules et des carburants moins polluants. De même qu'à remplacer les systèmes de chauffage à combustible fossile par des installations moins polluantes.

Le DDPS exploite ses propres stations d'épuration et installations d'approvisionnement en eau. Il dit limiter autant que possible les activités de la troupe dans les zones de protection des eaux, vérifier régulièrement l'état de ses installations et garantir la formation du personnel qualifié.

Au cours des prochains mois, les restes de munitions de l'armée immergés dans les lacs suisses seront analysés. Ces contrôles sont menés pour améliorer les connaissances et examiner les éventuels impacts environnementaux.

ats/fr