"Nous avons rempli une autre condition essentielle pour un rapprochement éventuel du groupe Schaeffler avec Continental AG", a dit le directeur financier de Schaeffler Klaus Rosenfeld, dans un communiqué.

L'an dernier, Schaeffler a pris une participation dans l'équipementier automobile Continental à l'issue d'une OPA hostile qui s'est soldée par la collecte de plus d'actions qu'il ne pouvait se permettre d'en acquérir, ce qui a alourdi son endettement de plusieurs milliards d'euros.

Continental avait dit en juin qu'il examinerait une fusion totale avec Schaeffler qui créerait une société au chiffre d'affaires annuel de 33 milliards d'euros.

Schaeffler, une entreprise familiale non cotée, détient directement 49,9% du capital de Continental et 40% des actions qui lui avaient été proposées l'an dernier sont cantonnées dans les banques.

Les banquiers qui avaient financé son OPA ont continué de lui fournir des prêts pour lui laisser le temps de trouver une solution à son double problème de surendettement et de chute de la demande de pièces automobiles.

Schaeffler a précisé que ses banques acceptaient maintenant de séparer en deux les facilités de crédit existantes, avec une tranche à échéance de 4,5 ans et une autre de 6 ans.

L'action Continental gagne 13,66% à 25,29 euros en Bourse, plus gros gain de l'indice midcap.

De source proche du dossier, on a déclaré que les conditions de ce nouveau plan de financement étaient plus coûteuses pour Schaeffler que celles fixées avant la crise.

Schaeffler sera cependant en mesure de remplir ces conditions à moins que la demande ne se détériore encore dans son domaine d'activité.

Schaeffler se prépare à une augmentation de capital de 1,5 milliard d'euros, susceptible de diluer son capital, dans la mesure où elle est effectivement lancée, s'il ne peut se permettre de racheter d'autres actions Continental.

L'équipementier entend adopter une structure "orientée vers le marché des capitaux". Selon la source proche du dossier, Schaeffler pourrait s'orienter vers une introduction en Bourse d'ici à la mi-2010.

Arno Schütze, version française Wilfrid Exbrayat, Dominique Rodriguez